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02/11/2013

La Poste à Saint Pierre Quiberon ?

Les services publics changent : la distribution du courrier, lien rural très important, est en danger !

La stratégie de l'Etat est plutôt simple : investir 120 millions dans la fibre "à la campagne", plutôt que de renflouer un service public, qui prend l'eau !

A Saint Pierre Quiberon, le partage de ce service entre la commune est celle de Quiberon est fortement amorcé.
La distribution du courrier et des colis est "fixée" désormais à Quiberon, entrainant d'ailleurs des interrogations pour savoir où aller chercher le courrier revenu au bureau de poste...

Le bureau de Poste de SPQ n'est plus rentable, il ne peut éternellement être subventionné par le Groupe La Poste. Ici, avant l'intercommunalité et comme le service "incendie", la mutualisation des infrastructures devient une obligation.

Madame G ne verra pas la fermeture du bureau avant son départ ! Verrons nous des propositions intéressantes sur ce sujet dans les deux blogs "politiques" ? A suivre !


La Poste va lancer un plan d’économies de 120 millions d’euros
Les Echos du 30 octobre 2013
Lionel Steinmann

L’entreprise publique, fragilisée par la baisse structurelle du courrier, va devoir revoir son modèle économique.

Le modèle économique de La Poste est miné par la baisse structurelle du courrier. - AFP
Les comptes de La Poste se dégradent et vont amener l’entreprise publique à engager d’ici à la fin de l’année un plan d’économies sur l’activité courrier. L’information, révélée par SUD-PTT mercredi, a été confirmée aux « Echos » par une source proche du dossier. Un objectif de 120 millions d’euros est évoqué. Les économies seraient obtenues par des reports d’investissements et une diminution de la « dette sociale », c’est-à-dire les jours de congés non pris et dus aux postiers, ce qui donne lieu à des provisions passées dans les comptes.

Ce plan témoigne de la fragilisation du modèle économique de La Poste. Ce dernier est miné par la baisse structurelle du courrier , son activité principale, dont le déclin s’est accéléré ces derniers mois avec la crise. Le nombre de plis expédiés a encore baissé de 6 % sur les six premiers mois de 2013. Conséquence directe sur les comptes semestriels : alors que le chiffre d’affaires du groupe reste stable, le résultat d’exploitation est, lui, en baisse de 24 %. « L’excédent du courrier est en train de fondre », soulignait Philippe Wahl , lors de son audition par les députés le mois dernier. Et le nouveau PDG d’insister : ces résultats semestriels « montrent que nous sommes cette année à un point d’inflexion de notre histoire économique et sociale ».

Progression limitée du colis
Ces chiffres sont d’autant plus inquiétants que l’étiage n’est pas encore atteint : selon les projections de La Poste, le volume de courrier traité en 2020 sera inférieur de 50 % à celui de 2008. De surcroît, le courrier n’est pas la seule activité à souffrir : la fréquentation des bureaux de poste a reculé de 9 % l’an dernier. Quant au marché du colis-express, tiré par l’essor du e-commerce et souvent présentée comme un relais de croissance majeur, il ne suffira pas à lui seul à assurer un avenir à La Poste.

Selon les chiffres présentés la semaine dernière en conseil d’administration, le chiffre d’affaires de l’activité colis en France sur les douze derniers mois est certes en progression, mais de manière limitée (+ 3 %). Le résultat opérationnel, lui, est en chute de près de 30 % : des concurrents très virulents (comme DHL et UPS) et des grands clients très exigeants obligent La Poste à tirer ses prix vers le bas, ce qui fait fondre les marges. Un phénomène que le groupe ne retrouve heureusement pas sur son activité colis hors de l’Hexagone.

Développement de nouvelles activités

La situation est donc difficile, et Philippe Wahl ne cherche pas à le dissimuler. Comme le rapportent plusieurs administrateurs, les messages passés en conseil d’administration sont plus alarmistes que ceux de son prédécesseur, Jean-Paul Bailly. Le nouveau PDG s’est donné plusieurs mois pour transformer en « plan » le « projet stratégique » présenté en juillet par Jean-Paul Bailly pour les années à venir. Les membres du comité exécutif et ceux du conseil d’administration plancheront pour cela ensemble lors d’un séminaire, le 28 novembre. Le plan lui-même devrait être annoncé fin janvier.

Devant les députés, Philippe Wahl avait indiqué que sa priorité pour pallier le déclin du courrier irait au développement de nouvelles activités . Reste à savoir s’il rappellera également à l’Etat que les obligations de service public imposées à La Poste (distribution de la presse, passage du facteur 6 jours sur 7...) pèsent lourdement sur les comptes.

La Poste, les boîtes jaunes sont nantaises
Télégramme du 2 novembre 2013

C'est une minuscule usine coincée derrière de grands bâtiments industriels, à l'ouest de Nantes : la fonderie Dejoie et Cie fabrique, depuis 1949, les emblématiques boîtes jaunes de La Poste. Un artisanat minutieux qui est perpétué par seulement treize salariés.

« Mon métier est un plaisir », confie Frédéric Olivero en versant avec soin dans un moule l'aluminium brûlant qui emplit sa longue louche verte. Il a repris le prestigieux poste de fondeur il y a seulement deux ans. « Je fais ce métier depuis trente ans, ça me plaît énormément. Mais là, en plus, pour les boîtes postales, c'est valorisant », ajoute-t-il en sortant avec une paire de longues tenailles la pièce déjà solidifiée mais encore brûlante, qui deviendra le pied circulaire d'une boîte aux lettres de rue.

Quatre modèles successifs
Créée en 1929, d'abord spécialisée dans la fonderie de plomb, pour les scellés notamment, la fonderie Dejoie est passée à l'aluminium après la guerre, du fait de la pénurie. Et elle a obtenu en 1949 le marché des boîtes postales. Un marché prestigieux mais peu sujet au renouvellement. Depuis la guerre, l'institution postale n'aura mis en place que quatre modèles successifs : en 1945, une boîte bleu sombre à liserés jaune, puis, en 1950, la première boîte jaune, à liserés bleus cette fois. En 1960, finis les liserés, trop compliqués à entretenir. Mais le symbole de La Poste reste bleu. En 1980, on arrondit les angles puis sur le tout dernier modèle, celui de 2010, on encadre d'une bande grise arrondie les ouvertures destinées au courrier. Compte tenu du soin apporté à leur fabrication et des qualités de l'aluminium, résistant et peu sujet à la corrosion, ces boîtes s'avèrent en outre, à l'usage, quasi indestructibles. « Certaines, encore en fonction dans la rue, datent des années 60. Ce n'est pas bon pour nous, ça ne se détruit pas », regrette en souriant mais non sans fierté Laurent Lécole, directeur général de Dejoie et Cie.

Objet emblématique
La fonderie a, dans le passé, fabriqué des boîtes postales pour le Maroc ou encore l'Arabie ou le Qatar, « mais de manière générale, la plupart des pays tentent de favoriser leurs usines nationales », souligne-t-il. « Du reste, tous nos sous-traitants sont français ». Tous modèles cumulés, La Poste commande aujourd'hui quelque 1.500 boîtes par an, pour « remplacer celles qui sont cassées, pour les nouveaux lotissements, ou bien pour certaines communes qui souhaitent un renouvellement », explique Laurent Lécole. Certains bâtiments de l'usine sont classés au patrimoine de la ville, mais c'est désormais la boîte aux lettres dernier cri qui en sort, celle qui a été élaborée en 2010. Comme leurs milliers de grandes soeurs, sur le côté droit, chacune de ces boîtes porte une plaque indiquant le nom de la fonderie et l'année de fabrication.

Les anciens modèles s'arrachent sur internet
« Mon travail est dans la rue, tout le monde peut le voir. Souvent, je regarde l'année et je me dis : c'est moi qui l'ai peinte », reconnaît Philippe, qui peint les boîtes aux lettres depuis 35 ans, avec le fameux « jaune » de La Poste. Cet objet emblématique de notre vie quotidienne exerce même un certain attrait auprès des collectionneurs. Sur les réseaux de vente aux enchères en ligne, on peut trouver des boîtes aux lettres anciennes et « réformées ». Une entreprise propose aussi aux particuliers nostalgiques de leur faire fabriquer, en aluminium et par la fonderie Dejoie, des boîtes aux lettres de modèles anciens personnalisables. Pour un peu plus de 300 €, laboitejaune.fr propose toutes les options... sauf le jaune et le logo de La Poste.

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