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07/09/2012

Des nouilles ?

Une partie de la population française "se débrouille" ! Les effets d'une inflation mal maîtrisée...

La "pauvreté" ou l'insuffisance des moyens financiers pour vivre correctement est habituellement une question de gauche ! Avec des discours à faire pleurer la France entière...et une série d'annonces de "mesures" sociales, qui doivent soulager partiellement ce manque de moyens financiers...

Deux catégories sociales se débrouillent bien dans cet univers de pauvreté : les agriculteurs et les étudiants, chacun avec leur méthode. Et tous dans la dignité et le silence.

La vraie question n'est pas dans la restitution anecdotique des moyens de survie : elle est économique, mais dans un contexte dynamique avec un recul d'une dizaine d'années. L'inflation des prix lamine les revenus fixes ou contraints.

Les agriculteurs sont les premiers à subir cette loi économique, car l'amplitude des prix des "entrants" et du prix de leurs productions est importante. Mauvaises années et bonnes années se succèdent, sans donner l'impression d'une amélioration continue de leur marge... désespérant, même pour les économistes spécialisés dans les questions agricoles !

Les étudiants sont "fatalement" pauvres. Leur présence dans les villes universitaires permet aux propriétaires de compléter leurs revenus et donc de donner du pouvoir d'achat 9 mois sur 12. Compte tenu de l'augmentation de la population étudiante, un véritable business s'est installé, au point de construire des résidences spécialisées...Indépendants, libres comme l'air, les étudiants ne peuvent peser sur un marché de pénurie, dont les prix s'envolent... d'où un coût réel des études qui devient presque insupportable pour de petits revenus (famille mono-parentale) et qui constitue le "nouveau barrage" à la formation supérieure.

Des nouilles ? pourquoi pas ? Attention aux dérapages de l'inflation par des mesures économiques inadaptées, dont les effets seraient par nature "inflationnistes"!


Morbihan, allocations de rentrée scolaire, plus de 25.000 familles aidées
Télégramme du 22 août 2012

L'allocation de rentrée scolaire dans le Morbihan va être versée à 25.748 familles dans le Morbiban. Ainsi, ce sont 40.092 enfants de 6 à 16 ans qui bénéficieront de cette aide de la CAF dans le département. Cela représente une enveloppe de 15 millions d'euros en augmentation de 3 millions d'euros.
Rédaction de Vannes

Jeunes agriculteurs en Morbihan, les installations en chute de 30%
Télégramme du 5 septembre 2012

Le succès de la Fête de l'agriculture, organisée par les Jeunes agriculteurs (JA) du Morbihan, le 26août, à Landévant, ne fait pas oublier les problèmes que connaît la profession. En premier lieu, les installations en conventionnel en baisse de 30%. «En 2011, on a compté 110 installations: 45% en lait, 5% en porc et le reste en nouvelles filières comme le maraîchage ou la filière équine», explique FrédéricDaniel, président des JA56 et producteur de porc et lait à Limerzel.

Répercuter la hausse du prix des céréales
La baisse s'explique surtout par la hausse du coût de reprise à l'installation: 350.000€ en lait, 600.000€ en porc et 300.000€ en volaille. Pas facile pour un jeune qui doit présenter un autofinancement de 10%! Les JA militent ainsi pour le bail à long terme et des avantages fiscaux pour le cédant s'il transmet à un jeune. Les JA surveillent de près l'augmentation des charges et la hausse du prix des céréales, notamment le soja qui a doublé. «Mais ce n'est pas une fatalité. Il faut seulement que ces hausses de prix soient répercutées à la vente de nos produits. Sinon, le secteur agricole sera très impacté». Les JA du Morbihan restent vigilants sur la renégociation de la politique agricole commune: «Il faut maintenir son budget et rétablir une certaine régulation, une cohérence dans la souveraineté alimentaire européenne», poursuit le président. Autres sujets de préoccupation:la sortie des quotas pour le secteur laitier et le manque de lisibilité des stratégies des acteurs en amont et en aval. Les JA 56 devraient profiter de la venue de François Hollande au Space pour solliciter une entrevue.
Bertrand Le Bagousse

IUT de Lannion, ces étudiants qui mangent des nouilles
Télégramme du 7 septembre 2012

Vie étudiante ne rime pas toujours avec vie facile. Pour joindre lesdeux bouts certains élèves de l'IUT se démènent. Malgré de maigres pécules, chacun ases astuces et saphilosophie pour finir son mois. Bref, mieux vaut ne pas être nouille. Ou plutôt si.

À la rentrée, les élèves de l'IUT se rendent bien compte que la vie étudiante n'a rien à voir avec les sitcoms américaines. Seloger,se nourrir, conduire, sortir...leurs budgets sont souvent serrés. Vianney, étudiant en seconde année de DUT Réseaux et Télécoms, n'a qu'un seul mot d'ordre: «L'économie». Galère, la vie étudiante? «Oui, un peu», sourit timidement le jeune homme, âgé de 20 ans. Avec 697€ en poche par mois (377€ de bourse et d'allocations logement et 80 € par semaine versés par ses parents destinés àla nourriture), dur, dur de joindre les deux bouts. Il loue unechambre au foyer d'hébergement Cosmos pour 200€. «C'estcequ'ily a de moins cher en ville.» Chez lui, point d'insouciance ni de panier percé. Tout se compte, au centime près. «J'ai travaillé deux mois et demi pendant l'étéà l'abattoir Kermené à Collinée. Je n'ai pas pris de vacances. J'aimerais réussir à me payer une voiture.» Ce qui lui revientleplus cher? «La nourriture».

«Je ne consomme rien qui ne soit nécessaire»
Pas de budget pour les sorties, reléguées au second plan de sa vie étudiante. «Je ne mange pas très équilibré, le minimum vital, riz, pâtes... Je trouve que les tickets RU sont un peu chers, surtout qu'ils augmentent de cinq centimes par an. Je suis économe, mes parents m'ont inculqué ça, car la vie n'est pas facile. Je ne consomme rien qui ne soit nécessaire. Je sors un peu avec les copains mais pas trop. Si jecommence comme ça, vu laconjoncture actuelle, comment je vais faire plus tard?». Une fois le loyer et la nourriture déduits, il ne lui reste plus qu'un maigre pécule destiné aux livres, vêtements, fournitures... Le reste est économisé pour payer l'essenceet l'assurance de la future voiture. Un peu plus loin, Kevin, âgé de 18 ans, fraîchement arrivé de Dinan, entre en première année de DUT journalisme. Avec 600 € de budget par mois, il loue un petit appartement à Perros-Guirec pour 300 €, charges comprises. Ce qui lui revient le plus cher? «La nourriture et l'essence, mais le week-end, je m'arrange pour faire du covoiturage». Tout l'été, il a travaillé comme assistant caméraman pour la chaîne TNT NJR12: «Pour l'expérience et pour me faire des sous». Et la fête? «Bah justement, je sais pas encore comment je vais faire. Je vais voir avec les anciens, quels sont leursbons plans et commentilss'organisent financièrement». La «galère», Alexandre, 27 ans, en licence pro journalisme, la connaît aussi. Pour l'ancien projectionniste à Paris, le retour à la vie étudiante n'est pas toujours simple à gérer. Avec un loyer de 400 €, seul 10% de son budget de 800€ passe en sorties. Le reste part en essence: «Ce qui me coûte le plus cher, c'est ma bagnole; je mets tout mon argent là-dedans», concède-t-il, fataliste.

«J'ai amené des conserves de légumes du jardin»
À la Cité universitaire, deux autres étudiants en première année Réseaux et Télécoms ont déjà bien réfléchi à leur organisation. Arzhela se débrouille avec ce qu'elle gagne l'été (2.300€) en tant qu'animatrice. Ce sont ses seules ressources de l'année avec les bourses. «Pour les courses, j'ai un peu puisé dans les réserves chez moi. J'ai aussi amené des conserves de légumes du jardin de mes parents. Mais, c'est tout. Je compte retravailler pendant les petites vacances scolaires». Pour entièrement s'autofinancer... Simon, lui, s'est acheté un ordinateur à 1.000€. Un achat qui empiète sur le salaire gagné (2.400€) cet été en vendant des surgelés sur une plateforme téléphonique. Ses parents lui octroient 200€ mensuels et s'il compte les bourses, il lui reste 150€ en poche pour faire son mois. Il arrive même à économiser un peu d'argent. «C'est sûr, on mange souvent des pâtes, mais des fois avec un extra: du saumon! J'ai aussi aidé un copain qui n'avait que 50€ en début de mois. C'est de l'entraide, c'est normal».
Marina Chélin et Emmanuelle Jaquot

L'incontournable budget «fêtes»
S'il y a bien une chose pour laquelle certains étudiants ne font pas trop deconcession, c'estla fête! Pasquestion de passer à côté, même si elle grève le budget.

Manger des nouilles tous les jours, OK. Mais ne pas faire la fête toutes les semaines, pas question! Études difficiles, niveaux de vie ric-rac, les étudiants ont besoin de décompresser. Pour Florian, étudiant en DUT Réseaux et Télécoms, un budget empiète sur les autres et il ne le cache pas. Celui des sorties. «Ouais, c'est un gros budget! Au premier trimestre, on fait souvent péter les scores... Il faut compter environ 60€ par semaine». Le budget nourriture est vite vu. Environ 40€ par mois (hors ticket de restaurant universitaire le midi, 3,10€ pièce). Le jeune homme a travaillé tout l'été en tant qu'animateur. «Il faut ça pour y arriver. Je bosse à nouveau pendant les petites vacances, ça permet de renflouer les caisses et de tenir l'année».

Du canapé à la caravane

Tanguy, âgé de 20 ans, en licence professionnelle de journalisme, est le roi de la débrouille. Pour lui, en ce moment, le luxe, c'est le canapé chez les copains et bientôt la caravane dans le jardin! «Je pars en stage à l'étranger en janvier donc c'était trop compliqué de trouver et de payer un logement pour quelques mois. Je vais chez des potes qui ont une coloc' à Loguivy (lès-Lannion). Mes parents vont bientôt me ramener une caravane qu'on va mettre dans le jardin.» Cet été, il a travaillé pour financer ses études. Son budget ? 500€ par mois (200 € de bourse et d'allocations logement et 300 € d'aide des parents). L'année dernière, avec un loyer de 240 €, son budget prenait une sacrée claque avec les sorties: 150€ par mois étaient destinés aux bières et aux concerts... Et si jamais un petit festival sympa avait le malheur de traîner par là, les chiffres explosaient. Restait la somme de 60 € destinée à la nourriture pour le mois. Rien de grave pour l'étudiant: «En coloc', on s'arrange, on achète tout en gros du coup c'est moins cher. On s'adapte quoi...».
E.J.

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