UA-69286360-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/08/2014

Peu importe que le chat soit gris ou noir, pourvu qu’il attrape les souris !

"Le départ de Hollande", feuilleton de l'été du Figaro !

Jean-Pierre Raffarin devant la Cité interdite.jpg

L'été est une catastrophe pour les journaux... la plage et autres loisirs remplacent la lecture des quotidiens ! Seul, un bon feuilleton avec rebondissement, peut convaincre les habitués à continuer leur lecture !

Le "départ de Hollande" se joue en fin d'année 2015... le premier épisode se déroule chez "Nostradamus" (Jacques Attali) par la visite d'un homme "casqué" (François). La situation politique est celle de la fin d'un règne... avec des réflexions amères du Président, à bord de son scooter invisible...

L'épisode d'aujourd'hui met en scène JPR, redevenu Président du Sénat (à confirmer), et donc "intérimaire" de la Présidence en cas de départ de ce dernier !

" Moins tu travailleras, plus tu t’appauvriras ! Confucius n’aurait pas osé prononcer une aussi confondante banalité ! »


Le messager de la Cité interdite
  Le Figaro du 7 août 2014
François Hollande vient d’annoncer sa démission. Au même moment, Jean-Pierre Raffarin effectue une visite à Pékin.


Monsieur le premier ministre, sans vouloir abuser de votre patience, j’aimerais que vous m’expliquiez une nouvelle fois la différence fondamentale entre l’Harmonie suprême, l’Harmonie centrale et l’Harmonie préservée. C’est pour moi un plaisir toujours renouvelé. » Li Keqiang, chef du gouvernement chinois, regarda son interlocuteur en souriant. Puis, les yeux mi-clos, il se lança dans une longue explication : la dynastie des Ming, celle des Qing, les Mandchous, les Tibétains, les dragons aimables et ceux qui le sont moins, la Grande Quiétude, les Cent Fleurs, les Trois Sons et les Sept Étoiles. L’homme à qui il s’adressait, par le biais d’un interprète au regard prévenant mais énigmatique, l’écoutait en connaisseur. À la fin de son exposé, Li Keqiang déclencha un éclat de rire chez son interlocuteur. Qu’avait-il dit de si plaisant ? Les mots suivants : « Monsieur l’honorable président du Sénat français, si je puis me permettre, le parti auquel vous appartenez ne me semble habité par aucune des trois Grandes Harmonies… ! » Tandis qu’un gong sonnait au loin, les deux hommes furent alors pris d’un fou rire qu’ils transmirent bientôt à l’indéchiffrable traducteur.

Nous étions à Pékin, dans les jardins de la Cité interdite, sous un froid soleil de décembre. Grand habitué des voyages en Extrême-Orient, Jean-Pierre Raffarin - puisqu’il s’agissait de lui - prit dans sa poche un mouchoir pour sécher ses yeux, qui pleuraient tant la remarque du premier ministre chinois l’avait fait rire. « Quand je pense, dit-il, que depuis Sarkozy, l’UMP est devenue le parti frère du Parti communiste chinois, vous devriez vous inquiéter ! Imaginez que le Grand Frère, c’est-à-dire vous, imite le Petit Frère, c’est-à-dire nous ! Des dragons partout ! La Grande Discordance ! » L’interprète traduisit à Li Keqiang les propos de Jean-Pierre Raffarin. Le premier ministre chinois s’esclaffa et sortit lui aussi un mouchoir de sa poche. « Le PCC pétaudière ? Impensable chez nous ! Nous savons calmer les récalcitrants, les rebelles, les traîtres, les menteurs et les voleurs ! » Et Jean-Pierre Raffarin, après traduction, repartit d’un grand rire.
La scène était singulière. Trois hommes hilares et tordus en deux, seuls au milieu des 72 hectares de la Cité interdite, à proximité de la place Tiananmen, et qui ne prêtaient plus attention aux trésors architecturaux des Ming et des Qing. Li Keqiang reprit son sérieux et invita Jean-Pierre Raffarin à une longue promenade au milieu des merveilles impériales de la civilisation chinoise.

« À propos de pétaudière, où en est la France ?, s’enquit Li Keqiang en passant devant la porte Wu Men.
- Eh bien, c’est une pétaudière, Monsieur le premier ministre ! Vous me parlez de l’UMP, mais s’il n’y avait que l’UMP ! Comme le disait votre Confucius, “les fautes des hommes sont relatives à l’état de chacun”. Or, chez nous, l’état des uns et des autres est lamentable, donc nos fautes sont immenses. » Les deux hommes, suivis de près par l’interprète, se mirent à longer la rivière aux Eaux d’Or pour gagner le pavillon de la Pureté céleste. Cependant, Jean-Pierre Raffarin poursuivait :

« Nos fautes viennent de loin. Notre paresse, notre couardise, notre nonchalance. Vos vaillants empereurs de jadis n’auraient pas aimé, croyez-moi ! Ils nous auraient tous emprisonnés !

- Embastillés, comme vous dites !, l’interrompit, en français, Li Keqiang, tout sourire.

- Oui, voilà ! Embastillés ! Voyez-vous, ce pauvre François Hollande (à ce nom prononcé, le sourire du premier ministre chinois s’accentua) paye trente années d’errements. D’ailleurs, je plaide coupable parce que je n’ai pas fait grand-chose, moi non plus. Mais enfin, chez nous, aucun premier ministre n’a fait grand-chose ! Et puis, on ne peut pas dire que Jacques Chirac m’ait incité à renverser la table. C’était toujours : “Jean-Pierre, fais attention, la France est fragile.” Bref, il m’a bridé.

- Jacques Chirac ? Lui, grand ami de la Chine », glissa malicieusement Li Keqiang. Les visiteurs longeaient les appartements qui, jadis, hébergeaient les concubines impériales et les activités que l’on devine.
- « Ça oui, je sais ! Il m’a expliqué cent fois le truc des Harmonies, mais je n’écoutais pas. J’avais dit en arrivant à Matignon : “La route est droite mais la pente est forte.” Donc, je voulais réformer le pays ! Mais lui me disait : “Jean-Pierre, fais gaffe aux Grandes Harmonies. N’oublie pas le Yin et le Yang, etc.” Donc, je n’ai rien fait alors que j’aurais dû tout réformer, comme le faisait Schröder ! Monsieur le premier ministre, je vais vous donner un exemple : les 35 heures… »

En entendant ces derniers mots - et il n’avait pas eu besoin de l’interprète pour les comprendre -, le premier ministre chinois partit d’un nouvel extravagant fou rire, qui l’obligea, pour se calmer, à s’allonger dans l’herbe à l’endroit précis où, dit-on, l’empereur Xianfeng aimait conter fleurette à son ami Cixi avant que n’éclate la guerre de l’opium. « Votre opium, ce n’est plus la religion, c’est les 35 heures !, lança l’impitoyable M. Li. Vous les Français, vous travaillez 35 heures par semaine. Nous, les Chinois, nous dormons 35 heures par semaine ! Moins tu travailleras, plus tu t’appauvriras ! Confucius n’aurait pas osé prononcer une aussi confondante banalité ! » Jean-Pierre Raffarin sourit faiblement puis aida son hôte à se relever. Il repensa à l’interview qu’avait accordée au Figaro en décembre 2013 l’ancien ambassadeur de Chine en France, Wu Jianmin, et de sa phrase cinglante : « Lorsque j’ai annoncé les 35 heures aux dirigeants chinois, ils ont ri et ne pouvaient plus s’arrêter… ! »

Mais les deux hommes poursuivaient leur étonnante promenade. Sans le traducteur, qui n’était plus utile.
« Alors voyez-vous, ce pauvre Hollande a tout pris sur la tête. Il a payé toutes les erreurs de Mitterrand, de Chirac, de Sarkozy…

- Sarkozy ?, l’interrompit M. Li, redevenu tout à fait sérieux. Homme petit par la taille mais grand par la volonté. Vous d’accord avec moi ? Et il dévisagea Jean-Pierre Raffarin d’un air énigmatique.
- Oui bien sûr, mais comme disait Confucius, “imposer sa volonté aux hommes, c’est force. Se l’imposer à soi-même, c’est force supérieure”.

- Honorable président du Sénat français, ce n’est pas Confucius, mais Lao-tseu. Mais continuez. Moi écouter vous.
- Donc, poursuivit Jean-Pierre Raffarin, et si vous voulez une comparaison qui vous parle, Hollande a tenté de faire son petit Deng Xiaoping. La grande démarxisation ! Ou la démao-tsétoungisation, si vous voulez !
- Hi ! Hi ! Formidable ! Racontez-moi !, s’esclaffa, à nouveau hilare, M. Li.

- Eh bien voilà. Il a dit aux socialistes français qu’ils ne pouvaient plus être ce qu’ils sont. Il l’a dit avec ses mots. Donc, ça n’a pas marché et le Parti se révolte. Imaginez Deng Xiaoping, lorsqu’il a fait son grand discours sur la nécessaire ouverture de la Chine au Grand Monde extérieur, aussitôt contesté par ses propres amis…

- Impossible !, répondit M. Li, de nouveau tout à fait sérieux, en entourant sa gorge de ses mains.
- Hollande aurait peut-être dû étrangler ses camarades socialistes, mais il ne l’a pas fait !, reprit Jean-Pierre Raffarin. Donc, trois ans et demi après son élection, le voilà aux abois. Il a tout perdu. Le PS va à vau-l’eau, et son premier ministre bande perpétuellement les muscles pour mieux mettre en lumière la faiblesse congénitale du président…

- Valls ? L’Espagnol ? Peuple plein de bravoure…, l’interrompit M. Li.
- Oui, Manuel Valls, qui se retrouve tout seul au milieu de l’arène, affrontant tous les taurillons socialistes. Pour l’instant, il résiste, mais je le sens usé, alors qu’il n’est à Matignon que depuis vingt mois. Il ne peut plus faire adopter un seul texte à l’Assemblée sans devoir négocier, composer… On me dit que l’épreuve est si terrible pour lui qu’il est sous antidépresseurs. Hollande aussi, d’ailleurs.

- Amusant de penser que socialistes français être plus à gauche que communistes chinois… !, s’esclaffa cruellement M. Li. Vous, Français, et sauf respect que je dois à vous, être décidément très idiots ! Dans la mondialisation, toujours réfléchir à ce que disait le camarade Deng : “Peu importe que le chat soit gris ou noir pourvu qu’il attrape les souris !” »

Jean-Pierre Raffarin esquissa un sourire. « Voyez-vous, monsieur Li, les socialistes français préfèrent que le chat soit rose et qu’il n’ait nulle pensée agressive. Inévitablement, les souris se moquent de lui, et, à la fin des fins, notre chat devient famélique…

- Très bonne image ! Confucius aurait pu le dire ! », s’exclama Li Keqiang.
Le soleil montait dans le ciel de Pékin. Aux alentours de la place Tiananmen, une voiture tentait de louvoyer dans d’inextricables embouteillages. Assis à l’arrière, un homme, le visage soucieux, s’impatientait. Il avait demandé au chauffeur de se rendre dare-dare à la Cité interdite.

« Vous ne pouvez pas aller un peu plus vite, s’il vous plaît ?
- Monsieur l’ambassadeur, je fais ce que je peux, mais voyez ! Il doit y avoir 3 millions de voitures dans la ville aujourd’hui. Forcément, ça bloque un peu… !
- Peut-être, mais j’ai ce matin une mission importantissime. Alors, s’il vous plaît, presto ! »
Tandis que l’ambassadeur de France en Chine rudoyait son chauffeur, dans la Cité interdite, M. Li, qui n’avait décidément plus besoin d’interprète, s’était lancé dans un grand sermon sur la décadence de l’Occident en général et de la France en particulier. « Vous être au bout du Grand Chemin, Jean-Pierre. Trop de plaisirs, trop de paresses ! Vous croire que richesses viennent de la Voûte céleste alors qu’elles viennent des Entrailles du Sol ! Vous être dans l’erreur. Et nous dévorer vous, bientôt. L’appréciable et génial camarade Deng disait : “Foin des théories ! Au travail !” Vous, Français, adorez les théories, et pendant que nous être au travail, vous être aux théories ! Vous, bientôt, Grand Bond en ¬arrière ! »
Jean-Pierre Raffarin et Li Keqiang revinrent le long de la rivière aux Eaux d’Or. C’était un écoulement reposant, havre de paix au milieu de l’immense Cité. « Ça me rappelle la douceur de Chasseneuil-du-Poitou », songea Jean-Pierre Raffarin, qui revenait aux sources. Mais l’impitoyable M. Li reprit la parole, imperturbable face à la beauté des choses.

« Prochain président français doit être intraitable ! Sinon, Grande Décadence et Grand Déclin. Pour les Siècles des Siècles comme disent Livres sacrés chez vous ! »

À ce moment précis, on entendit au loin le bruit d’un moteur. La voiture de l’ambassadeur avait obtenu l’autorisation d’entrer au sein de la Cité interdite. Li Keqiang, Jean-Pierre Raffarin et l’interprète regardèrent le véhicule, qui s’approchait d’eux et s’arrêta à leurs pieds. L’ambassadeur, l’air tourmenté, descendit. Il se redressa, fit un geste qui ressemblait à un garde-à-vous, et, devant les Trois Pavillons des Trois Harmonies, lâcha : « Monsieur le président du Sénat, j’ai l’honneur de vous annoncer que le président de la République vient de démissionner. Monsieur le président du Sénat, vous êtes donc président de la République par intérim. »

Commentaires

Avec Ginette on avait goûté au socialisme local : rues défoncées, aberrations administratives, impôts, parsites en tous genres...
Avec Hollande et sa clique de fripouilles dont beaucoup sont des repris de justice, on a goûté au socialisme national ! pauvreté, chômage, immigration , islam, feignasses en tous genre...

Qu'ils dégagent tous ces socialos: ca sent le fumier!...

Écrit par : Leonid | 07/08/2014

Les commentaires sont fermés.