10/07/2014
La "radio", un média, qui n'a pas vu venir le numérique !
Le smartphone et la tablette vont tuer le "poste"...
Une révolution de plus dans les usages chez les jeunes, qui surfent sur la radio "numérique" et les applis radio !
A quand le Google de la radio numérique, les synthèses d'informations radio, ainsi que les "podcasts" généralisés...
Bien entendu les intermédiaires, qui remixent ou ajoutent de la valeur, récupèrent la publicité, au grand dam du producteur !
L'auditeur actuel n'est plus celui du Tour de France !
Radio, alliance sacrée pour la distribution numérique
Les Echos du 3 juillet 2014
Gregoire Poussielgue
Radio France, RTL, Lagardère, NRJ et NextRadioTV dans un projet commun… Le numérique bouscule toutes les frontières du passé. Les cinq principaux groupes radiophoniques français, qui représentent plus de 80 % de part d’audience, ont annoncé hier la création d’une association, baptisée « Direct¬Radio », dans le but de prendre en main leur distribution sur les nouveaux supports d’écoute de la radio que sont les smartphones ou encore les tablettes.
Concrètement, ils vont lancer à la rentrée une application qui donnera directement accès à leurs stations respectives. But de l’opération : proposer une intermédiation made in France pour contrer les acteurs américains qui s’imposent de plus en plus dans ce domaine. « Ces plates-formes s’imposent comme intermédiaires entre les radios et leurs auditeurs, cherchant à capter une part importante de la valeur créée par les éditeurs », estiment-elles, ciblant des applications comme Radionomy ou encore TuneIn.
Le but n’est pas de se regrouper pour proposer une offre publicitaire, mais bien de contrôler un maillon, celui de la distribution, dont le contrôle ne pose pas de problème sur la bande FM. « C’est une action très importante en matière de contrôle de la distribution en France. L’objectif est d’offrir un poste numérique dans votre poche », a plaidé Christopher Baldelli, patron de RTL.
Ce n’est pas tant la situation actuelle qui inquiète les radios, mais l’avenir, sachant que près d’une personne âgée de 13 à 34 ans sur cinq écoute la radio sur les nouveaux supports. Les radios craignent de se voir déposséder de leur relation avec l’auditeur et de ne plus maîtriser leur référencement dans l’offre de ces plates-formes. « En agrégeant une offre très riche, on pourra répondre à la concurrence des acteurs mondiaux », a de son côté plaidé Mathieu Gallet, président de Radio France. Le projet a mis un an pour aboutir.
L’offre est riche puisqu’elle regroupe toutes les radios à vocation nationale, mais elle n’en suscite pas moins de vives critiques des radios indépendantes, qui ont été écartées du projet. Il ne leur a pas échappé que cette application est annoncée quelques jours après le lancement de la radio numérique terrestre (RNT), à laquelle les membres de DirectRadio ne participent pas.
Elles n’en ont d’ailleurs toujours pas l’intention. « La RNT n’est plus un sujet, on a fait nos choix et on les assume », a lancé Christopher Baldelli. Le Sirti, qui regroupe les radios commerciales indépendantes et qui milite pour la RNT, a taclé ce projet. « Leur plate-forme réunit tous ceux qui font de la préservation de leurs positions dominantes une priorité sur l’avenir du média radio en France », a-t-il réagi. Il dénonce surtout la participation de Radio France à cette initiative.
Les grandes radios réunies sur une appli mobile
Le Monde.fr du 10 juillet 2014
Les cinq premiers groupes de radio français – RTL, Radio France, NextRadioTV, NRJ Group et Lagardère – se sont alliés pour lancer en septembre une application mobile commune gratuite. Direct Radio, qui permettra d'écouter en direct les stations de ce conglomérat, se veut une alternative aux dizaines d'applications gratuites qui permettent déjà d'écouter toutes les radios françaises et internationales, TuneIn.com en tête. Réunis dans l'association Plateforme Radio, les cinq groupes soulignent que cette plateforme "a vocation à accueillir d'autres éditeurs et à proposer à terme toute la richesse du paysage radiophonique français", allusion aux radios indépendantes. Ces dernières, qui revendiquent 8,5 millions d'auditeurs quotidiens, ont regretté de ne pas avoir été associées à cette initiative. Les Indés Radio ont lancé leur propre appli l'an dernier, avec 120 stations, qui a été téléchargée 1,5 million de fois au cours des derniers dix-huit mois.
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