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10/06/2014

L'Etat français se mêle de "tarification", à l'image des pays arriérés !

Le gaz, l'électricité, le solaire et l'éolien ont en commun un "tarif" arrêté par l'Etat !

Solaire en Bretagne.jpg

Héritage de la fin de la deuxième guerre mondiale, les monopoles énergétiques sont l'ADN d'une France colbertiste... avec une suite d'aller-retour dans la fixation des tarifs. L'encadrement des prix est une "manie" bien française, qui a des conséquences "néfastes" sur les choix capitalistiques !

Aujourd'hui l'EDF facture sans réserve la CSPE pour financer les "énergies renouvelables"... avec des prévisions tellement mal foutues, que l'industrie du solaire français est à vendre !

L'attribution des 5 champs éoliens devient également un casse-tête, car répartis entre Alstom et Areva, qui n'ont pas les mêmes technologies de turbine...

Pourquoi "légiférer" sur la transition énergétique, alors que le marché s'en charge tout seul ?

L'Allemagne "galope" dans le solaire avec des panneaux dans les champs et le long des autoroutes...en laissant à l'utilisateur le soin de se livrer à l'autoconsommation !

La rupture entre "Verts" et PS est la conséquence de choix politiques stupides dans le domaine de l'énergie, avec un pôle industriel nucléaire au bord de la faillite ! C'est le consommateur, qui devra payer !


Photovoltaïque en Bretagne, sérieux coup de frein
Télégramme du 29 mai 2014

En Bretagne, ces derniers mois, plusieurs demandes d'installation de grosses centrales photovoltaïques ont été lancées. Malgré le déficit régional de production électrique, ces sérieux freins font capoter bien des projets.

Ces derniers mois plusieurs projets de ferme photovoltaïque ont éclos sur papier, en Bretagne. Avant de retrouver l'obscurité d'un tiroir d'où ils ne ressortiront plus jamais. À Plogoff (29), c'est l'opposition de certains habitants qui a fait étouffer le projet de 44.000 panneaux. À Goulien (29), c'est la préfecture qui a émis un avis défavorable au nom de la loi Littoral. À Plaine-Haute (22), le projet a été contesté par la FDSEA qui ne voulait pas d'une centrale sur des terres agricoles. Dans le Morbihan, aussi, les choses patinent. À Radenac, par exemple, après un premier appel d'offres resté infructueux, la mairie a relancé une procédure.

La concurrence des régions du Sud

On le voit, les fermes photovoltaïques connectées au réseau sont rares. Comme à Lannion (22) où la centrale est entrée en production en octobre 2011. Avec ses 11.160 panneaux, elle fournit de l'énergie à 600 foyers, hors chauffage.

Pourtant, ces projets sont assez bien pensés. « Nous privilégions les sites comme les anciennes décharges ou les carrières », explique François Jeffredo du Syndicat départemental d'électrification du Finistère (SDEF), qui a déposé trois dossiers pour les communes de Plourin, Tréméoc (13.000 m² de panneaux) et Plogonnec.

La préservation de l'environnement n'est donc pas le frein principal. Selon Nadège Noisette, chargée des énergies renouvelables à l'Ademe à Rennes, cette apathie est due au fait que la Bretagne est fortement concurrencée par les autres régions. « Il faut savoir que ces gros projets donnent lieu à des appels d'offres nationaux. Et que les plus rentables sont prioritaires. Je pense en particulier à ceux portés dans le Sud de la France où l'ensoleillement est maximal ». Il y a encore quelques mois, notre région pouvait compter sur un système de compensation financière dans le rachat des kilowatts qui gommait cette différence Nord-Sud.

Mais ce temps est révolu.
Résultat, selon le Baromètre des énergies renouvelables électriques en France, plus de la moitié de la puissance installée se concentre principalement sur quatre régions : Paca, Midi-Pyrénées, Aquitaine et Languedoc-Roussillon.

Pas de volonté politique

Autre élément à prendre en compte, le manque de volonté politique. Le gouvernement ne voulant pas dépasser le seuil de 5.400 MWC (*) à l'horizon 2020. Fin 2012 notre pays avait déjà atteint la puissance de 4.076 MWC ! Loin derrière l'Allemagne et Italie qui se situaient, à la même période, respectivement à 32.698 MWC et à 16.361.

Ce n'est pas tout. Les délais extrêmement longs d'instruction des dossiers, ainsi que les tarifs de rachat de l'électricité qui, pour les centrales au sol, sont passés de 2006 à 2013, de 30 à 7,55 centimes d'euro, sont venus à bout des investisseurs les plus enthousiastes. Le niveau français de rachat étant de 20 à 35 % inférieur au prix payé outre-Rhin ou dans la péninsule italienne.

On le voit, le solaire ne connaîtra pas un avenir radieux dans notre région où l'éolien marin devrait, dans quelques années, devenir le pilier de notre diversification énergétique. Reste que ces champs d'aérogénérateurs, n'émergent pas du jour au lendemain, contrairement aux alignements de panneaux qui peuvent être installés rapidement.

* Unité de mesure de la puissance d'une installation photovoltaïque par unité de temps.

Électricité éolienne. Le tarif bonifié annulé

Le Conseil d'État a annulé, hier, des arrêtés de 2008 fixant le tarif bonifié d'achat de l'électricité d'origine éolienne terrestre, considérant qu'il constituait une aide d'État qui n'a pas été notifiée en bonne et due forme auprès de la Commission européenne.

L'opérateur historique EDF est aujourd'hui obligé d'acheter l'électricité produite par les éoliennes en France à 82 € le mégawattheure, soit un montant supérieur au prix du marché. Le surcoût de cette aide est ensuite répercuté au consommateur final d'électricité via la Contribution au service public de l'électricité (CSPE), une taxe sur la facture d'électricité.

Saisi en 2012 par une association anti-éolien, Vent de colère, le Conseil d'État a suivi l'avis du rapporteur public, qui s'était lui-même rangé sur la position de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). Celle-ci avait été interrogée par la haute juridiction française.

Nouvel arrêté tarifaire en vue

Entre-temps, la Commission européenne a donné, le 27 mars dernier, son feu vert aux aides accordées en France pour la production d'électricité par des éoliennes terrestres, à la suite de la procédure de notification du dispositif de soutien engagée par Paris pour en faire reconnaître la légalité. Le gouvernement pourra donc prendre un nouvel arrêté tarifaire, éventuellement avec effet rétroactif.

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