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09/10/2013

Le ver, qui tue les lombrics !

Les "bonnes idées fiscales" sont un désastre...

L'idéologie est mauvaise conseillère et les changements de fiscalité assez dangereux ! La taxe de 75% pour les revenus dépassant 1 million d'euros crée ainsi, malgré les corrections intervenues depuis, une inégalité entre les clubs de foot français et celui de Monaco... bienheureuse cité, favorable à un statut fiscal privilégié... qui risque d'attirer les professionnels les plus talentueux ! Merci, François !

La taxe foncière, qui autrefois était l'un des impôts le plus raisonnable, explose selon les villes et les départements. A Saint Pierre Quiberon le budget communal de 2013 prévoit une augmentation importante des taxes foncières... Le choix d'un lieu de résidence est souvent guidé par l'importance de la pression fiscale locale, les agences la précisent maintenant sur leurs fiches immobilières...

Comment lutter contre ce ver ? "les lombrics européens sont désarmés face à ce prédateur... en Nouvelle Zélande ils esquivent en bougeant plus vite !


Écosystème, le ver qui tue les lombrics
Télégramme du 7 octobre 2013

Quand le lombric meurt c'est l'homme qui est menacé. L'arrivée de vers néo-zélandais mangeurs de lombrics en France - notamment dans le Finistère - inquiète les scientifiques. Le professeur Jean-Lou Justine (*) lance une mobilisation générale.

Quand ce ver est-il apparu en France ?
J'ai commencé à en être informé en mars-avril. Un entomologiste amateur a trouvé un ver très bizarre. Il a transmis une photo sur un forum et, de fil en aiguille, elle m'est arrivée. Je suis entré en contact avec lui ; il m'a expédié avec moult précautions le spécimen et on s'est rendu compte qu'il s'agissait d'un plathelminthe terrestre, originaire de Nouvelle-Zélande, et inconnu en France. En réalité, suite aux mails que j'ai reçus depuis, ce type de ver avait déjà été observé en France il y a cinq, voire dix ans.

À quoi ressemble-t-il ?
Il n'y a pas « un » ver mais quatre espèces, au moins. La première est un ver plat de quatre à sept centimètres de long, de couleur marron, avec une ligne dorsale jaune et deux stries. La seconde est presque noire avec une ligne bleue sur le dos. La troisième est marron et très plate. La quatrième a une tête en forme de marteau et peut atteindre 40 centimètres de long. On se trouve face à des invasions distinctes d'espèces qui n'ont pas toutes le même comportement ni la même dangerosité.

En quoi sont-ils dangereux ?

La plupart de ces espèces mangent les vers de terre. Or les lombrics sont les animaux sur sol les plus importants en masse (80 %) et jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes et la biodiversité. Ils aèrent et fertilisent le sol en le remuant constamment en profondeur. Par ailleurs, beaucoup d'animaux (oiseaux, taupes, hérissons) se nourrissent de vers de terre. La disparition des vers de terre serait un problème écologique majeur.

Sont-ils nocifs pour l'homme ?
Pas directement. Je recommande néanmoins - particulièrement aux enfants - d'éviter de les toucher avec les doigts. Il peut toujours y avoir des cas d'allergie.

La Bretagne est-elle touchée ?

Essentiellement le Finistère. Deux espèces ont été recensées. La première - marron avec dorsale bleue - a été probablement importée dans des pots de fleurs de Cornouailles britannique. La particularité est d'en trouver par centaines dans un même jardin. En revanche, on ne compte qu'un ou deux exemplaires à chaque fois pour la seconde - marron plate - recensée également en Ile-de-France, dans la région de Bordeaux et dans les Alpes-Maritimes.

Comment lutter contre ce ver ?
On ne peut rien faire ! Les lombrics européens sont désarmés face à ce prédateur, à l'inverse de leurs homologues néo-zélandais qui, quand ils sont attaqués par un platheminthe s'esquivent en bougeant plus vite. Seul conseil : ne pas transporter de pot de fleur ou de terre infectée. Par ailleurs, l'important, aujourd'hui, est de recueillir le maximum d'observations. On fait donc appel aux millions de jardiniers qui ont les mains dans la terre et les yeux à la surface du sol.

Quelle procédure suivre ?
En cas de repérage d'un plathelminthe, on peut aller voir sur le site (http://bit.ly/Plathelminthe) et m'envoyer un e-mail (justine@mnhn.fr) avec photo ou me téléphoner au 01.71.21.46.47.

* Professeur au Muséum national d'histoire naturelle.

La taxe foncière s'est envolée en 5 ans
La Vie Immo du 8 octobre 2013

L’Union nationale de la propriété (UNPI) indique dans son étude annuelle que la taxe foncière a augmenté « beaucoup plus vite que les loyers ». Celle-ci affiche une hausse de plus de 21 % entre 2007 et 2012.
(LaVieImmo.com) - 21,17 %. C’est la hausse des taxes foncières en France entre 2007 et 2012, alors que sur cette période l’inflation a progressé de 8,18 %, selon l’étude annuelle de l’UNPI. Les 50 plus grandes communes françaises suivent la tendance : +20,21 %, une « hausse démesurée » selon le groupement de propriétaires.
Ce qui résulte de deux facteurs : « d’une part les valeurs locatives, assiette de l’impôt, ont été majorées de 9,43 % entre 2007 et 2012 (lois de finances) ; d’autre part, les taux d’imposition des départements des communes ou groupements de communes ont, globalement, augmenté de 10,73 % au cours de la même période », indique l'étude.
Pour le groupement de propriétaires-bailleurs, le constat reste le même d’année en année : « la taxe foncière augmentant beaucoup plus vite que les loyers, les salaires ou les retraites, l'impôt foncier pèse de plus en plus sur le budget des ménages propriétaires, allant jusqu'à représenter plusieurs mois de loyer, de salaire ou de retraite ».
Plus forte hausse à Paris
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Dans le détail, c’est dans la capitale que l’impôt a le plus progressé – et de loin - en cinq ans : +67,9 %, du fait de la création en 2009 d’un taux départemental selon l’UNPI. Argenteuil (+36,71 %), Nantes (+30,64 %) et Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis (+30,15 %) ont aussi eu droit à une hausse supérieure à 30 %. A l’inverse, les communes où la taxe foncière a augmenté le plus faiblement sont Aix-en-Provence (+10,44 %), Reims (+11,12 %), et Nîmes (+12,40 %). Fort-de-France, en Martinique, est la commune avec la plus petite hausse : +8,48 %, à peu près le niveau de l’inflation.
L’UNPI demande que soit mis « fin au dérapage de la taxe foncière, et pour ce faire que les taux d’imposition soient bloqués, seule pouvant jouer la majoration des valeurs locatives par la loi de finances (limitée à l’inflation) ».
Le niveau de hausse dans les 10 plus grandes communes françaises (2007-2012)
• - Paris : +67,90 %
• - Lyon : +14,39 %
• - Marseille : +15,34 %
• - Toulouse : +19,09 %
• - Lille : +15,17 %
• - Bordeaux : +14,61 %
• - Nice : +23,27 %
• - Nantes: +30,64 %
• - Strasbourg : +13,28 %
• - Rennes : +24,63 %

Thiriez, Monaco doit respecter la fiscalité française
Le Figaro du 9 octobre 2013
Par Cyrille Haddouche

Le président de la Ligue (LFP) se dit prêt à saisir le Conseil constitutionnel au sujet de la taxe à 75 %.
La décision du gouvernement de faire voter par le Parlement la mise en application de la taxe à 75 % sur la tranche de revenus supérieurs à 1 million d'euros, avec un plafonnement à 5 % du chiffre d'affaires des clubs, n'en finit plus de susciter la grogne. Invité, ce mardi, du «Talk Orange-Le Figaro», le président de la Ligue Frédéric Thiriez a fait état de l'incompréhension du monde du football vis-à-vis d'une mesure jugée mortifère pour son modèle économique. «Le football n'a jamais demandé de régime d'exonération ni de dérogation en ce qui le concerne. La filière a toujours payé ses impôts. Les clubs et les footballeurs professionnels ont payé plus de 700 M€ en charges sociales et en impôts l'année dernière. C'est-à-dire plus que le montant des droits télé (650 M€ annuels, NDLR). À la différence des joueurs de tennis ou de golf, les footballeurs ne peuvent en outre pas se faire domicilier en Suisse ou ailleurs. En conséquence, une vedette comme Zlatan Ibrahimovic, qui gagne apparemment 14 M€ par an, reverse la moitié de son salaire à l'État», a indiqué Frédéric Thiriez.

Inégalité de traitement
Une manière de rappeler que la filière football, qui soutient 25 000 emplois directs ou indirects, ne se dérobe pas à ses obligations citoyennes. Après ce préambule, le président de la LFP a démonté méticuleusement les positions de la ministre des Sports Valérie Fourneyron, exprimées dans nos éditions du 30 septembre, sur la taxe à 75 %. «Cet impôt est antiéconomique. Nous avons demandé que cette taxe ne soit réservée qu'aux grandes entreprises, ce qui était d'ailleurs le projet initial du président de la République François Hollande. On ne nous a pas suivis. Nous avons aussi demandé que cette mesure ne frappe que les contrats conclus après l'entrée en vigueur de la loi. Le gouvernement ne nous a pas non plus écoutés puisque cette taxe est rétroactive», détaille-t-il.

Puis de dénoncer l'inégalité de traitement au détriment des clubs les plus fragiles : «Le plafonnement de la taxe est une mauvaise idée. Il bénéficie aux clubs les plus riches. Selon notre chiffrage, que la ministre a reconnu, la taxe à 75 % induit 44 M€ de charges fiscales supplémentaires pour les treize clubs français concernés. Certains présidents me disent qu'ils sont dans l'incapacité de payer. Seul le PSG peut le supporter. Paradoxe de l'histoire, Monaco n'y est même pas soumis. C'est la raison pour laquelle l'AS Monaco doit se mettre en conformité avec la fiscalité française.» Sur ce dossier, Frédéric Thiriez espère être entendu par Dmitri Rybolovlev, le président russe du club princier. Le Conseil d'État, lui, doit rendre une décision sur le fond avant la fin de l'année.

Vers une saisine du Conseil constitutionnel ?
Frédéric Thiriez s'est aussi dit déterminé à employer tous les recours légaux contre une mesure mettant en péril la santé économique des clubs français : «Nous alertons les parlementaires. Si nous ne parvenons pas à faire adopter les amendements que nous jugeons nécessaires pour atténuer les effets nocifs de la taxe à 75 %, nous saisirons une nouvelle fois le Conseil constitutionnel.» Pour mémoire, la première mouture du projet de loi avait été censurée le 29 décembre dernier par les Sages.

Le président de la Ligue a également défendu la rigueur financière en vigueur en France : «Depuis 25 ans, nous avons un système de contrôle financier extrêmement sévère. Nous sommes même le modèle et l'initiateur du fair-play financier de l'UEFA.» Puis de défendre sa proposition de revenir à une Ligue 1 à 18 clubs. «En période de crise, la France ne peut pas se payer une L1 à 20 clubs.» En qualité de président des Ligues européennes, Frédéric Thiriez s'est exprimé sur le Mondial 2022 au Qatar : «Il est hors de question que la décision de déplacer le Mondial en hiver soit prise sans que nous y ayons été associés. La Fifa a accepté cette demande.»

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