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02/04/2013

Deuxième poubelle ?

A Vannes, le recyclage avance ! ABQP devrait "suivre...

La centralisation des déchets des particuliers et des entreprises permet des traitements de valorisation pour la collectivité. Cette activité est consommatrice de main d'œuvre, car la sélection par le particulier laisse encore à désirer. Après les composteurs, qui réduisent le volume d'enlèvement des ordures, il serait bon de fournir à chaque particulier une poubelle au couvercle jaune, en sus des sacs jaunes...
En Suisse, pays proche, les poubelles sont au nombre de 4 : vertes, jaunes, bleues et grises...on rencontre de fortes analogies avec l'Allemagne et l'Autriche, où le pré-tri se fait sur 5 directions...

A Vannes à la production de compost, livré aux agriculteurs, s'ajoute la production de Méthane et de chaleur ! L'incinération, comme à Plouharnel, est envisagée dans le futur pour réduire les "rejets" de tri !

A Vannes, également, la multiplication de "conteneurs enterrés de grande capacité" facilite le tri d'apport (3 directions avec collectage des ordures ménagères). L'enlèvement des déchets sur deux tournées par semaine sera modifié et allégé !

Au fond ce qui manque à ABQP, c'est ce concept de "do it yourself", qui prépare et allège la collecte ! Des économies non-négligeables sur le plan financier et un gain "écolo" dans la bonne direction !


Déchets recyclables à Vannes, le tri sélectif au crible
Télégramme du 2 avril 2013

16.000 tonnes de déchets recyclables entrent par an dans le centre de tri du Prat. Qu'advient-il de ces bouteilles, boîtes, cartonnettes ? Deux journées portes ouvertes vont permettre de découvrir cette usine à séparer les emballages.

Le tri des ordures est devenu un métier très pointu grâce à une mécanisation poussée qui ne nécessite pas moins une intervention humaine. Tout se fait en usine où les déchets entrent en vrac et sortent sous forme de balles qui sont réexpédiées. Qu'entend-on par recyclables ? Ce sont tous les matériaux qui, autrefois, étaient mis en décharge ou incinérés.

On les sépare en cinq grandes familles : les journaux magazines papiers, les cartonnettes, les boîtes et flacons métalliques, les bouteilles et flacons plastiques, les briques alimentaires. À quoi resservent-ils ? À faire de la fourrure polaire, des tuyaux, des conteneurs à poubelle, du mobilier de jardin, du papier etc. Un domaine où l'on avance : on réussit maintenant à faire des bouteilles d'eau nouvelles à partir de bouteilles usagées.

60 communes
Ces emballages sont collectés dans les sacs jaunes et les poubelles de même couleur distribués par les collectivités et sur lesquels sont indiquées les consignes à suivre. Surtout ne pas y mettre de verre. Le Sysem (Syndicat du Sud Est du Morbihan) assure leur récupération, à travers les communautés de communes.

Les déchets recyclables de 60 communes (235.000 habitants) arrivent ainsi dans le centre de tri du Prat à Vannes. 16.000 tonnes ! Ces emballages sont déchargés dans des alvéoles et suivent un parcours en dix étapes. Ils passent d'un tapis roulant à l'autre dans différentes machines qui en assurent la séparation selon la taille, la forme, la composition, la couleur. Les bouteilles de plastique transparent (eaux, boissons) sont isolées des bouteilles opaques (produits d'entretien ou de la salle de bain) : elles n'ont pas la même réutilisation. Le travail est affiné en cabine par des trieurs. Car en bout de course, il faut que les produits mis en balle soient complètement homogènes avant de partir vers les usines de retraitement.

Pas assez de doubles poubelles
L'efficacité du traitement dépend aussi du bon tri à la source. Chaque semaine, un échantillon des camions est prélevé pour évaluer la qualité du tri effectué par les habitants. « Globalement les gens trient bien et le taux d'indésirable est faible », indique Gilles Tazé, le directeur du Sysem. Mais une grande quantité de déchets reste à ramasser. « Une bouteille plastique sur deux en France n'est pas recyclée », précise Gilles Tazé. Parce qu'il n'y a pas de doubles poubelles partout dans les lieux et les espaces publics, les entreprises. Cependant, des grands rassemblements festifs se mettent à la collecte sélective. Il en sera ainsi lors de la prochaine Semaine du golfe.
Gabriel Simon

Ordures : le centre de stockage en cours d'abandon
La fabrication du compost, à partir des ordures ménagères, est désormais en route et le centre de stockage des déchets ultimes n'aura plus de nécessité.
Construite à côté du centre de tri, l'Uvo (Unité de valorisation des ordures) est depuis septembre en phase de mise en service industrielle. Huit mois de réglages impératifs ! La difficulté est qu'ici on ne traite pas de déchets inertes, mais de la matière vivante. Et c'est un processus complexe que de faire du compost agricole répondant à des normes strictes à partir des restes ménagers. Cette période de mise en service s'achève. L'usine devrait être réceptionnée dans les prochaines semaines et confiée à l'exploitant, Véolia. Elle est prévue pour traiter 50.000 tonnes d'ordures ménagères en enceinte hyperconfinée. L'Uvo aura de la marge puisque la production d'ordures est en baisse, du fait du compostage individuel et de la mise en place progressive de la redevance incitative destinée à inciter, comme son nom l'indique, les particuliers à alléger leurs poubelles. Le Sysem table sur une production de 47.000 tonnes sur son territoire pour 2013. L'Uvo du Prat produit en même temps du méthane et de l'électricité pour EDF et, depuis le 1er janvier, de la chaleur vendue à l'usine Michelin voisine. Quant au compost, il est livré aux agriculteurs.

Des refus à exploiter
Mais toutes les ordures entrantes ne peuvent être valorisées. Il reste 24.000 tonnes de refus qu'il faut mettre en décharge : à Gueltas et la Vraie-Croix. Le Sysem envisageait de créer son propre centre de stockage quelque part dans la campagne d'Ambon ou de Muzillac, soulevant l'hostilité locale. Le projet devrait être abandonné. Le plan départemental d'élimination des déchets, en cours d'approbation, considère en effet que les capacités de stockage sont suffisantes pour dix-quinze ans dans le Morbihan. « Le Sysem a approuvé ce plan et sera amené à mettre fin à sa démarche de recherche d'un centre de stockage », indique son directeur, Gilles Tazé. D'autant que des recherches, entreprises sur les refus, pourraient permettre d'y trouver de nouvelles matières valorisables et réduire ainsi la quantité de déchets ultimes à enfouir. On parle de pétrole de synthèse. Sans compter l'énergie thermique pouvant être retirée de l'incinération.

Feux de détresse : le principe de l'éco-taxe
Un des gros problèmes des déchets est celui des feux de détresse des navigateurs qui doivent être obligatoirement renouvelés tous les trois/quatre ans. Même s'ils ont un effet d'artifice, ils sont considérés comme produit explosif dans la mesure où ils contiennent de la poudre. Qu'en faire une fois périmées ? Les déchèteries ne les reprennent pas. Les shipchandlers sous certaines conditions. Il se trouve que cette année la réglementation a changé. Dans les feux mis en vente en 2013 est incorporé le prix de leur élimination. Selon ce principe de l'éco-taxe, les engins périmés seront donc repris gratuitement dans les magasins. Sauf que les plaisanciers risquent de voir rouge, craignent leurs représentants de l'Unan (Union des navigateurs), dans la mesure où le prix va faire un bond. Car la destruction de ces feux est onéreuse. Certains ports se sont organisés. Ainsi au Crouesty, la Sagemor organise tous les ans une journée de récupération. Pour Uship la solution réside dans les nouvelles technologies. Cette centrale d'accastillage basée à Pougoumelen propose des signaux de détresse lasers alimentés par piles électriques et qui ont une autonomie de cinq heures.

Deux jours de visite du centre de tri du Prat
Le Sysem (Syndicat du Sud Est du Morbihan) organise le samedi 6 avril, de 9 h 30 à 12 h et le mercredi 10 avril, de 10 h à 12 h, des visites gratuites du centre de tri du Prat pour tout public (enfants à partir de 9 ans). Ces visites se font par groupe de 20 personnes environ et accompagnées par un animateur. Le centre de tri se situe 17, rue Dupuy-de-Lôme, près du centre de tri de la Poste. L'établissement est équipé d'un ascenseur. Inscription par courriel : animation@sysem.fr ou par tél. 02.97.42.66.75.

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