Les Secrets de Saint Pierre

Pays d'Auray, consensus autour du train
Télégramme du 20 février 2013

Intercommunalité, Scot, schéma de déplacements, étude sur le pôle d'échanges multimodal de la gare d'Auray, les dossiers lourds du syndicat mixte du Pays d'Auray seront bouclés en 2013. Interview de la présidente, Françoise Evanno.

Où en est le dossier du Schéma de cohérence territoriale (Scot), au coeur de la mission du Pays ?
On espère pouvoir le voter avant le 14 juillet, afin qu'il soit adopté avant les élections municipales. Les élus des 28 communes
(1)
sont d'accord pour qu'il y ait un pôle central Auray-Brec'h-Pluneret et quatre autres pôles d'activité correspondant aux bassins de vie sur le continent.

En clair on va créer des zones ?
Oui, mais pas au rythme de ces dernières années, et chacun ne pourra pas faire ce qu'il veut.

Que va apporter ce Scot ?
Il permettra aux 28 communes de faire poids face à la Région, à Réseaux ferrés de France et à la SNCF pour que la LVG (ligne à grande vitesse) s'arrête à Auray.

Vous avez une crainte à ce niveau ?
C'est l'enjeu. Et les élus ont bien compris que le TGV et la gare d'Auray concernaient autant Belle-Île qu'Auray.

L'étude sur le pôle d'échanges multimodal de la gare d'Auray touche à sa fin. Que peut-on en dire ?
On a la chance d'avoir un espace foncier autour de la gare que n'ont ni Vannes ni Lorient, dont les gares sont enclavées en centre-ville. L'enjeu est de faire de la gare une porte d'entrée sur le pays d'Auray. Ça suppose de montrer ce qui s'y fait et aussi de proposer suffisamment de prestations et de services. Pour 2017, on aura réalisé l'accessibilité aux handicapés et on espère aussi l'ouverture au Nord.

En quoi le schéma de déplacements que le Pays doit proposer d'ici la fin de l'année peut-il être novateur ?
Il ne peut qu'être novateur, dans la mesure où aujourd'hui il n'y a rien, ou trois fois rien. Aujourd'hui, on pose les grands principes d'organisation au regard des cinq bassins de vie. La grande finalité, c'est d'être assez fort pour que quelqu'un qui habite Nantes ou Paris puisse savoir combien de temps il lui faut pour aller à Belle-Île.

En été ou en hiver ?
(Sourire) En hiver aussi.

Êtes-vous favorable à ce que le Tire-bouchon (2)fonctionne également en hiver ?
Évidemment ! Non seulement entre Auray et Quiberon, mais de Quiberon à Saint-Brieuc. C'est la volonté politique des élus du pays d'Auray mais aussi de ceux de Pontivy et de Saint-Brieuc. On parle de voyageurs, mais aussi de fret. On ne peut pas développer le pays uniquement le long de la voie express.

C'est un vieux serpent de mer, non ?
Oui, on en parlait déjà en 1974 lorsque je suis arrivée à Pluvigner. Aujourd'hui, il y a un consensus autour du train qui s'est exprimé dans les ateliers que nous avons mis en place. Mais ce dossier dépend du conseil régional.

Donc ?
Ce n'est pas un projet qui aboutira demain. Ça se fera dans dix ou dans 20 ans. Aujourd'hui, la priorité de la Région c'est la LGV, pour relier la Bretagne à l'Europe. Après, elle pourra s'occuper des lignes secondaires.

Dans moins d'un an il y aura une grande intercommunalité à 24. Que va devenir le Pays ?
On sera obligé de garder un syndicat à l'échelle des 28 communes. Le Pays porte le Scot, le pays touristique, l'animation territoriale de santé et les demandes de fonds européens. Maintenant, il est probable qu'un certain nombre de salariés soient transférés à la grande communauté.

(1) Les quatre de la communauté de communes de Belle-Île et les 24 appelées à intégrer le 1er janvier prochain la grande communauté qui n'a pas encore de nom.

(2) Le petit train qui relie Auray à Quiberon en période estivale.
Benoit Siohan


Belle-Ile-en-Mer, pétition contre la suppression du service des routes
Télégramme du 20 février 2013

Une délégation de la CGT du Morbihan a remis, hier matin, au président du conseil général une « pétition citoyenne » de 600 signatures, « refusant la fermeture d'un service public de proximité à Belle-Ile-en-Mer ». Le conseil général envisagerait, en effet, de fermer le centre d'entretien du réseau routier départemental de l'île, pour rapatrier ses trois agents sur le continent, au centre de Crac'h. « Ce service, qui assure l'entretien d'un réseau de 40 km, est vital pour la sécurité des usagers et l'activité économique. Sa fermeture viendrait fragiliser davantage ce territoire insulaire », estime la CGT.