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28/08/2014

"Enrichissez-vous !", sur les rives du lac léman !

"L'indigence intellectuelle" est-elle liée à la couleur politique ?

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Les options politiques dites "de gauche" depuis François Mitterand se révèlent sur le plan économique "une véritable farce "..., qui conduit malheureusement après quelques années à un virage à droite, puis un retour "soi-disant" à gauche...

Ainsi en va-t-il du quinquennat en cours, où les idées de gauche, qui ont permis à FH d'être élu en 2012... qui pense s'en tirer, dans une évolution "sociale-libérale"...

Au point de dégouter les entrepreneurs, les "vrais" travailleurs, ainsi que les financiers...

Sur un tiers de siècle, Mitterrand (1ère période) et Hollande (1ère période) ont "importé" les idées de gauche, sans en connaître les effets sur le plan économique. Le monde politique est assez bête pour soutenir dans une deuxième partie une évolution "libérale"...

Ce qui est certain, après l'échec en Russie, en Albanie, en Corée du Nord, à Cuba et en Chine, c'est que la réflexion politique en France a au moins 50 ans de retard !

L'arme "atomique" des "sans emploi" risque rapidement de mettre dehors "les opportunistes", qui se réclament de gauche !

Aujourd'hui, le dégout est maximum ! Mieux vaut passer le Léman...


Les Suisses gagnent en moyenne 7 928 euros par mois
Le Figaro du 28 août 2014
Alexandrine Bouilhet

Les Suisses sont riches et prospères, bien plus que leurs grands voisins européens. D’après une étude sur la répartition des richesses remise au gouvernement ce mercredi, le revenu brut moyen des ménages en Suisse se montait à 9 565 francs suisses, soit 7 928 euros par mois entre 2009 et 2011. Au cours de la décennie précédente, ce revenu moyen a augmenté de 7 %, en tenant compte de l’inflation. Après la déduction des dépenses obligatoires (impôts, assurances sociales, etc.), la progression du revenu disponible des ménages était de 4 % entre 1998 et 2011. L’impôt représente en moyenne 30 % du revenu brut. Le revenu disponible moyen s’élève à 6 766 francs suisses, soit 5 606 euros par ménage.

C’est le revenu net le plus élevé d’Europe, après le Luxembourg et la Norvège. Le revenu disponible des Suisses est en moyenne 2,6 fois plus élevé qu’au Portugal et 1,3 fois plus élevé qu’en Allemagne et en France.
D’après ce rapport, la répartition des revenus est moins inégale en Suisse que dans le reste de l’Europe. Les revenus les plus faibles se concentrent principalement dans les régions de montagne.

Le rapport a par ailleurs constaté que la consommation des ménages avait peu augmenté depuis 1998, ne progressant que de 4 %, avec une part plus importante consacrée aux loisirs.
Les 20 % des ménages disposant des revenus les plus élevés dépensent en moyenne 7 551 francs suisses par mois, soit plus du double que les 20 % des ménages qui ont les revenus les plus faibles.

500.000 chômeurs de plus depuis l'élection de François Hollande

Les Echos du 28 août 2014
Derek Perrotte

Après une croissance nulle au deuxième trimestre, le nombre de sans-emploi a bondi de 26.100 en juillet.
L'exécutif presse les patrons d'embaucher après les annonces de baisses de charges.

C'est tout sauf une surprise après une croissance nulle au deuxième trimestre et le gouvernement avait tenté d'y préparer les esprits : pour le neuvième mois d'affilée, le chômage a poursuivi sa flambée en juillet. Les chiffres publiés hier par Pôle emploi font état d'un bond de 26.100 du nombre d'inscrits en catégorie A (n'ayant pas du tout travaillé dans le mois). Le bilan est tout aussi négatif en incluant les chômeurs ayant en partie travaillé dans le mois : en catégories A, B et C, on dénombre 40.600 inscrits en plus.

L'ampleur de la hausse vient rappeler au nouveau gouvernement Valls l'urgence de la situation. Et salue sa première journée d'existence avec un symbole marquant : avec désormais 3,424 millions d'inscrits en catégorie A, la France compte précisément 500.000 chômeurs de plus qu'au début du quinquennat, en mai 2012. La hausse atteint 120.000 depuis le début de cette année. Un rythme à peine moins soutenu qu'en 2013 et d'autant plus inquiétant qu'il tend à s'accélérer ces derniers mois. Le phénomène n'a épargné personne en juillet, frappant aussi bien les jeunes que les 25-49 ans et les seniors.

« Cette hausse traduit une croissance nulle dans la zone euro comme en France », commente laconiquement le ministère du Travail, pour qui « elle appelle la mise en œuvre rapide de la feuille de route sociale du gouvernement, en particulier pour l'emploi des jeunes ». Le chef de l'Etat tiendra notamment le 19 septembre un grand rendez-vous dédié à la relance de l'apprentissage, outil clef d'insertion des jeunes mais en chute libre depuis un an et demi.

Alors que l'exécutif, comme l'a de nouveau martelé Manuel Valls hier après-midi à l'université du Medef, mise sur le soutien à la compétitivité pour retrouver la croissance sans laquelle toute baisse du chômage est utopique, François Rebsamen réunira le 10 septembre les cinquante plus grandes branches professionnelles pour « un suivi de leurs négociations et de leurs engagements » sur l'emploi dans le cadre du pacte de responsabilité.

« Il faut aller plus vite »

« Il y a une urgence à agir, le pacte de responsabilité et de solidarité met du temps à infuser, il faut aller plus vite », reconnaissait-il lundi. Le gouvernement espère plusieurs centaines de milliers de créations de postes des 40 milliards d'euros octroyés aux entreprises d'ici à 2017. Mais François Hollande a reconnu qu'il n'aurait d'effet « qu'à moyen terme ».

Le président du Medef, Pierre Gattaz, a lui appelé, en ouverture de son université d'été, à cesser de raisonner « en termes de donnant-donnant » dans l'application du pacte, après avoir estimé que ce dernier, encore à l'état de « promesses », n'était « pas suffisant ». Selon un récent sondage Ifop pour le « JDD », 85 % des Français ne font pas confiance à l'exécutif pour obtenir des « résultats concrets » contre le chômage.

Jean-Louis Bourlanges, la gauche paie vingt-cinq ans d’indigence intellectuelle
Le Figaro du 28 août 2014

L’ancien député européen, professeur associé à Sciences Po, analyse les conséquences politiques du remaniement. Il considère que Manuel Valls n’a pas de majorité pour mettre en œuvre les réformes qu’il annonce.
Marie-Laetitia Bonavita

Entretien, PROPOS RECUEILLIS PAR LE FIGARO.

- La nomination d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie et le numéro de charme de Valls au Medef sont-ils l’acte de naissance d’une gauche réformiste en France ?
Jean-Louis BOURLANGES. - Les patrons français sont décidément les rois des gogos. Ont-ils oublié qu’Emmanuel Macron était à l’Élysée depuis 2012 et que Manuel Valls n’en est pas à sa première déclaration d’amour aux entreprises ? En écoutant le premier ministre sur France 2, je n’ai pas perçu l’annonce des réformes qu’attend le pays et j’observe que l’équation politique du gouvernement lui interdit de s’affranchir des tabous de sa majorité, autrement que dans les mots.

Comment expliquer la confusion idéologique qui règne à gauche ?

Le débat à gauche est surréaliste. Montebourg et ses amis ne proposent rien sinon une énième relance pseudo-keynésienne qui ne fera pas mieux qu’hier. Quant au gouvernement, il s’est bien gardé jusqu’à présent de mener la politique dont on l’accuse : il s’est inventé une fausse rigueur, il a refusé les vraies réformes et multiplié à l’adresse de nos partenaires des promesses qu’il n’a jamais honorées. La vérité, c’est que la gauche paie le prix de vingt-cinq ans de paresse et d’indigence intellectuelle. Elle s’est refusée à penser sérieusement les conséquences de l’effondrement du « socialisme réel » en 1989 et de se situer dans le monde tel qu’il est, un monde durablement capitaliste, structurellement interdépendant et tendanciellement rééquilibré au profit des pays émergents. Tout est à repenser dans l’économie, l’État et la société française, et on continue de se déchirer comme il y a cinquante ans sur le stop-and-go budgétaire. Dérisoire !

Face à un tel éclatement de la gauche, Hollande peut-il continuer à gouverner ?

Délaissons la question des orientations théoriques et des moulinets médiatiques pour examiner la seule qui compte, celle des forces en présence. Il y a vingt ans, Emmanuel Todd avait montré que l’opposition droite-gauche était devenue obsolète et qu’il fallait lui substituer une opposition entre les élites et les Français de base. La vérité c’est que les deux clivages se superposent.

Aujourd’hui, François Hollande est enfermé derrière une double barrière, celle qui le coupe de la droite et celle qui le sépare de la gauche d’« en bas ». C’est un nouveau roi de Bourges qui ne contrôle qu’un quart de son royaume. Sa situation est intenable : il lui faut soit briser la barrière du centre, ce qu’il a refusé en claquant la porte au nez de François Bayrou, soit pacifier sa relation avec la gauche d’« en bas », aujourd’hui incarnée par Montebourg. Il est clair qu’il n’envisage pas la première option et que, même s’il vient de récuser la seconde, il demeure l’otage de ces « frondeurs » qu’il ne veut ou qu’il ne peut pas remplacer.

François Hollande, dont la témérité n’est pas la tentation dominante, risque donc de continuer à faire semblant de mener la politique que les frondeurs lui reprochent. Manuel Valls peut jouer les Matamore devant le Medef, il n’a pas la majorité de sa politique. C’est à se demander s’il ne cherche pas à « tomber à droite », ce qui serait une première chez les socialistes.

La proportionnelle est-elle finalement la solution à une recomposition du paysage politique ?

La réforme du mode de scrutin serait une option pour le président. Ne parlons pas d’une misérable « instillation » qui donnerait des sucettes aux chefs de parti sans modifier la structure du jeu, mais d’une franche réforme qui briserait les coagulations de droite et de gauche. Ainsi les centristes pourraient-ils faire un vrai bout de chemin avec un gouvernement de gauche modérée qui sortirait à la fois du formol et de l’immobilisme.

Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2017, le socialisme a-t-il un avenir ?

J’ai longtemps pensé que le légitimisme des Français et la crainte de voir le FN éliminer le candidat socialiste finiraient par créer autour du président sortant un réflexe de mobilisation républicaine. Les contradictions dans lesquelles s’enferme le pouvoir me font de plus en plus douter d’un tel scénario.
Le PS risque curieusement d’être contraint d’organiser des primaires pour choisir un autre socialiste que le président sortant. Arnaud Montebourg sera probablement candidat et il ne manquera ni d’atouts… ni d’ennemis !

Quelles sont les répercussions pour la droite de cette crise à gauche ?

Ce qui se passe à gauche ne concerne pas directement la droite dès lors que François Hollande ne fait pas appel aux centristes. La droite a un seul problème : assurer son unité de candidature au premier tour de la présidentielle. Le débat est compliqué par la dualité des rendez-vous institutionnels qui risquent de se télescoper : l’élection du président de l’UMP par ses adhérents, les primaires présidentielles par les électeurs. Sarkozy est candidat au premier de ces rendez-vous, Juppé et Fillon au second. Carambolage garanti.

L’attitude d’Arnaud Montebourg peut-elle faire le jeu du FN ?
Le FN connaît depuis quelques années une double évolution : il progresse, et même fortement, ce qui est inquiétant ; il tend à prendre des voix à la gauche autant qu’à la droite, ce qui est rassurant car son pouvoir de nuisance, en s’équilibrant, se neutralise.

Sur tous les plans, souverainisme, anti-germanisme, anti-libéralisme, laxisme budgétaire et social, Arnaud Montebourg est plus proche de Marine Le Pen que de François Hollande. Sa candidature pourrait donc freiner l’hémorragie des voix de gauche vers l’extrême droite. Il faut toutefois faire un sérieux effort d’imagination pour penser que de tels mouvements puissent permettre à un socialiste de gagner la future élection présidentielle.

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