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23/03/2015

Le "délabrement" de l'activité économique conduit à la pauvreté d'un pays !

Les "faillites bancaires" sont les plus meurtrières...

Le Portugal, qui cherche à attirer les retraités de France, enregistre aujourd'hui une grosse faillite bancaire, Banco Espirito Santo...

La garantie "européenne" ne couvre pas les errements de cet établissement bancaire !

Les épargnants de base sont abandonnés !


 

Kerlys, des suppressions de postes envisagées à Locoal-Mendon

 

Télégramme du 14 mars 2015

 

Kerlys est la seule conserverie de légumes détenue par le groupe Intermarché.

 

 

 

 

 Elle emploie près de 200 salariés à Locoal-Mendon (56). Après une accalmie, de nouveaux nuages s'amoncellent sur le front de l'emploi dans le pays d'Auray (56).

 

 Premier employeur de Locoal-Mendon, Kerlys est l'une des plus importantes conserveries de légumes de Bretagne.

 

Mais le numéro 3 français (après Bonduelle et Cecab), envisagerait de réduire ses effectifs. Une réunion interne, un CE extraordinaire, s'est en effet tenue cette semaine, annonçant des sureffectifs. Un rapprochement avec la Cecab aurait été évoqué et des suppressions d'emplois seraient clairement envisagées. La délégation CGT de l'usine confirme qu'une annonce a bien été faite mais que « rien n'a été confirmé ». Le nombre de salariés qui pourraient être concernés n'a pas été évoqué, ni même les dates de ces probables mesures. « On attend des réponses de la direction », ont commenté les représentants de la CGT. Hier soir, il n'a pas été possible de contacter la direction pour confirmer cette annonce.

 

 Près de 200 salariés Kerlys, seule conserverie de légumes appartenant au groupe Intermarché, qui en a fait l'acquisition en 2000, a été créée en 1890 sur le port d'Etel. La conserverie de légumes s'étend aujourd'hui sur plus de 15.000 m² de bâtiment.

 

 L'entreprise emploie près de 200 salariés et jusqu'à 300 pendant la période estivale. Cette annonce et la menace de surpression d'emplois prennent une résonance particulière dans un secteur encore traumatisé, après la fermeture de la conserverie Le Bayon d'Etel-Belz, en 1996, qui employait 160 salariés.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/economie/kerlys-des-suppressions-de-postes-envisagees-a-locoal-mendon-14-03-2015-10557013.php

 

 

 

Portugal, les vies brisées des petits épargnants de Banco Espirito Santo

 

AFP du 22 mars 2015

 

 

 

 

 

 

Agriculteurs, retraités ou chômeurs, ils ont fait confiance à leur banque et investi l‘épargne de toute une vie. Aujourd’hui, ses anciens clients de Banco Espirito Santo (BES), dont la chute a fait trembler le secteur financier portugais, risquent de tout perdre.

 

Battue par les vents, la plantation de laitues d’Albino Gomes, à Silveira, une bourgade au nord de Lisbonne, tombe en décrépitude, faute d’argent. “Ma conseillère bancaire m’a assuré que c‘était un placement sans risque, à rendement garanti. Maintenant, je n’ai quasiment plus rien”, dit-il.

 

A leur insu, environ 5.000 clients de BES ont troqué leur épargne contre des créances toxiques de Rioforte et Espirito Santo International, deux holdings luxembourgeoises du groupe Espirito Santo qui ont entre-temps fait faillite. En tout, ils ont placé plus de 500 millions d’euros.

 

Bâches plastiques déchirées, routes de terre défoncées, la parcelle agricole de deux hectares d’Albino Gomes manque d’argent frais pour semer des engrais. “Je ne dors plus, j’y pense en permanence”, confie l’exploitant, 73 ans, la voix étranglée par l‘émotion.

 

Pour entretenir ses serres, le maraîcher, qui n’a qu’une maigre retraite de 410 euros par mois, a besoin d’un emprunt. Ironie du sort, il compte faire la requête auprès de Novo Banco, né des décombres de Banco Espirito Santo.

 

L’histoire commence le 3 août, le jour où l’Etat portugais sauve de la faillite Banco Espirito Santo, en y injectant 3,9 milliards d’euros, montant auquel les banques ajoutent un milliard. Les actifs jugés sains sont regroupés au sein de Novo Banco.
– Placements à haut risque –
Les petits porteurs sont les premiers à se voir appliquer le nouveau système de sauvetage des banques adopté par l’Union européenne. Idée principale: faire payer les actionnaires et créanciers non prioritaires, pour éviter aux contribuables de mettre la main à la poche.

 

Ils ont tous investi entre 50.000 et 100.000 euros, parfois plus, à des taux d’intérêt oscillant entre 3 et 4%. Le placement d’Albino Gomes est arrivé à échéance le 31 octobre. Depuis, pas de nouvelles. Son extrait de compte bancaire reste désespérément vide, tout a été remis à zéro.

 

La garantie de remboursement par l’Etat de 100.000 euros, valable pour des comptes bancaires en Europe, ne joue pas dans son cas, car il a investi dans un produit financier à haut risque.

 

Inquiète, la Banque du Portugal avait obligé BES l’an dernier à inscrire dans ses comptes une provision de 1,25 milliard d’euros pour protéger les petits détenteurs de titres. Mais aujourd’hui, elle assure que cette réserve “ne constitue pas une garantie de remboursement”.

 

Si Novo Banco s‘était dans un premier temps engagé à racheter les mauvaises créances, son patron Eduardo Stock da Cunha botte désormais en touche. “Il ne revient pas à Novo Banco de payer”, mais “on travaille à une solution”.

 

– ‘Cobayes’ des règles européennes –
Ce changement de ton brutal a plongé dans le désespoir des milliers d‘épargnants: “l’angoisse est très forte, ils survivent à coup d’antidépresseurs. Leur bête noire, c’est leur conseiller qui les a dupés, et ils ne reculeront devant rien”, assure Mario Gomes, fils de l’agriculteur de Silveira.

 

Il est vice-président de l’Association des clients lésés de BES, dont les membres envahissent régulièrement des agences de Novo Banco, aux cris de “voleurs!” et “rendez-nous notre argent!”.

 

La colère monte. Samedi, une centaine de manifestants ont assiégé la résidence du gouverneur de la Banque du Portugal, Carlos Costa, à Lisbonne, à leurs yeux le principal responsable de leur mésaventure.

 

Pour eux, il ne fait pas de doute que la Banque du Portugal a changé d’avis pour obtenir le prix fort pour Novo Banco, mis en vente pour rembourser l’Etat et les banques qui ont contribué à son sauvetage.

 

“Malheureusement, les ratios de capital d’une banque sont jugés plus importants que la détresse des êtres humains”, déplore l’avocat Carlos Lucena du cabinet Telles qui représente plusieurs clients spoliés.

 

“Nous sommes les cobayes du nouveau système européen de sauvetage des banques. Le Portugal est un pays pauvre, ils nous méprisent”, se désole Antonio Nunes, 68 ans, fonctionnaire à la retraite, client fidèle de BES pendant 45 ans.

 

Il a placé 100.000 euros, l‘épargne de trois générations, de son beau-père, sa fille et lui-même, “pour aider les petits-enfants”. Pris d’un doute, il avait voulu annuler le contrat au lendemain de sa signature. Mais la banque a réitéré que c‘était “un placement sûr”.

 

 

 

 

 

 

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