24/08/2013
Zéphyr ?
Un cycle de fabrication de 3 à 4 semaines ! Prévisions difficiles ?
Zéphyr au Petit Rohu, en ruture de stock le 23 août 2013...
La consommation de bière artisanale dépasse la production, ce qui semble assez évident pour une entreprise nouvelle et pour la période du mois d'août !
Qu'en sera-t-il au mois de janvier 2014 ?
La croissance des brasseurs sous pression
Les Echos du 22 août 2013
Marion-Jeanne Lefebvre
Heineken et Carlsberg ont publié leurs résultats pour le premier semestre. Si les deux brasseurs se maintiennent difficilement, l'Asie reste le seul marché où ils enregistrent une croissance notable.
Pour Heineken et Carlsberg, l'Asie reste le seul marché où ils enregistrent une croissance notable.
Heineken et Carlsberg se maintiennent difficilement. Les deux brasseurs ont annoncé hier des résultats un peu décevants pour le premier semestre. Heineken voit son bénéfice net baisser de 17 % à 639 millions d'euros, alors que les analystes tablaient sur 672 millions. Son rival danois, Carlsberg, accuse lui une maigre progression (+ 1 % ) de son résultat opérationnel, à 4,09 milliards de couronnes danoises.
Pour Heineken, ces résultats sont tirés à la baisse par l'Europe, où la sinistre météo du printemps et la mauvaise conjoncture économique n'ont pas favorisé la consommation de bières. Les ventes du néerlandais ont baissé de 6 % en Europe occidentale, si bien que les pays en développement représentent aujourd'hui la moitié du chiffre d'affaires du groupe. En France, Heineken, qui commercialise notamment Pelforth, Amstel ou Affligem, a accusé une baisse des ventes à deux chiffres suite à l'augmentation de la taxe sur la bière.
Heineken et Carlsberg voient leurs ventes croître seulement en Asie
Ces performances auraient été pires sans le succès des Radler, ces bières mélangées à la limonade, dont les Européens raffolent en temps de canicule. Plus largement, les nouvelles variantes (cidre, etc.) ont rapporté au groupe près de 600 millions d'euros. Les analystes se réjouissent eux de la hausse des prévisions d'économies de coûts : Heineken anticipe des économies de 625 millions d'euros d'ici à la fin de 2014 et s'attend à des résultats « stables » sur l'ensemble de l'année. Les pays émergents et en développement ont permis au brasseur de maintenir la tête hors de l'eau. Ses ventes en Asie ont explosé de 83 % grâce à l'acquisition en novembre d'APB, qui possède Tiger, une des principales bières d'Asie. Hors acquisitions, les volumes de ventes ont grimpé de 5 %.
Carlsberg a, lui, souffert du ralentissement de sa croissance en Russie, où il est leader. Moscou a mis en place plusieurs mesures pour faire baisser l'alcoolisme et le brasseur s'en retrouve affecté. Le marché russe dans son ensemble a reculé de 7 % en six mois. Il peut toutefois lui aussi compter sur l'Asie, où il enregistre une croissance organique de son chiffre d'affaires de 17 % , si bien qu'il maintient ses prévisions pour 2013 et s'attend toujours à dégager une hausse de près de 5 % de son bénéfice net ajusté. Le cours d'Heineken accusait hier une baisse de près de 4 % à la Bourse d'Amsterdam, celui de Carlsberg restait quasi stable.
Mor Braz, de la bière 100 % naturelle à l'eau de mer
Télégramme du 20 août 2013
Michelle et Thierry Bernard font tourner à eux deux la brasserie Mor Braz. Situés à Theix, les brasseurs produisent leurs bières avec de l'eau de mer.
« Brasser une bière à l'eau de mer, c'est une particularité et une identité forte », revendique Thierry Bernard, propriétaire, avec sa femme Michelle, de la brasserie artisanale Mor Braz. La première bière est sortie en 1999. Le couple Bernard a repris une partie de l'entreprise en 2003, puis la totalité en 2010. Le concept de l'eau de mer a été modifié. « Avant, l'eau de mer était concentrée. Aujourd'hui, elle est puisée au large de l'île de Groix ». Brasser une bière à l'eau de mer n'est pas courant, voire même étonnant. Pourtant il y a une certaine logique à tout cela. L'eau fait partie des ingrédients obligatoires pour produire la boisson houblonnée. Maître des lieux, Thierry explique le B.A.-Ba de la confection d'une bière. Les malts permettent d'obtenir la couleur, le houblon donne de l'amertume et conserve, l'eau sert à brasser et la levure à fermenter.
Entre 8 h et 10 h de brassage
Au moment du brassage, l'eau marine se mêle aux céréales et donne un moût. Pour obtenir cette substance, le brassage prendra entre huit et dix heures. Au bout de dix heures, on obtient une partie solide, la drêche et une partie liquide. La drêche est récupérée par les agriculteurs pour les vaches et les chevaux. « Il parait que ça permet aux vaches de produire plus de lait et aux chevaux d'avoir un poil plus soyeux », rapporte Thierry. Mais alors, les animaux sont ivres ? « Tout le monde me pose la même question », s'amuse le propriétaire de la brasserie. Tant que la levure n'a pas fait son ouvrage, la bière n'est pas encore alcoolisée.
Des bières produites en Bretagne
Le liquide rejoint les fermenteurs et il faudra patienter entre trois et quatre semaines avant de procéder à l'embouteillage. « Lors de la mise en bouteille de la bière nous conservons des particules de levures, ce qui va former le dépôt, mais aussi gazéifier naturellement la boisson ». Et sur l'aspect naturel, le brasseur insiste. « Nous n'ajoutons pas de dioxyde carbone pour gazéifier ». Avec 1.000 hectolitres par an, et quatre bières à l'eau de mer, plus une cidrée, la brasserie artisanale espère se développer davantage, surtout depuis qu'elle a obtenu le label Produit en Bretagne. « Nous n'avons pas encore eu le temps, depuis fin mars, de changer les étiquettes pour y apposer le label ». Michelle et Thierry sont les seuls employés de leur petite entreprise. « Employés à temps complet, c'est le terme », apostrophe le brasseur.
De l'huile de coude et une motivation à l'épreuve du sel, c'est peut-être ça la recette de la réussite.
Pratique Visite de la brasserie Mor Braz en été les jeudis et vendredis, à 16 h. Entrée : 3 €. Contact : 4, rue Ampère, à Theix ; tél. 02.97.42.53.53.
• Éléonore Bohn
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