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02/04/2015

En moyenne un couple de retraités, qui s'installe, c'est 0,3 emploi créé dans la zone

L'attraction des futurs "seniors" à Saint Pierre Quiberon est "une priorité" !

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Consolider le nombre de gens, qui vivent à l'année sur la Commune, ne passe pas forcément par les jeunes...Les "seniors", en général à la retraite ont des revenus confortables !

Pour une commune l'accueil des seniors ne passe pas par la construction de logements sociaux, mais par une politique de "séduction" : infrastructures de qualité, voisinage agréable, calme et construction de bon goût, activités valorisantes...

A Saint Pierre Quiberon, plusieurs quartiers répondent à ces conditions : Kerbourgnec, Kéraude, Grand Rohu, Petit Rohu...

Le "futur" PLU doit préparer "ces arrivées souhaitables" !


Serge Guérin, les seniors sont une chance pour la société

Télégramme du  7 mars 2015

Yvon Corre

Sociologue et professeur à l'ESG Management School, Serge Guérin est spécialiste des questions liées au vieillissement de la société. Il est l'auteur de plusieurs essais sur ce thème, dont « La nouvelle société des seniors » et « La solidarité ça existe... et en plus ça rapporte gros ! » (Éditions Michalon).

 

 Il y défend une vision positive du papy-boom. Selon lui, les seniors ne sont pas une charge, mais une chance. En 2050, la France comptera 22,5 millions de plus de 60 ans, soit 35 % de la population totale.

À partir de quel âge aujourd'hui devient-on senior ? 50, 55 ans, 60 ans ?

Le fait que l'on s'interroge prouve bien qu'il s'agit plus d'une question de construction sociale que d'une question scientifique ou biologique. Il n'y a pas un âge particulier. C'est selon l'environnement et le regard des autres que l'on devient senior.

 Pourquoi à 60 ans et un jour ma vie serait transformée ?

 Il y a des représentations et des normes sociales qui nous enferment dans des âges. Tout dépend où l'on se trouve.

 Où devient-on très tôt senior ?

 C'est le cas dans le monde de l'entreprise qui fait une sorte de procès en vieillissement précoce. Dès 45 ans, on est considéré comme passé de l'autre côté alors que dans le même temps on nous dit qu'il faut travailler plus longtemps. Notre système de sécurité sociale fait aussi que l'on est considéré comme une personne âgée à 60 ans. Il y a plein de bornes qui n'ont ni queue ni tête. Mais quand on demande aux Français quand commence la vieillesse, leur réponse est plutôt de dire que c'est après 80 ans.

 Le regard sur le vieillissement évolue-t-il ?

On a un regard fixe sur le vieillissement, comme si les vieux de 1950 et ceux de 2015 étaient les mêmes. Il faut rajeunir le regard sur l'âge mais on a beaucoup de mal à le faire. Les représentations sont complètement figées. Les décisions publiques, les façons de parler du vieillissement restent ultra-marquées par l'Histoire. Les seniors d'aujourd'hui ne sont pas les seniors d'hier et ne seront pas les seniors de demain non plus.

 En même temps peut-on considérer que les seniors sont une catégorie homogène ?

Bien sûr que non. Tous les seniors ne sont pas les mêmes. Entre le senior que j'appelle traditionnel qui va beaucoup s'investir sur sa maison et sa famille et le senior très dans le coup, qui s'intéresse à beaucoup de choses, très engagé dans la vie associative, qui achète des livres. On a deux mondes assez éloignés. Ils n'ont pas les mêmes modes de consommation ni les mêmes attentes. Les personnes âgées sont souvent encore vues comme un problème. À vous lire, ça devrait être tout le contraire... Au lieu d'avoir un regard négatif en disant, « Ah le financement de la retraite ! », « Ah la dépendance ! » et ainsi de suite il faut quand même rappeler cette bonne nouvelle : on vit plus longtemps. Il faut en faire quelque chose d'intéressant à titre collectif. Sans cette génération senior, le tissu associatif s'écroulerait. Le gros des bénévoles, c'est eux. Dans beaucoup d'endroits, c'est la présence de gens plus âgés qui contribuent à la survie économique. En moyenne, un couple de retraités qui s'installe c'est 0,3 emploi créé dans la zone. De ce point de vue, les seniors sont une chance pour la société.

Vous dites que le vieillissement de la population conduit à refonder le pacte social. Ce nouveau pacte, vous le voyez comment ?

 D'une certaine façon, notre pacte c'est la Sécurité sociale mais aujourd'hui, c'est aussi de se dire comment on s'entraide les uns les autres. On a tous besoin d'une forme d'entraide. Parmi les grands mythes sur lesquels on vit, comme la mixité sociale, celui qui finalement est le plus inscrit dans notre histoire, c'est l'intergénération, la solidarité entre les générations. On est aussi en train d'inventer une société qui aura peut-être moins d'argent, qui fera peut-être moins dans la consommation mais qui a une valeur qu'elle avait complètement oubliée, qui est qu'elle a plus de temps. La société va quand même de plus en plus en vite.

 Comment faire que jeunes et seniors se retrouvent ?

 Les nouvelles technologies ont, dans un premier temps, plutôt séparé les générations y compris dans l'entreprise. Mais les gens qui aujourd'hui ont 60 ans se sont adaptés. Il y a peut-être plus de réciprocité aujourd'hui qu'il n'y en avait hier grâce aux nouvelles technologies. C'est vrai que la société va de plus en plus vite mais, dans le même temps, elle a de plus en plus sacrément besoin de racines, de transmission, de se rappeler d'où elle vient. Ces personnes-là ont quelque chose à transmettre y compris dans l'ordre de la relativité : oui, on a pu être heureux sans avoir de portable.

 La France compte 8,5 millions d'aidants. Comment analysez-vous ce phénomène ?

 Non seulement ces personnes qui aident des parents en grande difficulté physique permettent de réintégrer un peu de douceur et de lenteur mais c'est aussi le signe d'une société qui a gardé de vrais fondamentaux. On n'est pas qu'une société d'égoïstes. Mais n'est-ce pas compliqué de prôner la solidarité alors que dans une partie de la population l'image des seniors est celle de privilégiés, qui ont largement « profité du système » ? Cette image-là est souvent véhiculée par des personnes qui sont eux-mêmes des privilégiés et dont les parents le sont également. Ils ont un peu envie de remplacer la lutte des classes par la lutte des âges. Ils se donnent à bon compte un petit discours social comme si tous les retraités étaient hyper riches. Il y a des inégalités énormes au sein des populations les plus âgées. Heureusement, pauvreté ne rime plus avec vieillesse mais la précarité est en train d'augmenter.

 Mais on ne peut quand même pas nier que les seniors sont globalement plus à l'aise que les jeunes...

 C'est vrai que les plus de 60 ans ont des revenus supérieurs au 18-25 ans mais en même temps, ça ne me choque pas que les gens qui ont travaillé pendant 40 ans gagnent mieux leur vie que ceux qui n'ont pas encore commencé à travailler. On a aussi tendance à l'oublier mais les gens qui arrivent aujourd'hui à la retraite ont commencé leur carrière dans la crise.

 On commence à parler de « silver économie », l'économie des cheveux argentés.

Selon vous, les pouvoirs publics ont-ils pris conscience de ce qu'elle représente en termes de croissance ? Il y a quand même un déficit de vision. Mais il faut reconnaître que ce qui a été porté il y a deux ans par Michèle Delaunay, ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie de 2012 à 2014 et surtout d'avoir compris que l'adaptation de la société au vieillissement et à la longévité est créateur d'emplois et que ça permet de gagner en compétitivité internationale est positif.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/portraits/serge-guerin-les-seniors-sont-une-chance-pour-la-societe-07-03-2015-10548879.php

 

 

Agirc-Arrco, le déficit a doublé en 2014

 

Les Echos du 2 avril 2015

 

Solveig Godeluck

 

Le déficit technique, qui atteint 5,6 milliards, est un peu plus dégradé que prévu.

 

Au moins, les partenaires sociaux savent pourquoi ils négocient. Depuis février, patronat et syndicats cherchent comment économiser au moins 5 milliards d'euros sur les régimes complémentaires de retraite des salariés. Les comptes agrégés de l'Agirc-Arrco, publiés hier, justifient leurs efforts : le déficit net des deux régimes a doublé en 2014, à 3,1 milliards d'euros. Quant au déficit technique, c'est-à-dire celui qui est dû au seul déséquilibre entre les cotisations et les pensions (hors résultat financier), il est passé de 4,4 milliards en 2013 à 5,6 milliards, après prise en compte des transferts de solidarité. La contribution d'équilibre de l'AGFF, au titre de l'assurance-vieillesse des chômeurs qui partent à la retraite avant 65-67 ans, s'est élevée à 3,8 milliards cette année, en hausse de 1,1 milliard.

 

Les partenaires sociaux, qui gèrent les deux régimes, ne sont pas surpris, même si le résultat est un peu plus dégradé que prévu. « Nous espérions un déficit technique plus proche de 5,3 milliards. Ce résultat, qui peut encore être ajusté d'ici à l'arrêté des comptes en juin, reste conforme à nos attentes », commente Philippe Pihet, vice-président FO de l'Arrco. La trajectoire des déficits conduira un épuisement des réserves de l'Agirc dès 2018 et de l'Arrco en 2027 si rien n'est fait. Les réserves mobilisables sont passées en un an de 64 à 62,5 milliards.

 

Les placements ne rapportent pas

 

Cette année, les placements financiers n'ont pas rapporté autant qu'en 2013. A l'Arrco, le produit des placements a baissé de 700 millions d'euros, à 1,9 milliard. Insuffisant pour équilibrer les comptes, souligne Philippe Pihet : « L'enseignement à tirer pour les négociations, c'est qu'on ne peut pas tabler sur une rentrée d'argent aléatoire ». Autrement dit, c'est bien 5 milliards qu'il faudra trouver, au minimum. Toutes les pistes sont encore sur la table d'ici au 27 mai : décote provisoire pour jouer sur l'âge de départ, hausse des cotisations, , indexation des pensions un point en dessous de l'inflation (sans clause plancher). La sous-indexation décidée par les partenaires sociaux de 2013 à 2015 n'a pas fonctionné à plein, car l'inflation a été à chaque fois inférieure à 1 %, sans qu'il soit permis de faire baisser les retraites complémentaires en valeur absolue.

 


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150402/lec1_france/0204272543096-agirc-arrco-le-deficit-a-double-en-2014-1107765.php?mDpapdUVlILporC3.99

 

 

 


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