29/12/2014
Frondeurs, Zadistes, Genre, Drone, Jihadistes, Mistral, Bashing, Sans Dents...
Le "Télégramme" retient les mots "les plus entendus" en 2014
Frondeurs, zadistes et Jihadistes mènent le combat au sein d'un parti, dans les vertes prairies, au nom d'un principe religieux...Casse assurée !
Mistral et drones se distinguent : l'un est à quai, les autres dans les airs !
Genre, sans dents, l'un sans sexe, l'autre sans âge...
Le "Bashing" à l'eau douce amère est partout !
2014, les huit mots qui ont fait l'actualité
Télégramme du 29 décembre 2014
Néologisme, anglicisme, détournement de sens... : comme tous les ans, plusieurs mots ou expressions se sont glissés dans l'actualité en 2014. En voici un échantillon, représentatif des faits marquants qui se sont déroulés.
1. Frondeurs
Nés au printemps, dans le sillage de la débâcle des municipales, les socialistes critiques de la ligne économique du gouvernement n'ont pas choisi leur surnom, surgi dans les médias. Mais l'adjectif, inspiré par la révolte d'une partie de la noblesse contre le pouvoir monarchique pendant l'enfance de Louis XIV, a fait florès, jusqu'au sein du gouvernement Valls, à mesure que grandissait leur contestation d'une politique jugée trop favorable aux entreprises.
2. Zadistes
Le terme n'est pas encore entré dans le dictionnaire mais bel et bien dans le langage courant. Des militants venus d'horizons divers (écologistes, libertaires, anarchistes) occupent le chantier du barrage de Sivens dans le Tarn qui devient, à l'instar de Notre-Dame-des-Landes, une « Zone à défendre » (détournement de « Zone d'aménagement différé »).
3. Genre
En 2014, le terme est sorti des manuels de grammaire, emporté dans une polémique sur l'éducation des enfants. Pour lutter contre les stéréotypes filles/garçons, le gouvernement avait lancé des « ABCD de l'égalité » à l'école. Mais des mouvements conservateurs, proches des opposants au mariage homosexuel et parfois de l'extrême droite, y ont vu une volonté de nier les différences sexuelles et sont partis en croisade contre cette prétendue « théorie du genre ».
4. Drone
Ils sont petits, légers, discrets, on peut en acheter pour quelques centaines d'euros et ils font désormais partie du paysage. Filmer un exploit sportif, inspecter un champ ou des lignes à haute tension, les drones civils voient leurs usages amateurs et professionnels se multiplier à vue d'oeil. Non sans faire planer une ombre d'inquiétude en cas d'usage détourné.
5. Jihadistes
Les Français forment le plus gros contingent occidental dans les rangs jihadistes : ils sont plus de mille à être partis ou à vouloir partir vers l'Irak ou la Syrie. Des hommes, des femmes, des ruraux, des citadins, des convertis (21 %), il n'y a pas de profil type. Pour tenter d'enrayer les départs, une loi autorise l'administration à confisquer le passeport de suspects. Mais le retour de certains jihadistes (déjà 120 à ce jour) inquiète.
6. Mistral
Le vent qui décoiffe habituellement le midi de la France s'est mué, en 2014, en tempête diplomatique, mais il s'est agi cette fois des deux navires de guerre Mistral que la France de Nicolas Sarkozy s'est engagée à vendre à la Russie pour 1,2 milliard d'euros. En pleine crise ukrainienne, François Hollande a dû se résoudre à suspendre la livraison du premier bâtiment, à la satisfaction de l'Otan mais au grand dam de Moscou.
7. « Bashing »
Dénigrement systématique de tout ce qui fait référence à une personne, un pays ou un sujet. Cette année, « French bashing » et « Hollande bashing » se sont hissés dans bien des titres de la presse française et internationale. Début janvier, le magazine américain Newsweek ouvrait les hostilités en publiant un article sur le déclin supposé de la France, truffé d'erreurs factuelles. Au plus bas dans les sondages, François Hollande a, lui aussi, dû faire face au « Hollande bashing », venu tant de la presse que de ses opposants.
8. Sans-dents
Ce mot a fait couler des rivières d'encre et de fiel en 2014. Il a surgi sous la plume de Valérie Trierweiler. Dans le paragraphe le plus commenté de son best-seller « Merci pour ce moment », elle l'attribue à son ex-compagnon François Hollande : « Il s'est présenté comme l'homme qui n'aime pas les riches. En réalité, le Président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé "les sans-dents", très fier de son trait d'humour », écrit-elle. « Négation de toute une vie », a répliqué le chef de l'État, visiblement meurtri. Mais la formule a fait mouche, suscitant amertume et envois de brosses à dents à l'Élysée.
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