UA-69286360-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/12/2012

Le nuage, quel nuage ?

La Manche crée son propre nuage, la Bretagne loue celui d'Amazon...

Cette révolution informatique n'en est pas une ! Stocker ses propres données a toujours existé ! le seul souci, à quel endroit et à quels coûts ?

Aujourd'hui la contrainte numéro 1 est la qualité du réseau et son coût ! Avec un bon réseau le stockage à l'extérieur (de le France) permet de faire jouer la concurrence sur les prix. Oui, mais en France, le réseau est sous l'emprise d'un monopole, France Telecom, qui impose ses prix !

La Manche, qui peut servir d'exemple à la Bretagne, a investi très tôt dans un bon réseau en fibre optique. Dès 2013 les collèges de cette région verront, eux, un petit bout de fibre optique, alors que la Bretagne en est encore à l'ADSL de grand-papa. Les deux data-centers de la Manche ouvrent également dès l'année prochaine : le cloud "franchouillard" au service des communes et des départements de la Manche !

Alors Dublin ou Flamanville ? That is the question...


Pourquoi la Bretagne choisit Amazon pour stocker ses données
Les Echos du 5 décembre 2012
Stanislas Du Guerny

La région a signé un contrat avec Neoxia, qui utilise les moyens d'Amazon pour le stockage des données.
Le montage prévoit que la collectivité paie uniquement si elle utilise les moyens informatiques du prestataire.

Les « data centers » d’Amazon sont installés à Dublin (Irlande) .
Il y a comme un petit nuage dans le ciel breton. Au moment où les collectivités territoriales sont invitées à choisir des solutions françaises pour leurs projets, le Conseil régional de Bretagne a annoncé sa décision d'utiliser les moyens du nord-américain Amazon pour l'hébergement de ses données. L'infrastructure de « cloud » (nuage en anglais) est située dans les « data centers » européens d'Amazon Web Services (AWS) en Irlande.

« Notre projet, explique-t-on à la direction des systèmes d'information du Conseil régional de Bretagne, a été initié il y a deux ans. L'appel d'offres que nous avons publié a été remporté par la société Neoxia, qui s'appuie sur l'infrastructure d'Amazon », insiste-t-on dans l'entourage de Pierrick Massiot, le président du Conseil régional de Bretagne. Et d'ajouter : « Une seule entreprise française avait répondu à notre appel d'offres, ses possibilités d'hébergement ne correspondaient pas à notre cahier des charges. »
Dans l'accord signé pour une période de trois ans, de 2012 à 2014, Amazon abritera en Irlande, en cas d'incendie ou de sinistre, les données informatiques de la Bretagne. Le montage financier prévoit que la collectivité paie uniquement si elle utilise les moyens informatiques du prestataire. Les frais de gestion atteignent 500 euros par mois, facturés par Neoxia pour son accompagnement technique réalisé auprès des équipes de la collectivité. « Actuellement, les capacités de stockage d'Amazon ne nous servent pas, mais nous avons l'assurance que, en cas de besoin, on sera immédiatement hébergé en fonction de nos attentes », détaille la région.

La région a fait ses comptes : effectuer un investissement en propre lui serait revenu trop cher. La construction d'une seconde salle informatique dont l'utilisation serait réservée à la suite d'un problème d'incendie ou de sinistre est estimée à 500.000 euros, auxquels il faudrait ajouter les frais annuels d'entretien, de l'ordre de 100.000 euros.

La décision bretonne fait d'ores et déjà du bruit dans le monde du « cloud computing », car le géant américain commence à l'utiliser à des visées commerciales : une démonstration de la prestation d'Amazon pour la Région Bretagne est même utilisée pour que les 24 autres conseils régionaux puissent se familiariser avec ce service. Thème de cette application : la gestion de l'inventaire du patrimoine.
Le Conseil régional de Bretagne affirme que son choix répond à la réglementation européenne stipulant que la plate-forme de « cloud computing » d'une collectivité doit être installée en Europe. Mais il commence à regarder de près les récentes offres désormais proposées par SFR et Orange. La région assure, dans un communiqué, veiller à l'émergence de solutions françaises. Pour être acceptées par la Bretagne, elles devront « offrir le même niveau du maturité » qu'Amazon.
Stanislas du Guerny
Correspondant à Rennes

Un phénomène en vogue dans l’informatique
Le « cloud computing » est plus un nouveau concept qu'une nouvelle technologie. Il consiste en effet à accéder, via Internet, à des applications et des données informatiques qui sont logées sur des serveurs installés à distance. Ce service est généralement facturé sous forme d'abonnement. Le paiement se fait à l'usage. L'informatique devient ainsi une ressource comme une autre, à l'instar de l'eau ou de l'électricité. D'un point de vue économique, c'est particulièrement intéressant pour les PME, qui peuvent ainsi avoir accès à des ressources informatiques quasi infinies, sans avoir à investir dans des équipements particulièrement coûteux.

Les chiffres
1,7 milliard d'euros
C'est la taille du marché des services de « cloud computing » en France, selon les estimations de IDC, un cabinet spécialisé dans les nouvelles technologies. Ce marché, sur lequel évoluent les géants américains de l'informatique comme Microsoft, Amazon ou Google, mais aussi des SSII françaises comme Capgemini, est appelé à croître rapidement. En 2015, IDC estime qu'il s'élèvera à 4 milliards d'euros.
150 millions d'euros

C'est le montant investi par l'Etat dans les deux spécialistes français du « cloud computing », qui ont vu le jour cette année. Numergy, créé par SFR et Bull, et Cloudwatt, fondé par Orange et Thales, ont chacun reçu 75 millions de la part de la Caisse des Dépôts. Initié en 2009 dans le cadre du grand emprunt, ce projet, a pour vocation de préserver la souveraineté des données des entreprises françaises.
inShare1

La Manche veut contrôler son nuage
Les Echos du 5 décembre 2012
Philippe Legueltel

Le syndicat mixte, Manche Numérique, veut faire partager son futur outil à l'ensemble des collectivités du département.

Fort de son réseau existant de 1.500 kilomètres de fibre optique, le syndicat mixte Manche Numérique, créé en 2004, va lancer son propre cloud. Une information révélée par le site internet Localtis. Réunissant le conseil général et toutes les communautés de communes du département (soit 600 communes dont 400 ont moins de 500 habitants), le syndicat se veut, depuis l'origine, un outil de mutualisation et un centre de ressources partagé au service de ses adhérents.

« Le point de départ de notre projet de nuage départemental est venu de la volonté du conseil général de la Manche de monter son propre projet au service de ses 90 sites déconcentrés. Or, la réforme territoriale nous pousse à étendre notre réflexion organisationnelle à l'ensemble des collectivités », observe Morgan Hervé, directeur général adjoint de Manche Numérique.

En lançant son propre réseau de collecte en fibre optique dès 2000, irrigant le territoire, le conseil général de la Manche avait lancé une démarche partenariale qui aujourd'hui trouve son opportunité. « Notre objectif est de construire une usine numérique à l'échelle départementale afin que les ressources informatiques soient aussi disponibles que peuvent l'être l'eau ou l'électricité. Il faut éviter de répliquer des services techniques ou des équipements à l'échelle de petits territoires », assure Morgan Hervé.

Une centrale d'achats
Dès le premier trimestre 2013, les deux datacenter et l'ensemble du réseau disponible seront activés. « C'est la première brique. Sur le reste de l'année, nous allons effectuer le recensement de l'ensemble des besoins des collectivités qui seront au service des citoyens », poursuit le responsable. L'idée du vaste service partagé fait son chemin. Au total, le projet de Manche Numérique aura totalisé une dépense de 14,3 millions. Sans attendre la mise en oeuvre des futurs services, le syndicat mixte a lancé une centrale d'achats pour le renouvellement du parc de l'ensemble de ses collectivités adhérentes. Les travaux de raccordement des collèges, des lycées et de tous les sites du conseil général ont été effectués.

Commentaires

Sauf pour ceux qui veulent enregistrer le Jpurnal Officiel, le Chasseur Français et le catalogue Manufrance, la mémoire des ordinateurs actuels est largement suffisante pour qu'on n'ait pas besoin d'un pseudo nuage. Et pour ceux qui se déplacent beaucoup, un voire deux disques durs externes (qui à l'arrêt ne consomment pas d'énergie à la différence du nuage) doit suffire.
Ceux qui prônent aujourd'hui le nuage le mettront à la poubelle dans 2-3 ans quand aura surgi je ne sais quelle nouveauté pour faire à nouveau vendre un truc inutile.
JBH, je te fais grâce de me renvoyer au "floppy-disk"; il est plus facile d'ironiser que de réfléchir.

Écrit par : JPD | 05/12/2012

Je croyais que vous aviez démontré il y a quelques jours que la fibre était obsolète à cause du mobile haut débit !!!
Mais j'espère bien que les données sensibles françaises ne sont pas stockées sur une terre non française, ce qui peut arriver quqe l'on soit fibré ou non.

pouvez vous nous décrypter cette phrase: "Avec un bon réseau le stockage à l'extérieur (de le France) permet de faire jouer la concurrence sur les prix."

Écrit par : johan | 05/12/2012

Les commentaires sont fermés.