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02/12/2013

Chiffres de l'emploi, la réalité et les publications de Pole Emploi !

A Landévant, on dégraisse chez Délifrance !

Les 322 salariés de Délifrance à Landévant sont très inquiets, car l'annonce d'une première tranche de licenciement de 43 personnes indique que la situation de l'entreprise est mauvaise !

A Paris, on se gargarise sur la reprise de l'activité en France...

Le "bidonnage" des chiffres, une habitude bien française de la vie politique, même dans une petite commune, comme Saint Pierre Quiberon !


Délifrance, les salariés de Landévant sonnés
Télégramme du 11 novembre 2013

Les salariés de l'usine Délifrance, à Landévant, ont assisté, samedi après-midi, à une réunion à l'initiative des organisations syndicales. Le Plan de sauvegarde pour l'emploi, qui prévoit 43 licenciements à Landévant, leur a été présenté.

« Les salariés sont choqués. On peut même parler de détresse psychologique, compte tenu de la situation de l'emploi en Bretagne. Les semaines qui viennent vont être très difficiles pour beaucoup d'entre eux ». Cette indiscrétion d'un salarié de Délifrance, à la suite d'une réunion, samedi après-midi dans une salle de Landévant, en dit long sur l'état d'esprit des 300 salariés. Il y a assisté à la présentation par les organisations syndicales du Plan de sauvegarde pour l'emploi (PSE) envisagé par la direction de leur entreprise de pâtisserie traiteur, située en bordure de la RN165, dans la zone artisanale de la Gare, à Landévant.

Les grandes lignes du plan présentées
Mercredi dernier, à l'occasion d'un comité d'entreprise extraordinaire à Paris, un plan de restructuration du groupe a été présenté aux instances représentatives des salariés (Le Télégramme du jeudi 7 novembre). Samedi, de 14 h à 16 h, entre 250 et 300 salariés, selon le témoignage de l'un d'eux, se sont réunis à l'initiative des représentants syndicaux. Ces derniers leur ont expliqué les grandes lignes du Plan de sauvegarde pour l'emploi qui se profile, ainsi que les mesures d'accompagnement. Selon nos sources (pour l'instant, ni la direction, ni les représentants syndicaux ne souhaitent s'exprimer), ce sont bien 43 emplois à Landévant et trois à l'usine d'Ivry qui doivent être supprimés. Il y aurait également de grosses inquiétudes pour les sites de Fougères et de Louviers, ainsi que « de petites », selon cette même source, pour le site de Theix. Le projet de réorganisation du travail, qui accompagne le PSE, a suscité beaucoup de questions, notamment sur les conditions de travail. Un sujet qui avait déjà fait l'objet d'un mouvement de grève en 2007.

Négociations en cours
Les mesures d'accompagnement sont actuellement encore en cours de négociation, a-t-il été expliqué aux salariés samedi. Combien de licenciements secs, de reclassements dans d'autres entreprises du groupe ? Rien ne serait encore figé. D'où la discrétion observée de part et d'autre sur les licenciements envisagés. Délifrance, filiale du groupe Nutrixo, fabrique de la pâtisserie et des produits traiteurs, comme des entremets ou des feuilletés. Une activité traiteur qui serait menacée, dans le futur plan de restructuration. L'usine de Landévant emploie aussi une centaine d'intérimaires.

Délifrance, le conflit se durcit

Télégramme du 2 décembre 2013

Situation bloquée à l'usine Délifrance, à Landévant. Les salariés en grève se sont relayés tout le week-end autour des braseros. Direction et grévistes campent sur leurs positions.

L'odeur des saucisses-merguez a remplacé celle des croissants chauds, pendant tout le week-end, devant l'entreprise de pâtisserie et de produits traiteur Délifrance, à Landévant. Les 322 salariés ont cessé le travail vendredi matin, à 10 h, quand leurs représentants syndicaux ont claqué la porte des négociations, autour du Plan de sauvegarde de l'emploi, qui prévoit la suppression de 43 emplois sur le site de Landévant et de trois au siège d'Ivry-sur-Seine. « La situation est la même que vendredi, déplore Yvan Robic, délégué syndical CFDT. On n'a aucun contact avec la direction. L'activité est complètement arrêtée. L'équipe du vendredi-samedi-dimanche est en grève et reçoit l'appui des collègues de la semaine qui ne travaillent pas. La direction maintient sa position, pas de reprise des négociations sans reprise du travail. C'est inacceptable ». Ce sont les indemnités de départ qui ont fait déraper le dialogue entamé depuis le début du mois de novembre. Les grévistes semblent inscrire leur mouvement dans la durée. « Le DRH groupe est parti en week-end alors que l'activité est arrêtée, les salariés qui devaient travailler samedi et dimanche n'ont pas pu travailler, ni se mettre en grève, du fait de cette situation mal encadrée par la direction générale », déplorent les représentants syndicaux. Les grévistes de Landévant ont reçu l'appui de leur collègue du site de Marquette, près de Lille (59), qui ont commencé des débrayages depuis minuit, dimanche. Le représentant syndical du site Délifrance de Theix était sur place dimanche auprès du piquet de grève.

Un chèque de 23 M€ qui ne passe pas
« Les salariés ont du mal à avaler que l'ex-P-DG du groupe Nutrixo, Hubert François, soit parti en 2012 avec un chèque de 23 M€, et maintenant, le nouveau P-DG voudrait donner des queues de cerises au personnel licencié », s'insurgent les représentants syndicaux. Les salariés grévistes envisagent de se rendre en car à Romans, en Isère. Ils ont appris qu'une partie de la production devrait y être déplacée, sur une nouvelle ligne de viennoiserie. « Dès lundi, nous prendrons contact avec des autocaristes pour le transport de 200 personnes. Nous avons déjà des soutiens financiers, explique Yvan Robic. Notre souhait est que la direction propose une base de départ de négociation acceptable, sans le chantage de la reprise du travail ».

Commentaires

bien sur qu'il faut savoir bidonner les comptes quand on veut faire de la politique, sinon ce n'est pas la peine. Les electeurs n'y comprennent rien et ils sont là pour payer. faut pas se gêner! non mais!

Écrit par : JR | 02/12/2013

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