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28/02/2015

Gaz, une énergie compétitive ?

En 2014, la consommation d'électricité a baissé de 3%, celle du gaz de 15%...

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Le modèle "centralisé" avec de grosses installations est aujourd'hui révolu ! Une pierre dans le jardin d'EDF, le concurrent de toujours, empêtré dans les problèmes techniques avec la future centrale de Flamanville...

Dans le gaz, le principal problème vient de l'approvisionnement de gaz russe, qui représente quand même 16% des approvisionnements de la France !

Le prix du kWh "gaz" a fléchi de 3% en 2014. Cette tendance pourrait s'accentuer en 2015, avec les indexations indirectes des contrats sur le prix du pétrole...

Comme chez son concurrent électricien, les charges fixes de "réseau" de GDF SUEZ imposent à ses clients une partie "fixe" en facturation de plus de 50% du total. Fort heureusement le gazier national échappe à la taxation de la CSPE et d'autres babioles, qui font "monter" la facturation électrique !

Le choix énergétique en France est devenu "complexe" : à terme, les volontés politiques de tendre vers une transition énergétique vont faire monter malheureusement le coût de l'électricité nucléaire ! Les subventions au "solaire" et à l'"éolien" plombent fatalement la compétitivité de notre filière nationale !

Si les prix du pétrole restent sages, le gaz pourrait redevenir l'énergie la moins chère en France !

 


Gérard Mestrallet, GDF Suez n’a pas vocation à entrer au capital d’Areva

En 2014, GDF Suez est revenu dans le vert malgré un environnement économique et climatique difficile.

 

Frédéric De Monicault Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez. ROMUALD MEIGNEUX/SIPA

Gérard Mestrallet, le président de GDF Suez, revient sur l’exercice 2014 et les perspectives pour son groupe.

LE FIGARO. - L’année 2014 a été la plus chaude depuis le début du XXe siècle. Quel impact ont exercé les conditions climatiques sur vos résultats ?

Gérard MESTRALLET. - GDF Suez a tenu ses objectifs financiers. A climat moyen, le résultat net part du groupe s’est accru de 8 %. Il s’agit d’une belle performance. Car en 2014, en plus d’une météo trop clémente, le groupe a été affecté par l’arrêt de trois tranches nucléaires sur sept en Belgique et par une sécheresse historique au Brésil qui a fortement pénalisé la production d’hydroélectricité. En Europe, dans un environnement économique morose, la consommation d’électricité a reculé de 3 % et celle de gaz de 15 % !

L’année dernière à la même époque, vous aviez déprécié pour 15 milliards d’euros d’actifs. Cette page est-elle définitivement tournée ?

Cette décision forte a permis d’anticiper le glissement qui est en train de se produire dans le monde de l’énergie : celui d’un monde ancien, caractérisé en particulier par les grosses installations de production, vers un monde nouveau, à la fois décentralisé, décarboné, miniaturisé et digitalisé. Fort de ces enseignements, le groupe a fait évoluer sa stratégie pour s’assigner deux objectifs principaux : devenir d’une part l’énergéticien de référence sur les marchés à forte croissance et s’imposer d’autre part comme le leader de la transition énergétique en Europe.

Le modèle de GDF Suez est-il donc en train de changer radicalement ?

Oui. Pendant longtemps, le groupe a été essentiellement un fournisseur de gaz et d’électricité. Aujourd’hui, nous conservons cette fonction mais nous avons fait des services énergétiques un axe prioritaire de développement. Chez GDF Suez, cette branche, leader mondial, emploie 100 000 personnes et réalise près de 16 milliards de chiffre d’affaires. Notre offre s’appuie sur un panel de solutions énergétiques très étendu, qui permettent à nos clients d’optimiser leur consommation.

En quelques mois, le pétrole a chuté de 100 à 50 dollars. Comment digérez-vous cette chute brutale ?

Pour 2015, nous avons chiffré l’impact de cette baisse des cours à 900 millions d’euros sur le résultat brut d’exploitation et 350 millions sur le résultat net récurrent. Pour compenser ces pertes de revenus, nous avons immédiatement mis en place un programme de baisse des coûts de 250 millions d’euros par an. Dans le même temps, nous avons décidé de réduire notre enveloppe d’investissements d’environ 2 milliards d’euros sur 2015-2016.

Les sérieuses difficultés rencontrées par Areva vous pénalisent-elles ?

Areva est un fournisseur de longue date de GDF Suez. Dans le nucléaire, nous sommes associés dans l’enrichissement d’uranium et nous sommes partenaires sur le réacteur de moyenne puissance Atmea - avec déjà quatre unités prévues en Turquie. Dans l’éolien offshore, c’est la turbine de 8 mégawatts (MW) conçue par Areva qui équipera les deux champs du Tréport (Seine-Maritime) et de Yeu-Noirmoutier (Vendée) remportés l’année dernière par GDF Suez à l’issue d’un appel d’offres. Nous n’avons aucun doute que ces engagements seront tenus.

Seriez-vous prêt à participer à la recapitalisation d’Areva ?

Nous sommes très attentifs. Nous faisons confiance à l’équipe dirigeante pour trouver le chemin du redressement.. Les pouvoirs publics ne nous ont rien demandé à ce jour et GDF Suez n’a pas vocation à entrer au capital d’Areva. Nos métiers sont différents. Nous produisons et vendons de l’énergie, pas des équipements.

La crise russo-ukrainienne menace-t-elle votre sécurité d’approvisionnement ?

La Russie pèse pour 16 % dans nos contrats d’approvisionnement à long terme. C’est donc un partenaire important. Même si la crise russo-ukrainienne reste très aiguë, je ne crois pas que M. Poutine privera l’Europe de gaz. La Russie est très dépendante des hydrocarbures, qui représentent 70 % de ses exportations, dont 90 % à destination de l’Europe. Si malgré tout la situation devait se tendre, GDF Suez dispose d’un portefeuille très diversifié lui permettant de pallier assez largement un défaut d’approvisionnement russe. Nous avons par exemple déjà signé un contrat pour 4 millions de tonnes de gaz azéri, le plus important passé à ce jour entre un industriel et l’Azerbaïdjan.

Isabelle Kocher a été intronisée l’année dernière directrice générale déléguée. Vous apprêtez-vous à quitter la direction opérationnelle du groupe ?

Mon mandat s’achève au printemps 2016. À cette échéance, Isabelle Kocher, choisie à l’unanimité par le conseil d’administration, a naturellement vocation à diriger le groupe. La manière dont j’ai voulu préparer ma succession avec le conseil d’administration illustre aussi notre capacité d’anticipation.

La grande conférence mondiale sur le climat aura lieu à Paris en novembre. Qu’attendez-vous de cet événement ?

Ce rendez-vous à Paris est fondamental. Il doit aboutir à un accord car rien ne serait pire que l’incertitude. Réunis avec d’autres industriels au sein du groupe Magritte, nous avons plaidé pour une réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. La Commission européenne nous a entendus. Aujourd’hui, l’objectif prioritaire est de créer un marché carbone efficace à l’échelle de l’Europe pour donner une stabilité aux industriels. Une chaîne vertueuse pourra ainsi s’enclencher en faveur de la production et de la consommation d’une énergie plus durable et responsable.

 

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