15/01/2014
Rennes, Brest et Vannes !
La "polarisation" économique autour de Vannes s'accentue !
Le trafic SNCF, dont les statistiques sont nettement plus précises que celles du trafic routier, se concentre et pose inévitablement avec l'arrivée de la LGV dans trois ans la question du maintien de trois gares sur 60 kilomètres !
Chaque Agglo ou intercommunalité (Vannes, Auray et Lorient) essaye de proposer ses services pour la création d'un pôle intermodal, véritable sujet récurrent des discours politiques. A l'image de la presqu'île de Quiberon et de son trafic vers les îles, Auray ne réalise de bons scores que pendant la période d'été...Les distances à parcourir entre Auray et Quiberon minent petit à petit le transport par fer, qui se reporte sur le réseau routier...
la détérioration progressive de la vie économique en presqu'île réduit aussi les besoins !
Le "positionnement" des gares dans leur agglomération n'est pas favorable à Auray (anciennement gare de Brech) !
Gare SNCF, Vannes dans le wagon de tête
Télégramme du 13 janvier 2014
En confortant sa position de troisième gare de Bretagne, Vannes s'inscrit dans le wagon de tête et poursuit son développement notamment grâce aux TER. Jean-Pierre Madec, le chef de gare fait le point en ce début d'année.
L'activité de la gare de Vannes est-elle en baisse ?
Non absolument pas. Contrairement à beaucoup de gares bretonnes qui subissent la crise comme tout le monde, nous, nous maintenons le cap et l'on peut dire que nous nous en sortons même très bien. Les chiffres de 2013 qui sont tombés le 10 janvier le prouvent. L'an passé nous comptabilisions 1.416.000 voyageurs, cette année on atteint quasiment les 1.400.000 autant dire que la fréquentation de la gare de Vannes reste stable.
Quelle place occupez-vous au niveau régional ?
Nous confortons cette année notre place de troisième gare bretonne. On peut même dire qu'en 2013 nous avons pris le large puisque depuis très longtemps nous étions en concurrence directe avec Lorient et Saint-Brieuc qui elles, reculent cette année respectivement de 2 % et 4,5 %.
Quelles sont à votre avis les raisons de cette bonne santé ?
Vannes fait partie des trois points forts de la SNCF en Bretagne avec Rennes et Brest. Nous avons une clientèle fidèle d'abonnés en hiver, et l'été les touristes prennent le relais. Ce qui permet d'avoir un trafic équilibré tout au long de l'année qui se répartit de la manière suivante : 30 % TGV, 70 % TER l'hiver. Une tendance qui s'inverse l'été. Vannes est aussi très attractive pour les Parisiens. C'est le premier arrêt sur la côte sud et avec la nouvelle ligne qui sera en service en 2017 Vannes sera à seulement 2 h 15 de Paris. Eh puis, il ne faut pas oublier que de plus en plus de gens habitent les petites communes relativement proches de Vannes comme Questembert ou Landévant. Ces trajets se développent beaucoup. Et Vannes atteint souvent un taux de remplissage de 70 à 75 %. Nous sommes dans une bonne dynamique.
Quel est le profil des voyageurs vannetais ?
Nous avons les gens qui travaillent à Vannes à l'hôpital par exemple, ou dans le centre-ville tout proche et bien desservi par les bus. Nous avons aussi les militaires et beaucoup de jeunes (lycéens et étudiants). Il y a aussi les gens qui travaillent à Rennes ou Nantes et qui préfèrent prendre le train. Ils peuvent y travailler. Il faut aussi savoir que beaucoup de voyageurs aujourd'hui marient train et vélo. Dans le TER c'est possible. Pas avec le TGV.
Quel est le pic de fréquentation dans la semaine ?
Le vendredi et le dimanche à partir de 15 h et jusqu'à 21 h.
Combien de trains passent ici tous les jours ?
Nous avons une soixantaine de trains par jour à Vannes, dont 40 TER et sept allers-retours Paris, un direct Lille et un direct Bordeaux qui fonctionnent très bien avec la clientèle qui ne veut pas passer par Paris. Le week-end, il y a également un aller-retour direct pour Brest qui marche très bien auprès des gens.
Et le fret ?
C'est aujourd'hui très marginal dans l'activité de la gare. Nous n'avons plus que deux clients pour le fret à Vannes. Un régulier, Michelin et un ponctuel, l'armée.
•Activité commerciale : « La qualité et le service »
La SNCF soigne son image. La gare de Vannes n'est pas en reste et chouchoute sa clientèle avec des services d'information en temps réel et un mini-marché le vendredi.
Certains l'auront remarqué, la boutique SNCF de la galerie du Carrefour a baissé le rideau depuis la fin de l'année 2013. À l'heure où le trafic est plutôt florissant, on peut se demander pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que les temps changent et que les habitudes des clients évoluent. Du coup avec les nouvelles technologies, les gens ont tendance à acheter de plus en plus sur internet et ceux qui, hier, choisissait d'acheter en dehors des gares, désertent aujourd'hui les boutiques au profit de la toile. Et comme le bail de la boutique du Carrefour ouverte en 2002 arrivait à expiration, la SNCF à décidé de ne pas poursuivre l'aventure.
Conseil et contact
Toutefois, deux points de vente résistent et resteront ouverts : celui du centre-ville place du Poids-Public et celui de la gare. « Nous avons à coeur d'offrir des services de qualité à la clientèle et dans cet objectif nous mettons en place des services qui permettent de satisfaire tout le monde. Il y a aura toujours des gens qui rechercheront des conseils et un contact en direct. Donc pour eux nous gardons nos points de vente », explique Serge Le Roux, le responsable communication Bretagne Ouest. C'est aussi dans l'optique d'un service de qualité que la gare de Vannes joue la carte d'information tous azimuts et en temps réel. « Pour moi il est important de respecter la clientèle et surtout de pouvoir informer en cas de retard. Les trains n'arrivent malheureusement pas tous à l'heure, mais la moindre de chose c'est d'expliquer aux gens pourquoi et combien de temps ils devront attendre. Je tiens beaucoup à cette relation avec la clientèle », ajoute Jean-Pierre Madec. « C'est toujours dans ce souci de service que nous avons accueilli deux marchands ambulants ». Le premier, le maraîcher bio s'est installé là il y a deux ans et demi. Il a été rejoint par une fleuriste récemment. Ils sont présents chaque vendredi de 15 h à 20 h. Et tout le monde semble y trouver son compte. « Il a fallu fidéliser la clientèle mais à présent le pli est pris. Cela représente pour nous un bon marché. Les gens apprécient qu'ils viennent prendre le train ou pas », assure Anne-Sophie Boursier. Les voyageurs peuvent faire leurs courses avant de prendre le train ou en descendant. Et pour parfaire la palette, la borne interactive de l'office de tourisme apporte un flot d'informations supplémentaire qui répond à une véritable demande des touristes comme des Vannetais.
Le train en marche
Pôle d'échange multimodal.
En dix ans, la fréquentation du TER Bretagne a augmenté de 80 % pour atteindre, en 2012, 10,5 millions de voyages. Et dans les années à venir, les usagers continueront d'être de plus en plus nombreux à utiliser ce réseau de transport public. La Région participe également au financement des dix pôles d'échanges multimodaux (PEM) dans le cadre du contrat État-Région dont Vannes fait partie.
Le train prend de la hauteur. Afin de répondre à cette forte demande, le Conseil régional a fait le choix d'un investissement important en commandant dès 2010 pour un montant de 200 M € : dix rames à deux étages de 500 places, sept à deux étages de 350 places Le modèle « Régio 2N » du constructeur Bombardier, conçu et construit à Crespin en France, a été retenu. Les premières livraisons, très attendues, auront lieu en avril 2014 et continueront à un rythme régulier jusqu'en 2016. À cette échéance, la capacité en places assises du parc ferroviaire breton aura augmenté de 25 %.
Quelques chiffres. Les principaux trajets au départ et à l'arrivée de Vannes sont les suivants : Vannes-Lorient : 200.000 voyages, dont 140.000 réalisés par des abonnés, Rennes-Vannes : 190.000 voyages, dont 70.000 par des abonnés, Vannes-Auray : 100.000 voyages, dont 60.000 par des abonnés. Face à ce succès, la Région, en lien avec la SNCF, doit relever le défi d'offrir un service de qualité, adapté au plus grand nombre. Ainsi, elle renforce son offre de desserte (+25 % en dix ans) et met en circulation l'ensemble des trains disponibles aux heures de pointe. En 2012, elle a créé treize nouvelles circulations et ajouté des arrêts supplémentaires (45 au total).
« Vannes fait partie des trois points forts de la SNCF en Bretagne avec Rennes et Brest. »
• Jean-Pierre Madec
Commentaires
"Jeanbart",tu devrais savoir qu'il y a déja 20 ans,la gare d'Auray devait fermée,mais les gens du coin,les cheminots pendant un mois tous les soirs bloquaient les trains,devant çe mécontentement la 'SNCF" à cédée,si çe cénario devait a nouveau se reproduire,les bonnets rouges ne se laisseront pas faire,et la guerre recommençeras,les gens s'enchaineront devant les trains,les bretons sont tétus comme des menhirs,et pour les faire céder,çe seras trés trés dur!
Kénavo
Écrit par : jeanzyscan | 16/01/2014
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