04/02/2014
Tirer sur la couverture ? Pour qui et pourquoi ?
La SNCF est en "plein déclin"... Le TGV se porte mal, les cheminots sont inquiets...
La LGV est un investissement de "rattrapage", car faire rouler des rames, conçues pour rouler à 300 kilomètres à l'heure, à la vitesse d'un omnibus est une aberration technique et économique ! Aujourd'hui restent encore en fonctionnement de trop nombreux passages à niveau en Centre-ville (Pluneret et Auray), qu'il faut rapidement gommer, avant de concevoir la bêtise des temps modernes : le Centre multi-modal de BRECH !
La SNCF est en concurrence avec la voiture individuelle (70% des déplacements en France, et plus en France rurale) et maintenant l'avion "low-cost", poussé par AIR FRANCE...
Le choix de l'investissement régional (TER ou/et avion) doit se porter à la "limite" de la Région : Notre Dame des Landes, avec des relations ferrées modernisées avec la Région Bretagne (par exemple un TGV direct NDL, Vannes)... un choix très politique, mais beaucoup plus productif, que le fameux Centre multimodal !
L'ouverture sur l'Europe, le monde entier, plutôt que sur le Pays d'Auray !
Gare SNCF, Auray dans le bon wagon
Télégramme du 4 février 2014
La gare et son quartier sont amenés à évoluer en profondeur dans les prochaines années. Le plan multimodal devrait passer par là... sans que l'on sache encore très précisément quand. Ce qui, pour autant, ne freine pas (encore) l'essor de la gare alréenne. Entretien avec Claude Le Rest, chef de gare.
Comment se porte l'activité de la gare ? 2013 était-elle une bonne année ?
Claude Le Rest : en 2013, on a compté 700.778 voyageurs, ce qui se traduit par une légère baisse du nombre de voyageurs... mais qui correspond à l'ensemble des gares. Il faut savoir que le réseau est ralenti par une année de travaux, et que la fréquentation s'en ressent... Thierry Chaplais (relations médias) : Les travaux pour mettre Rennes à 1 h 27 de Paris se font la nuit mais entraînent inévitablement quelques ralentissements, notamment lors des opérations « coup-de-poing », comme celle de Malensac, le week-end dernier : les équipes SNCF ont réalisé des travaux pour supprimer deux passages à niveau sur la commune, dans le cadre de l'amélioration des liaisons ferroviaires Rennes-Quimper et Quimper-Rennes. Même si les équipes travaillent de nuit, cela a un impact sur le trafic en rajoutant des minutes supplémentaires sur le trajet.
Comment se place Auray dans la hiérarchie des gares régionales ?
Sur la Bretagne, nous sommes en 8e position. La fréquentation est en hausse de 5 %, en moyenne, sur les dix dernières années (exception faite de cette année 2013 de travaux). Nous avons une clientèle fidèle d'abonnés en hiver, et l'été les touristes prennent le relais. Chaque jour, il passe ici entre 35 et 40 TER et le TGV pour Paris effectue 7 arrêts, auxquels il faut ajouter un aller-retour pour Lille et un autre pour Bordeaux. On compte également une dizaine de trains de fret chaque jour.
Avec des pics de fréquentation identifiés ?
En semaine, c'est le vendredi après-midi, avec le retour des étudiants, et à chaque week-end de vacances. La fréquentation est également importante l'été, notamment avec la mise en circulation du Tire-bouchon (qui relie Auray à Quiberon). L'été, il faut être prêt pour gérer des flux importants avec des groupes de 160 personnes qui doivent descendre des wagons en trois minutes et laisser la place à ceux qui vont y entrer.
Prendre le train sur de courtes distances, pour se rendre à son travail par exemple, fait-il partie des habitudes des Alréens ?
Thierry Chaplais : Les mentalités évoluent dans ce sens. De façon générale, on note que le trafic TER a explosé ces dernières années. Cette évolution nous amène d'ailleurs à faire évoluer le matériel : cette année, des trains à deux étages vont être mis en circulation sur les voies bretonnes : dix rames de 500 places et sept de 300 places sont programmées dans les mois qui viennent, sans doute aux alentours du mois de mai. Le conseil régional a fait le choix d'un investissement important en commandant dès 2010 pour un montant de 200 M€ ces rames à deux étages (*).
La Ville et Auray communauté ont poussé les études pour établir un projet d'aménagement de Pôle multimodal de la gare qui doit redéfinir les déplacements de tout son pays. Où en est le projet ?
Thierry Chaplais : Il suit sont cours. Le projet est accompagné par Réseau ferré de France. Il y a eu beaucoup d'efforts. On pense qu'il devrait entrer dans une nouvelle phase cette année. (*) C'est le modèle « Régio 2N » du constructeur Bombardier, conçu et construit à Crespin en France, qui a été retenu. Les livraisons continueront à un rythme régulier jusqu'en 2016. À cette échéance, la capacité en places assises du parc ferroviaire breton aura augmenté de 25 %.
Plan multimodal : sur les rails en 2014 ?
Construite sur des terrains appartenant à Brec'h, la gare est aujourd'hui un des centres névralgiques d'Auray. Dans les prochaines années, elle pourrait devenir le coeur qui irriguera tout son pays. L'enjeu est de taille puisque la gare d'Auray devrait voir passer près de 1,5 million de voyageurs en 2020. La gare a besoin d'être redimensionnée afin d'absorber ce flux supplémentaire de voyageurs. Elle devrait donc subir un imposant lifting à l'horizon 2017 afin d'être prête à accueillir ces nuées de wagons de voyageurs, quand le Paris-Auray se fera en 2 h 30 au lieu de 3 h 30, avec le projet Bretagne à grande vitesse (BGV). Pour ce faire, les élus d'Auray communauté ont notamment travaillé à une ouverture vers le nord, notamment grâce à l'installation d'une passerelle. Mais le gros changement, c'est le passage de la « petite » gare d'Auray en pôle multimodal, qui permettra de passer d'un mode de transport à l'autre, au cours d'un même trajet. L'ensemble des problématiques de stationnement, de liaisons, d'accessibilité... devront être prises en compte afin de proposer des solutions aux voyageurs qui débarquent sur le quai de la gare d'Auray et qui veulent (par exemple) se rendre à Belle-Ile. Toutes les solutions vont être envisagées : des lignes de cars, le covoiturage, sans oublier le renforcement des taxis...
Un lifting à 16 M€ ?
Le Pôle doit faciliter l'usage de transports alternatifs et regrouper les offres d'un même territoire. L'ouverture de la gare côté Brec'h permettrait d'augmenter cette capacité grâce à la création de stationnements longue durée. Une vraie gare routière sera créée, dans cet esprit d'intermodalité. Si le budget n'est pas défini, les gares de Guingamp et de Redon, qui sont à peu près similaires à celle d'Auray, ont subi une transformation qui a coûté 16 M€ pour chacune d'elles (*). La gare d'Auray étant à cheval sur Auray et Brec'h, les deux communes ont été les premières à lancer, (avec le Pays, la Région, le Département, l'État et la SNCF), une étude chiffrée à 160.000 €. Auray communauté avait repris la main et Auray Quiberon Terre Atlantique, nouvelle venue, devrait rallumer le flambeau des cendres encore chaudes d'Auray communauté. Mais ça, ce sera après mars et les élections... (*) La Région a annoncé qu'elle participerait au financement des dix pôles d'échanges multimodaux (PEM) dans le cadre du contrat État-Région.
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