10/04/2015
Les investissements à long terme !
Les choix nationaux ne sont ni verts, ni roses, ni bleu blanc rouge ! Ils sont économiques !
La célèbre "ardente obligation" revient sur le devant de la scène politique :
AREVA, EDF, ALSTOM, les panneaux solaires chinois... qui aura raison dans 50 ans !
Alors que le monde entier se déchire pour l'exploitation des champs pétroliers et gaziers, clé du prix du kilowatt heure d'aujourd'hui et de demain, que les guerres de religion du Moyen Orient visent la conquête de ce pouvoir (Iran, Irak, Libye et bientôt Arabie saoudite), la guerre du "nucléaire civil", celui de la construction de centrales improbables est probablement "sur le déclin" !
L'éolien, le solaire encore marginaux pourraient détenir la solution de la "transition énergétique" !
Le choix de l'investissement "optimum" est délicat, car les nouvelles filières promettent toujours une baisse de coût, qui n'est pas réalisée ! Le "cafouillage" d'AREVA dans la construction des EPR (4 en cours) fait déraper les coûts de construction, et par conséquent le prix du kWh nucléaire de demain !
EDF prélève sur tous les abonnés (via la taxe CSPE) une "subvention" solaire, qui est loin d'être négligeable et fausse ainsi les comparaisons économiques des différents modes de production...
L'inflation et les "taxes" dans les économies occidentales masquent un peu plus les vrais termes du débat énergétique.
L'ADEME a le courage de lancer "le bouchon" ! Quid des réactions politiques, engluées dans le conformisme, inculqué à l'ENA !
Électricité, la météo bretonne fait baisser la facture
Télégramme du 10 avril 2015
L'an dernier, la consommation d'électricité a reculé de 6 % en Bretagne. Baisse, en grande partie, liée aux conditions météorologiques. Explications de RTE (*) qui hier, présentait son bilan 2014 à Rennes. > Météo du jour, ondées à l'ouest > En Bretagne, tous les modes de production d'énergie se côtoient
Baisse de la consommation
Avec 20,4 térawatts/heure, la consommation bretonne a reculé de 6,1 % l'an dernier. Chiffre similaire à la moyenne nationale. Cette baisse est à imputer aux températures particulièrement clémentes qui ont régné sur la France. 2014 ayant été, selon Météo France, l'année la plus chaude depuis le début du XXe siècle. Selon RTE, le contexte économique ralenti sur l'activité des PMI-PME a aussi joué sur la consommation. À cela, il faut ajouter l'impact des politiques d'efficacité énergétique qui commencent à porter leurs fruits. Une région importatrice d'électricité.
En 2014, la production d'électricité bretonne a couvert 13,3 % de la consommation
Cette production était en hausse de 7,2 % par rapport à 2013. À 88 % il s'agit d'énergies renouvelables. La part restante étant constituée, essentiellement, d'énergie acheminée depuis les centrales des Pays de la Loire, de Basse-Normandie et de la région Centre. Une production essentiellement d'origine renouvelable. L'an dernier, la production de la région était issue à 51 % de l'énergie éolienne et à 22 % de l'hydraulique. La part de la thermique renouvelable (biomasse) atteignait 9 %, devant le photovoltaïque qui ne représentait que 6 %. Le thermique fossile (fuel et gaz) était de 12 %. En 2014 toutes les filières de production étaient en croissance. Excepté l'éolien qui accusait un léger recul. Ce, malgré une progression du parc qui a hissé la Bretagne au troisième rang français. Côté photovoltaïque, la Bretagne se place au 11e rang des régions françaises. En 2014, la puissance de ce parc a augmenté de 11 %.
Une énergie 100% verte coûterait 30% plus cher
Poursuite des investissements. L'an dernier RTE a réalisé 40 M€ d'investissements sur la région afin de sécuriser le système électrique et les réseaux, faire face à la demande et accueillir de nouveaux moyens de production tels que les énergies renouvelables. Le budget prévisionnel pour 2015 est de 45 M€. De grands travaux. À l'horizon 2017, RTE a prévu la création d'une ligne souterraine à 225.000 volts de 76 km, reliant le nord et le sud de la région selon un axe Saint-Brieuc/Lorient. 120 M€ y seront consacrés. Autre grand chantier pour RTE, le raccordement du futur grand parc éolien de la baie de Saint-Brieuc, qui devrait rentrer en service à l'horizon 2020. Un projet de 200 M€. > Hydrolienne Paimpol-Bréhat : de l'électricité avant la fin de l'année * RTE est une filiale d'EDF qui gère le réseau public de transport d'électricité
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/economie/electricite-la-bretagne-moins-gourmande-en-2014-10-04-2015-10589501.php?xtor=EPR-3-[quotidienne]-20150410-[article]&utm_source=newsletter-quotidienne&utm_medium=e-mail&utm_campaign=newsletter-quotidienne
En France, 100 % d'électricité renouvelable n'est pas plus coûteux que le nucléaire
Le Monde.fr du 9 avril 2015
C'est un véritable brûlot que vient, à son corps défendant, d'allumer l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), établissement public placé sous la tutelle des ministères de l'écologie et de la recherche. Une étude, qu'elle a commandée et pilotée, conclut qu'à l'horizon 2050, la France pourrait tirer la totalité de son électricité de ressources renouvelables, sans nucléaire. Et cela, à un coût comparable à celui de l'atome.
La présentation de ce document avait été déprogrammée d'un colloque organisé les 14 et 15 avril à Paris, l'agence expliquant qu'il « n'était pas finalisé » et qu'il serait rendu public dans les prochains mois. Gênant pour le gouvernement, au moment où la loi de transition énergétique – qui prévoit le maintien d'un socle de 50 % de nucléaire – arrive en deuxième lecture devant l'Assemblée nationale, ce rapport a finalement été publié dans son intégralité par Mediapart.
Intitulée « Vers un mix électrique 100 % renouvelable en 2050 », l'étude, de 120 pages, a été établie « avec la contribution de la Direction générale de l'énergie et du climat » (qui dépend du ministère de l'écologie) et, précise le préambule, « dans un objectif de robustesse et de solidité scientifique, les hypothèses, méthodologies et résultats ont été confrontés à un comité scientifique constitué d'experts nationaux et internationaux ».
Trois fois la demande
Première conclusion majeure : le potentiel de production des énergies renouvelables dans l'Hexagone s'élève à 1 268 térawattheures (TWh) par an, toutes filières vertes confondues (éolien, solaire, biomasse, géothermie, hydrauliques, énergies marine), soit trois fois la demande annuelle d'électricité prévue au milieu du siècle (422 TWh). Cela, en tenant compte d'une nécessaire « maîtrise de la demande », qui doit permettre une baisse de 14 % des besoins à la même échéance, en dépit d'une population accrue de six millions d'habitants.
Pour parvenir à un mix électrique 100 % renouvelable – à distinguer de la consommation énergétique totale, dont l'électricité ne représente que le quart –, il faut bien sûr faire feu de tout bois. Le bouquet composé par l'étude se répartit entre 63 % d'éolien terrestre et en mer, 17 % de solaire, 13 % d'hydraulique et 7 % de thermique renouvelable (géothermie comprise). Au niveau territorial, les régions à plus fort potentiel sont l'Aquitaine, la Bretagne, Midi-Pyrénées, les Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Rhône-Alpes.
Une électricité 30 % plus chère qu'aujourd'hui
Seconde grande conclusion, iconoclaste celle-ci : un scénario 100 % renouvelable ne serait à peine plus coûteux qu'un scénario combinant 50 % de nucléaire et 40 % de renouvelable, comme le prévoit le projet de loi gouvernemental. Certes, le tout vert exige de construire des installations éoliennes et photovoltaïques à tour de bras. Compte tenu de l'intermittence de ces énergies, la capacité installée devrait être portée à 196 gigawatts (GW), soit une augmentation de plus de 55 % par rapport au parc actuel.
Au final, la facture du consommateur s'en ressentirait fortement : hors fiscalité, le coût de l'électricité, de 119 euros le mégawattheure (MWh), serait renchéri de 30 % par rapport au prix actuel (91 euros le MWh). Mais la note serait quasiment identique – 117 euros le MWh – avec un mix fait à 50 % de nucléaire et 40 % de renouvelables, le reste provenant essentiellement du gaz.
Car maintenir un parc nucléaire important serait également très coûteux. Il faudrait investir très lourdement dans la construction de nouveaux réacteurs. Entre 2019 et 2025, près de la moitié des 58 réacteurs français actuels auront atteint la limite de quarante ans de fonctionnement pour laquelle ils ont été conçus et, à supposer même que l'Autorité de sûreté nucléaire autorise une prolongation – ce qui n'est nullement acquis –, ils devront être à terme être remplacés par des modèles du type EPR, dont le coût des prototypes ne cesse d'augmenter. Le démantèlement augmenterait encore l'addition.
« Les renouvelables sont aujourd'hui plus chères que le nucléaire, mais leur coût ne cesse de baisser, observe Damien Siess, directeur adjoint à la production et aux énergies durables de l'Ademe. C'est l'inverse pour le nucléaire, qui est aujourd'hui peu cher mais dont le coût est à la hausse, en raison notamment des normes de sécurité exigées pour les nouveaux réacteurs comme l'EPR. » Aussi l'étude fait-elle état d'un scénario vert « à coût maîtrisé », dans la mesure où « le coût de l'électricité issue d'un mix 100 % énergies renouvelables serait du même ordre de grandeur que celle d'un mix 40 % énergies renouvelables ».
« Ouvrir le débat »
Qu'en pensent les professionnels ? « Il s'agit d'un travail vraiment fouillé qui a le mérite d'ouvrir le débat sur la faisabilité d'un tel scénario, estime Damien Mathon, délégué général du Syndicat des énergies renouvelables. Les renouvelables sont en phase d'accélération et s'approcher d'un objectif 100 % renouvelables en 2050 n'est pas irréaliste, même s'il est trop tôt pour dire si c'est 75 %, 80 % ou plus. »
L'Union française de l'électricité, que l'on imaginerait vent debout contre cette remise en cause du modèle nucléaire français, juge elle aussi, par la voix de son délégué général, Jean-François Raux, que « l'étude n'est pas mal faite ». Mais, ajoute-t-il, « dans une perspective de croissance économique, il est essentiel d'avoir un mix énergétique diversifié, ni 100 % nucléaire, ni 100 % renouvelable ». Surtout, note M. Raux, le scénario de l'Ademe « ne règle pas la question de la stratégie bas carbone pour le système énergétique global, puisqu'il ne porte que sur l'électricité ».
Reste qu'il est peu probable que cette très dérangeante étude qui, aux yeux d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), finit de saper « le mythe d'une énergie [nucléaire] peu onéreuse », soit de nature à infléchir la position du gouvernement et de la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, hostiles à toute stratégie qui conduirait à l'abandon complet de l'atome.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/04/09/une-france-avec-100-d-electricite-renouvelable-pas-plus-couteux-que-le-nucleaire_4613278_3244.html#FDZJ3V0cWCIrWwUy.99
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