26/12/2014
Noël 2015, le Président à Saint Pierre Quiberon !
Dans le nouveau programme d'animation de la Commune, JPD annonce la visite du Président, après Michel Drucker...
4 000 habitants, là-bas, 2 200 ici, notre presqu'île ressemble bien au "tas de cailloux" des terre-neuvas !
Presqu'île oubliée, battue par les vents, qui glacent le sang !
Le Président n'a d'ailleurs eu de cesse de louer le caractère «valeureux» des Saint-Pierrais (hum attention à l'orthographe!). «Vous êtes le symbole d'une population qui s'est toujours battue»,
" Quand il y a des convictions, une foi, un engagement, une ténacité, il y a un rassemblement.»
Au fond, après Saint Pierre de Rome, où nous disposons de relations spéciales (deux églises, et une double paroisse), nos cousins de l'Ouest préparent la visite de Noël 2015 !
Habitants de Penthièvre, de Kerhostin, de Kergroix, de Kerdavid et des "Rohu", préparez vos rouges tabliers !
L'étrange Noël de François Hollande
Le Figaro du 25 décembre 2014
REPORTAGE - Le chef de l'État a passé 24 heures dans la collectivité d'outre-mer de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Envoyée spéciale à Saint-Pierre-et-Miquelon
Un archipel oublié, perdu dans l'Atlantique, battu par des vents qui glacent le sang. Trois îles désolées, à 25 km au large de Terre-Neuve, à plus 4000 km de la métropole. C'est à Saint-Pierre-et-Miquelon que François Hollande avait choisi de passer vingt-quatre heures, à la veille de Noël. Un choix étrange, y compris aux yeux de certains de ses proches. Mais le chef de l'État, qui poursuit sa tournée des territoires d'outre-mer, a cédé à l'insistance joyeuse et tenace de sa secrétaire d'État, Annick Girardin, issue de ce territoire acquis à la gauche, qui a voté à 65 % pour Hollande en 2012.
Toujours très bas dans les sondages, critiqué dans sa famille politique, le président a trouvé dans ce petit bout de France reculé et chez ses habitants, habitués aux tempêtes et rugosités de la vie, un écho singulier. Il n'a d'ailleurs eu de cesse de louer le caractère «valeureux» des Saint-Pierrais. «Vous êtes le symbole d'une population qui s'est toujours battue», a ainsi lancé mardi le chef de l'État à la mairie de Miquelon-Langlade, commune de 600 âmes, qu'il est le premier chef de l'État à avoir visité. «Vous vous êtes battus pour vivre ici. Pour la France. Pour assurer un développement économique. Quand il y a des convictions, une foi, un engagement, une ténacité, il y a un rassemblement.»
Puis, le président s'attarde avec les habitants. Hilare, il prend son temps, serre des mains, fait des photos. « Vous avez les mains chaudes ici », lance-t-il, en campagne
Hollande est le quatrième président à s'être rendu sur cette «avant-garde de la France devant le continent américain» (dixit de Gaulle), après le Général (1967), Mitterrand (1987) et Chirac (1999). Il est le premier à s'y rendre en hiver. Et le premier à mettre un pied à Miquelon et Langlade, reliées par un isthme de sable, succession de maisons de bois éparses et colorées, au pied du Saint-Laurent. C'est un petit avion d'Air Saint-Pierre, qui fait les liaisons entre Saint-Pierre et Miquelon, qui conduit le président au nord de Miquelon. Un vol de douze minutes que le chef de l'État a passé dans le cockpit, en écoutant malgré lui les «Petiiit papaaaa Noëëël…» diffusés dans la carlingue.
Plusieurs dizaines d'habitants attendent devant une église en bois bleu fané. Emmitouflé dans un manteau, le président dépose une gerbe au monument aux morts. Puis s'attarde avec les habitants. Hilare, il prend son temps, serre des mains, fait des photos. «Vous avez les mains chaudes ici», lance-t-il, en campagne. À un collaborateur, il montre les gendarmes. «Vous avez vu? Ils ont une chapka!» Comme celle qu'il a dû porter au Kazsakhstan, au grand dam de ses proches qui jugeaient la photo ridicule.
Puis Hollande grimpe au Cap Miquelon, d'où l'on peut admirer toute la baie. L'Élysée avait prévu cette séquence pour illustrer les conséquences du réchauffement climatique contre lequel Hollande entend s'impliquer lors de la conférence climat qui aura lieu à Paris en 2015. Un expert montre une carte, explique qu'à terme le cordon littoral sera englouti… Le président, qui veut sensibiliser les Français à la montée des eaux, boit du petit-lait. Furieux du discours de l'expert, le maire de Miquelon intervient, jure qu'il n'a jamais été mis au courant du rapport auquel l'expert fait allusion. Puis: «Mais enfin, Monsieur le président, on vous parle du pire scénario! Il faut être prudent, ne pas affoler!» Hollande rit sous cape, avant d'apaiser l'élu. À un journaliste, il confie ensuite: «Ah, ils ont les jetons!»
Avant de quitter Saint-Pierre, Hollande a présidé une émouvante cérémonie de commémoration du 73e anniversaire du ralliement de l'archipel à la France libre, sous une pluie glacée, un enfant à ses côtés. La veille, il avait inauguré le nouvel hôpital de la ville, décoré de milles feux pour les fêtes. Il s'est prêté une fois de plus au jeu des selfies avec les «mères Noël du laboratoire», blouse blanches et bonnet rouge à pompon blanc sur la tête. À son arrivée, mardi matin, Hollande s'était vu offrir des présents. Dont la toile d'un peintre local: un ciel sombre, orageux, une lande désolée, une minuscule maison de couleur vive. Le peintre a intitulé sa toile: «Menaces sur un ciel de France.» Un bien étrange Noël, décidément.
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