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06/02/2013

La "débandade" dans la santé...

L'Assurance Maladie, le nouveau maître des professions libérales !

L'archéo-administration de la santé à la Française est en train de détruire progressivement les comportements libéraux des acteurs de la santé, avec les conséquences funestes de règles administratives et de quotas.
Le plus grave est la négation de la notion de "qualité" à tous les échelons, réduisant ainsi l'arrivée de jeunes talents, qui recherchent vie intéressante et rémunération conséquente...

En Bretagne et ailleurs les Officines, qui ressemblent vraiment au boutiquier d'autrefois, ne font aucun effort vers le libre-service, qui a gagné toute la distribution alimentaire. Les rentes de situation, liées au monopole et aux relations "commerciales" avec le corps médical, risquent de leur coûter fort cher devant les appétits des grands distributeurs, qui sont en train de leur enlever toute la para-pharmacie... La qualité de service n'est plus à la hauteur et il n'est pas impossible de concevoir aujourd'hui des "drives" pharmaceutiques, pilotés par des pharmaciens et en relation directe avec le corps médical !

La "mobilité" et l'adaptation "géographique" à une population, qui vieillit, sont les grands enjeux de la distribution pharmaceutique de demain !


Assurance-maladie à Vannes, deux nouveaux services
Télégramme du 30 janvier 2013

Devant les 600 salariés de la Caisse primaire d'assurance-maladie du Morbihan, réunis hier à Vannes en assemblée générale, Mohamed Azgag, directeur de la CPAM du département, a rappelé les axes forts de l'année 2013. Le premier enjeu est d'être présent auprès des populations les plus fragiles en les accompagnant pour atténuer les effets de la crise, par exemple dans l'accès aux soins dentaires et d'optique. Deux axes sont retenus. D'abord la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC): « On a développé les partenariats avec le conseil général et la Caf pour faciliter les démarches des demandeurs », dit Caroline Bonnet, directrice adjointe... Ensuite le contrat de complémentaire santé : la CPAM propose une aide financière pour le payer (entre 100 € et 600 €) aux personnes au-dessus du seuil de la CMUC mais qui ne peuvent pas se payer de mutuelle.

« Sofia » et « Santé active »
Deux nouveaux services sont lancés cette année pour développer le rôle de conseil et de prévention de la CPAM auprès des assurés. « Sofia » est un nouveau service d'accompagnement de l'assurance-maladie pour les personnes ayant une maladie chronique. Il leur propose un soutien et des conseils individualisés : par exemple mieux vivre avec le diabète... « Santé active » est une démarche de bien-être et de bien-vivre pour prendre de bonnes habitudes, comprendre, anticiper, bref être acteur de sa santé (du dos et du coeur). Le public pourra suivre des ateliers. Un espace santé pourrait bientôt ouvrir à Lorient et des agents pourraient rapidement se déplacer sur tout le département, sans oublier le e-coaching. « On est dans une logique gagnant-gagnant, dit Caroline Bonnet. Il faut éviter la survenue de pathologies qui coûte cher au système de soins ».

Le travail des équipes récompensé

En clôture de l'assemblée générale, le travail réalisé en 2012 par plusieurs équipes de la CPAM a été récompensé (Prix de l'innovation, de la performance, de la réalisation collective, prix spécial de la direction, prix du conseil interne du projet d'entreprise...). On retiendra entre autres : le traitement des déchets, le bilan carbone de la caisse du Morbihan, l'insertion professionnelle (chantier d'insertion Tremplin), les assises des métiers pour améliorer l'efficacité collective...

Pharmacie, dix officines bretonnes en redressement
Télégramme du 6 février 2013

La crise touche les pharmacies, plutôt les petites officines qui peinent à trouver des acheteurs ou font faillite, déplore le président de l'Ordre des pharmaciens de Bretagne, Jacques Huguen.

Les pharmacies n'échappent pas à la crise ?

Nous sommes surtout inquiets pour les pharmacies des petites communes rurales mais aussi pour certains quartiers de ville, où les officines sont en surnombre. Nous avons commencé une cartographie des zones à problèmes.

Quelle est la règle, aujourd'hui, pour demander une installation ?

Auparavant, on pouvait créer une pharmacie par tranche de 2.500 habitants. Pour la seconde ouverture, un second seuil de 4.500 a été établi. Il faut donc atteindre 7.000 puis 11.500 habitants et ainsi de suite pour chaque nouvelle création. Nous avons 22.500 pharmacies en France et le dernier rapport de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) préconisait une diminution de 10 %. Pour la Bretagne, cela représente 120 pharmacies qui devraient disparaître sur les 1.200 en activité. Cela pose problème au niveau du réseau, la désertification médicale précipite la désertification pharmaceutique. Quand il n'y a plus de médecin dans une commune, le pharmacien voit son chiffre d'affaires diminuer. La carte que nous établissons répond à cette inquiétude. Nous voulons conserver un maillage territorial.

Combien de pharmacies sont en difficulté ?
Actuellement, 40 à 45 % des pharmacies ont une trésorerie négative.
Au cours des cinq dernières années, 500 officines ont disparu dans l'Hexagone et 26 rien qu'en Bretagne, ces trois dernières années. Une pharmacie ferme tous les trois jours et cela va s'accélérer. Sur les 500, 49 % ont opéré une cession de clientèle ou d'actif. Mais 42 % ont fermé sans avoir trouvé de repreneur et 9 % ont subi une liquidation judiciaire. Actuellement, nous avons dix pharmacies bretonnes en redressement judiciaire : quatre à Saint-Brieuc, trois à Rennes et trois à Lorient.

Quelles conséquences pour les professionnels ?
Il y a des cas dramatiques, surtout pour ceux qui sont en nom propre, - c'est le cas de la moitié de la profession -, on les incite à passer en société d'exercice libéral. Auparavant, une pharmacie s'achetait 80 à 85 % du chiffre d'affaires (CA) annuel mais les petites pharmacies sans possibilité d'évolution sont aujourd'hui invendables, d'autres se négocient plutôt entre 40 et 50 % du CA. Les chiffres d'affaires de plus de 2 M€ continuent à bien se vendre. À partir de 2,5 M€ de CA, il faut trois pharmaciens titulaires.

Quelles solutions se dessinent ?
Il faut repenser le modèle pharmaceutique au niveau de sa répartition. Le pharmacien est un libéral, il ne peut y avoir d'obligation et rien ne se fera sans l'accord de la profession. Le conseil national a mis en place une commission qui va dresser l'état des lieux de la démographie pharmaceutique, étudier les zones sous-dotées et faire une étude prospective des possibles modifications des textes régissant les installations, regroupements et transferts. La solution passera par le regroupement de plusieurs petites officines. Dans le même temps, notre rémunération va évoluer vers 25 % d'honoraires, il faudra réaménager les officines pour recevoir les patients en entretien. Un pharmacien isolé aura du mal à le faire.
Propos recueillis par Catherine Le Guen

Commentaires

le drive pharmaceutique de Auray non loin du bricomarché a-t-il fermé ? il existait là depuis plusieurs années

Écrit par : johan | 06/02/2013

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