30/03/2015
Marée "bleue" après la petite marée "rose" !
Le changement politique dans les cantons après les départementales 2015 n'instaure pas un changement de génération !
Le maintien ou le retour des vieux routiers de la politique de Droite risque de paralyser les "idées nouvelles" dans les Départements.
L'alternance, chère aux américains, gagne ainsi la France, après trois ans d'une politique de "déflation économique", comme au temps de Raymond Barre, dernier premier ministre de VGA !
La modification du scrutin, le découpage des cantons entre les mains de la Gauche n'ont pas changé le vote "des bas salaires", qui sont partis avec "Marine"...
Les Départements risquent de ressembler au Sénat, où l'âge "canonique" est souvent dépassé !
Le "Morbihan" demeure probablement sous la coupe de son ancien Président, le canton de Quiberon avec Gégé, dont les omelettes vont devoir se déguster avec les Iliens...
Les "Députés" doivent boucler "la réforme territoriale" avec la montée en puissance des Régions et des Intercommunalités ! Oui, mais avec quelle majorité ?
Morbihan, grande marée à droite
Télégramme du 30 mars 2015
Gabriel Simon
Avec dix-sept cantons de gagnés, la droite n'en a laissé que quatre à la gauche dans le Morbihan où elle confirme son ancrage ancestral. Une victoire que savourait, hier, François Goulard, candidat à sa succession à la présidence.
Si ce n'est pas le grand chelem, c'est, en tout cas, la grande marée. La majorité départementale fait un score fleuve dans le Morbihan. Si l'on excepte Lorient, où la gauche demeure quasi-intouchable et conserve Lorient 1 et Lorient 2, il n'y a que deux cantons qui échappent à la droite : Gourin et Moréac. La gauche, qui depuis la fin des années 90, n'avait cessé de progresser et qui caressait même un moment l'espoir de prendre la tête du conseil général, essuie une défaite sévère. Elle perd, en particulier, deux places fortes. Lanester, d'abord, où le maire de Caudan, Gérard Falquerho, et Marie-Claude Gaudin l'emportent facilement. Certes, la victoire dans ce duel inédit droite-Front national au second tour était acquise. Mais qui aurait pu parier sur cette issue dans un canton où le Parti communiste est resté en place pendant 18 ans et deux élus divers gauche, dont Thérèse Thierry, maire de Lanester, pendant les 17 années suivantes ? À Hennebont, ensuite, un ex-fief communiste aussi, Muriel Jourda et Jacques Le Ludec (majorité départementale) ont balayé le binôme PS-divers gauche.
Les municipales confirmées Pontivy est également « tombé », ainsi que les autres cantons socialistes de Vannes 3, Vannes 2, Ploemeur, Pluvigner où Bernadette Desjardins avait, pourtant, mis fin, en 2011, à un long règne du centre droit : Jo Kerguéris, l'ancien président du conseil général, y fut le conseiller général pendant 32 ans.
François Goulard n'aura aucune peine jeudi prochain à retrouver son siège de président.
Et cela avec la satisfaction d'une nette victoire dans son canton de Vannes 1 (63,42 %) où il devance même le PS dans les quartiers populaires. Ces résultats confirment, en même temps, ceux des municipales où la droite avait repris des villes symboliques comme Auray, Pontivy, Ploemeur, Questembert.
Elle est, toutefois, en échec à Gourin et à Moréac. Dans le premier, c'est le binôme de « Nous te ferons Bretagne », mouvement issu des Bonnets rouges, Christian Derrien et Ghislaine Langlet, tous deux conseillers sortants, qui l'emportent nettement sur Christiane Le Beller et Jean-Jacques Tromilin, lui aussi sortant. À Moréac, la partie était également serrée. Guénaël Robin, conseiller général divers gauche de Saint-Jean-Brévelay depuis 2011 et maire de cette commune, qui était associé à Florence Prunet, a profité de sa bonne cote pour faire la différence sur Gaëlle Berthevas et Étienne Caignard. Union et division Affaiblie après les municipales, pas aidée par la situation nationale, en mal de leader, la gauche morbihannaise s'est délitée suite à ses divisions.
En face, la droite et le centre ont montré le visage de l'union à l'exception d'un duel entre deux sortants, à Guer, gagné par Yannick Chesnais sur Yvette Année. Des résultats qui devraient peser dans la perspective des élections régionales en fin d'année.
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/morbihan-grande-maree-a-droite-30-03-2015-10575969.php
Canton d'Auray, la droite sans surprise
Télégramme du 30 mars 2015
Les perdants du jour, Guy Roussel et Martine Guillas, aux côtés des vainqueurs, Marie-Jo Le Breton et Michel Jalu.
En euphémisant, on dira que le renversement était improbable. Le binôme de droite possédait 20 points d'avance sur celui de gauche, à l'issue du premier tour. À l'arrivée, Michel Jalu et Marie-Jo Le Breton remportent largement cette élection départementale avec 62,57 %. À gauche, la semaine de l'entre-deux tours laissera des traces. Encore.
Tant pis pour le suspense. Hier, peu avant 19 h, les premiers résultats tombent sur Auray. Le dépouillement débute sur la ville-centre : 60 voix pour le binôme Michel Jalu-Marie-Jo Le Breton et 40 pour leurs adversaires de gauche, Martine Guillas-Guy Roussel. Un premier décompte qui va donner le ton de la soirée. « Ça ne s'annonce pas très bien », commente, pas vraiment surpris, un Michel Le Scouarnec venu, lui, supporter la liste de gauche. Malgré tout. « Encore une fois, il fallait faire l'union à gauche. Les mêmes erreurs conduisent aux mêmes résultats, même si le contexte national, une nouvelle fois, ne doit pas être ignoré ».
La droite devant sur toutes les communes
En avance sur la plupart des bureaux à Auray, et encore plus nettement sur les communes du canton, Michel Jalu et Marie-Jo Le Breton ne trembleront jamais, remportant cette élection départementale sur le canton d'Auray avec 62,57 % des voix, contre 37,43 % pour la gauche. « Nous sommes, bien entendus, très satisfaits de notre résultat. On a bien travaillé, avec une équipe solide et un réseau bien structuré. Nous avions bien réparti le territoire avec Annie Audic (première adjointe de Crac'h) et Franck Vallein (maire de Pluneret) ».
Une campagne « propre »
Marie-Jo Le Breton ? « très contente du résultat sur Auray, ma ville » ? et Michel Jalu sont déjà tournés vers le conseil départemental, impatients d'investir (ou de réinvestir pour la conseillère générale sortante) le lieu et de parcourir ce nouveau canton. « Nous allons nous organiser pour répondre à toutes les demandes. On se connaît bien, on a la même sensibilité, les mêmes valeurs... Il n'y aura aucun souci pour se répartir les permanences et les présences », ont assuré les deux vainqueurs, répétant au passage que « la campagne a été propre ». Entre les binômes de gauche et de droite, c'est une certitude. Pas de coups bas, de petites phrases assassines. L'eau est plus trouble entre les anciens alliés. Le peu de soutien reçu par les listes de sensibilité de gauche, battues au premier tour, a rouvert des blessures à peine cautérisées depuis les municipales. « Qu'ils assument leurs responsabilités aujourd'hui », a lancé un Guy Roussel plus combatif qu'abattu par la défaite. « Pour notre part, quand c'est difficile, on ne quitte pas le navire, on reste solidaires. Mais nous n'avons pas tous la même définition de la solidarité », a lancé l'ancien maire.
Un record d'abstention
Au final, Guy Roussel n'est guère étonné par le score : « Par grand vent, c'est un résultat qui ne nous surprend pas et qui est plutôt honnête. Nous sommes présents sur Auray, devant la droite sur trois bureaux, Tabarly (2) et Rollo et à égalité sur le second de Rollo... On voit que la gauche n'est pas complètement écrasée, contrairement à ce qu'on nous prédisait. C'est encourageant pour l'avenir. Mais, même si nous félicitons nos adversaires ce soir, il faut voir que la participation a encore baissé (50,13 % contre 53,06 % au premier tour, la plaçant à un niveau jamais atteint sur le canton). Nous aurons donc des élus qui ne représentent que 25 à 30 % de la population. C'est dommage ». Si ce second tour n'a pas déplacé les foules dans le canton d'Auray, il restera, malgré tout, comme une victoire très nette (en 2008, Philippe Le Ray avait remporté l'élection cantonale avec 56,77 % des voix, contre 43,23 % pour Michel Le Scouarnec) de la droite, toutes les communes du canton plaçant le binôme Jalu-Le Breton devant et portant la différence à 2.757 voix (6.862 pour les premiers, contre 4.105 pour les perdants).
En complément
Quiberon. G. Pierre/K. Bellec dans un fauteuil
Même si une élection n'est jamais gagnée, comme il aimait le rappeler entre les deux tours, Gérard Pierre, conseiller général sortant, et sa partenaire, Karine Bellec (divers droite), ont été largement élus, avec 66,25 % des suffrages. Le binôme emmené par l'élu Bellilois, Tibault Grollemund, et la Quiberonnaise, Simone Ansquer (divers gauche), loin derrière, recueille 33,75 % des voix. Avec un taux de participation en baisse de cinq points par rapport au premier tour : 43,91 %, contre 49,41 % dimanche dernier. L'absence de consigne de vote du Front de gauche, comme du Front national, explique, sans doute, cette différence entre les deux tours.
Belle-Ile reste à gauche
Le binôme du côté gauche de l'échiquier politique a pris note de sa défaite sans réelle surprise : « On s'y attendait, commentait, hier soir, Tibault Grollemund. Faire basculer à gauche l'ancien canton de Quiberon est impossible. En revanche, nous sommes satisfaits de nos bons scores dans les îles. L'ancien canton de Belle-Ile reste à gauche, et pour nous, c'est très important. On obtient 60 % à Palais, 57 % à Bangor. Et à Sauzon et Locmaria, on est un peu derrière, à une dizaine de voix près. Si Gérard Pierre veut venir faire de la politique dans les îles, il va devoir réajuster sa partition ». Du côté des vainqueurs, hier soir, l'heure était aux réjouissances, dans le fief du conseiller général sortant, Gérard Pierre, à Plouharnel. « On est arrivé en tête dans quatorze des seize communes de ce nouveau canton, se réjouissait Gérard Pierre. On a des scores impressionnants. Avec 82 % à La Trinité et à Hoedic, 76 % à Carnac, 74,79 % à Quiberon, 74,35 % à Plouharnel, 63,29 % à Locoal, 73,15 % à PLoemel. Il n'y a qu'à Belle-Ile, au Palais et à Bangor, où nous n'arrivons pas en tête. On ne peut être que satisfaits. Nos réunions publiques et notre travail de terrain ont porté leurs fruits. On va se mettre au travail dès la semaine prochaine, avec l'installation de la nouvelle assemblée, jeudi. On garde les mêmes compétences que celles du conseil général précédent, jusqu'à la fin de l'année. Après on verra, en fonction du texte de loi qui va être voté. On se répartira le travail avec Karine ».
Pluvigner. Fabrice Robelet et Marie-Christine Le Quer en force
Sans surprise, le binôme divers droite, composé de Fabrice Robelet et Marie-Christine Le Quer, remporte le scrutin départemental dans le canton de Pluvigner, avec 58,15 % des suffrages. Le tandem était en ballottage favorable après le premier tour. Ils avaient réalisé un score de 39,59 %. « On est très heureux, se félicite Fabrice Robelet. C'est une belle campagne qui est récompensée ce soir ». La conseillère générale sortante, Bernadette Desjardins, et son binôme, Dominique Le Vouédec, n'auront donc pas réussi à convaincre les électeurs. Il récolte 41,85 % des votes (29,59 % au premier tour).
Neuf communes sur onze
Les candidats divers droite ont remporté neuf des onze communes que compte le canton de Pluvigner. « Il y a 2.000 votes d'écart entre nous et les concurrents, note Fabrice Robelet. Le travail a fini par payer ». Ce dernier avait échoué de 300 suffrages en 2011. Les deux communes remportées par Bernadette Desjardins et Dominique Le Vouédec sont celles où ces derniers sont élus. Un score de 59,53 % à Camors et 71,79 % à Gâvres. Des scores trop insuffisants pour espérer remporter le scrutin. A contrario, à Brec'h, fief de Fabrice Robelet, la liste divers droite emporte 65,70 % des voix. La commune de Pluvigner est finalement assez révélatrice concernant le canton. La droite obtient 58,23 % et la gauche 41,77 %.
L'abstention en légère hausse
Les citoyens se sont moins mobilisés que lors du premier tour. Sur 27.655 inscrits, 13.815 électeurs se sont rendus aux urnes (49,95 %). L'abstention sur le canton est donc de 50,05 % contre 47,01 %, dimanche dernier. Au niveau des communes, le pic est atteint à Landaul, avec 55,24 % d'abstentionnistes. En revanche, les Gâvrais se sont mobilisés en force pour soutenir leur maire, Dominique Le Vouédec, avec 61,41 % de votants. Prochaine étape, jeudi 2 avril, pour élire le président du conseil départemental du Morbihan.
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