11/04/2015
2017, les arrêts des TGV bretons changent !
Entre grande vitesse et train "omnibus", plusieurs gares sont menacées, notamment celle d'Auray !
Au grand dam du Président d'AQTA, qui n'a pas de relation facile avec la Région, la gare d'Auray risque de regarder passer les TGV "directs" bretons !
Pour la presqu'île, la gare de Vannes risque d'être l'arrêt obligatoire, modifiant ainsi les flux de touristes ainsi que ceux, qui se rendent à Belle-Ile, le port de Vannes ayant été modernisé très récemment !
Faut-il vraiment investir dans la Gare d'Auray ? Sainte Anne d'Auray est l'exemple, de ce qui nous attend !
Protocole ferroviaire, moins de temps, plus de trains
Télégramme du 11 avril 2015
Alain Le Bloas
D'ici un peu plus de deux ans, Brest et Quimper seront à 3 h 30 de Paris et même à 3 h 15, le vendredi.
Le 1er juillet 2017, les premiers trains bénéficiant de la ligne à grande vitesse seront à la disposition des Bretons. Les TGV seront plus rapides, plus nombreux et mieux connectés avec les trains régionaux. Il aura fallu deux ans et demi de négociations, entre le conseil régional et la direction nationale de la SNCF, pour arriver à un accord. Le protocole a été voté, hier, par l'assemblée bretonne, et sera signé le 24 avril à Brest par le P-dg de la SNCF, Guillaume Pepy.
Cet accord annonce des gains de temps de trajet mais aussi une meilleure diffusion du bénéfice de la vitesse sur l'ensemble du réseau ferroviaire régional. La nouvelle LGV Le Mans-Rennes va permettre, on le sait, de gagner 37 minutes sur le trajet Paris-Rennes. Mais on arrive à un gain de 45 minutes sur Paris-Brest et Paris-Quimper « parce que nous avons voulu privilégier les gains de temps à l'ouest de la région », explique Gérard Lahellec, vice-président aux transports.
Cela a pu se faire par une politique d'arrêts qui systématise les directs bretons. « Les TGV à destination de Brest et de Quimper ne s'arrêteront ni au Mans, ni à Laval ni à Vitré », explique l'élu. En revanche, les TGV desservant ces villes s'arrêteront à Rennes. Trois trains quotidiens « accélérés » (320 km/h en pointe) relieront Brest et Quimper à Paris en 3 h 30, grâce au faible nombre d'arrêts en gare (Rennes-Guingamp-St-Brieuc au nord ; Rennes-Lorient-Vannes-Quimper au sud). Mais une seule rame hebdomadaire du vendredi soir fera tomber le temps de trajet à 3 h 15, grâce à un passage sans escale à Rennes. Offre combinée TER -TGV À ce bénéfice de la vitesse, va s'ajouter celui de l'augmentation du nombre de trains mis en circulation avec allers-retours supplémentaires de TGV vers Brest et Quimper.
Ce progrès est une particularité de l'accord breton mais ce n'est pas la seule : la Région va également mobiliser ses TER pour que ces gains de temps et de trains bénéficient à tous les voyageurs. « Toutes les gares desservies aujourd'hui par le TGV verront le nombre d'arrêts maintenu », précise Gérard Lahellec. « Les voyageurs de toutes les gares bénéficieront d'une offre combinée améliorée, avec une interconnexion TGV-TER ». Cette interconnexion, qui combinera les deux types de trains (dont le plus rapide sur le réseau breton n'est pas toujours celui qu'on croit), devra permettre d'augmenter le nombre de liaisons quotidiennes partout, avec des temps de parcours réduits. Un exemple : « La gare de Redon a aujourd'hui 3,5 arrêts TGV quotidiens, et elle les gardera mais nous aurons aussi neuf possibilités quotidiennes d'aller-retour Redon-Paris avec changement à Rennes, dans un temps comparable ».
Cette interpénétration des missions des TER et des TGV portera aussi sur la billetterie et les conditions tarifaires, puisqu'un abonné au train régional pourra choisir indifféremment l'un ou l'autre train.
La droite vote « contre » les écologistes s'abstiennent Ces améliorations de service auront évidemment un coût. Si on ne connaît pas encore celui que devront acquitter les voyageurs, la Région a dû s'engager à débourser 10 M€ annuels pour obtenir de la SNCF qu'elle mette en oeuvre le projet de service qu'elle voulait. L'opposition de droite a voté contre un projet qui ne permet pas de tenir la promesse de mettre Brest et Quimper à 3 heures de Paris. À l'inverse, l'opposition écologiste s'est abstenue au nom de son scepticisme sur l'intérêt du TGV auquel elle préférerait des mobilités de proximité.
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