28/12/2014
Crédit à la consommation, coupons le robinet !
Le surendettement en France est essentiellement dû à "l'activisme" des sociétés de crédit à la consommation !
Des mesures simples, comme l'arrêt de la publicité à la télévision, la mise en responsabilité des sociétés de crédit en cas de surendettement, la suppression des reversements de commissions aux commerçants, devraient tarir une des principale source du "sur-endettement" !
Les comportements de "business" dans ce métier de "prêteur" ne cachent pas l'absence de moralité de ces activités, qui restent finalement à la charge de la collectivité !
800.000 familles "touchées"... Est-ce insuffisant pour réagir ?
Surendettement, une ardoise moyenne de 40 000 euros
Le Figaro du 27 décembre 2014
La Banque de France gérait 826 000 demandes de ménages financièrement asphyxiés fin septembre.
Christine Lagoutte
Combien la France compte-t-elle de ménages surendettés ? 826 000 ont été recensés par la Banque de France, selon les derniers chiffres du Baromètre du surendettement tenu à jour par l’institution, qui portent sur le troisième trimestre 2014. Un chiffre en hausse de 23,6 % par rapport à janvier 2011 (il y avait à l’époque 668 000 ménages surendettés) et de 3,8 % sur douze mois. Il s’agit, précise la Banque de France, de l’ensemble des ménages « ayant bénéficié ou étant sur le point de bénéficier de mesures destinées à remédier à leur état de surendettement ». Dans le détail, entre octobre 2013 et septembre 2014, les commissions de surendettement ont reçu quelque 230 472 dossiers (dont 58,7 % de dossiers déposés pour la première fois). Sur ce total, 203 420 ont été déclarés recevables et ont donc pu entrer dans le processus de traitement.
Davantage d’effacements de dettes
Sur la même période, 49 228 dossiers ont fait l’objet d’un plan conventionnel de règlement, c’est-à-dire un rééchelonnement de la dette en accord avec le créancier. Plus de 84 000 ont débouché sur des mesures imposées ou recommandées par la Banque de France, faute de solution négociée. Enfin, 71 000 dossiers ont été orientés vers une procédure de rétablissement personnel, qui permet l’effacement des dettes d’une personne surendettée dont la situation financière est tellement dégradée qu’aucun plan de redressement n’est envisageable. « Depuis le début de l’année, les orientations vers cette procédure représentent plus d’un tiers des dossiers recevables », précise la Banque de France.
Le montant moyen d’un dossier de surendettement s’établit désormais à 39 700 euros. Un chiffre stable par rapport au deuxième trimestre 2014 (39 800 euros) et en légère baisse par rapport au premier trimestre (40 400 euros). Un dossier d’endettement cumule 9,1 dettes en moyenne. Selon la Banque de France, il se compose avant tout de dettes financières. Elles sont présentes dans neuf dossiers sur dix, avec près de cinq dettes, et un encours de 34 100 euros.
Dans les dettes financières figurent principalement des dettes immobilières pour un montant moyen de 109 900 euros. Les dettes à la consommation sont présentes dans huit dossiers sur dix, pour un montant de 21 100 euros, alors que les crédits renouvelables apparaissent dans 70 % des dossiers, avec un encours de 14 000 euros. Autre poste de surendettement « chronique », les dettes de la vie quotidienne sont recensées dans huit dossiers sur dix, avec 4,2 dettes en moyenne et un encours de 5 400 euros. On y trouve pêle-mêle loyers et charges impayés, des factures non acquittées (électricité, eau, téléphonie) ou encore des assurances.
Dans sa dernière étude sociologique publiée début décembre, la Banque de France rappelait la prédominance de personnes vivant seules (64,4 %) parmi les surendettés. Les classes d’âge des 35 à 54 ans sont les plus représentées (53,4 %) et la part des propriétaires grossit peu à peu, passant de 9,5 % en 2012 à 10,2 % en 2013.
Surendettement, deux cas sur trois concernent des personnes isolées
Les Echos du 8 décembre 2014
En 2013 , 64,4% des dossiers jugés recevables concernaient des personnes vivant seules et plus de la moitié des ménages en difficulté n’ont pas de personne à charge, selon une étude de la Banque de France publiée lundi.
L’an passé, 223.012 dossiers ont été déposés auprès des commissions de surendettement et 195.126 d’entre eux ont été jugés recevables par la Banque de France. Qu’elles soient célibataires, veuves ou divorcées, les personnes seules sont restées largement majoritaires dans les dossiers recevables avec 64,4 % du total (niveau identique à celui de 2012), celle qui vivent en couple représentant, elles, 35,6 % des dossiers.
Mais dès qu’il s’agit de « procédure de rétablissement personnel (PRP) , la part des personnes seules représente alors 75,8 % des cas » ( voir la ventilation entre PRP et procédures amiables ).
Au sein de la population surendettée, la portion des salariés a reculé entre 2012 et 2013, passant de 38,8% à 37,7%, alors que celle des chômeurs grimpait de 1,8 point pour atteindre 28,7%. « Les classes d’âge des 35 à 44 ans et, dans une moindre mesure, des 45 à 54 ans, sont les plus représentées (respectivement 27,3% et 26,1%) », constate la Banque de France dans une étude publiée lundi .
Parmi les dossiers jugés recevables, près de neuf cas sur dix (86,6%) contenaient des crédits à la consommation. Après la censure par le Conseil constitutionnel du « fichier positif » - le registre qui recense tous les crédits à la consommation accordés aux particuliers (Ndlr), l’Association française des sociétés financières, qui accueille notamment les leaders du crédit à la consommation (Sofinco, Cetelem...) , propose d’enrichir ce fichier .
L’endettement immobilier à la hausse
Parmi les foyers surendettés, les locataires sont restés largement majoritaires (77,8%) l’an passé mais leur part est en repli de 0,5 point par rapport à 2012 et de 0,8 point par rapport à 2011, pour retrouver un niveau proche de celui de 2004 (78,2%). Parallèlement, « la proportion des propriétaires (voir encadré) a de nouveau augmenté », note la l’étude.
L’étude note aussi une augmentation de la part des dossiers comportant un endettement immobilier, qu’il s’agisse de l’ l’acquisition d’un bien ou à de la réalisation de travaux (10,8% contre 9,8% en 2012 et 8,7% en 2011). « Cette évolution est à mettre en relation avec la progression observée de la part des propriétaires et des propriétaires accédants dans les situations de surendettement déclarées recevables par les commissions », précisent les auteurs de l’étude.
Le montant moyen des dettes pour l’immobilier s’établissait à 103.151 euros, et à 22.195 euros pour les crédits à la consommations.
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