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15/03/2012

Cinéma et concurrence ?

La diffusion des films en question : salle ou domicile ?

L'Etat intervient dans deux directions : la réglementation de l'implantation de nouvelles salles, car la tendance est aux "salles" à la campagne avec parking et la réglementation de la diffusion sur d'autres supports (DVD, streaming, télévision).

Les Centre-villes sont menaçés par l'implantation des salles en périphérie, qui se multiplient à Vannes, aujourd'hui à Auray. Le choix en presqu'île est limité à Quiberon.

L'apparition de téléviseurs "haute définition" a gommé la différence entre salle de cinéma et domicile. Ce qui bloque aujourd'hui le développement "à domicile", c'est à la fois l'impossibilité d'accéder aux contenus récents et la multiplicité des offres non abouties.

On voit bien que les Téléviseurs connectés, les fournisseurs de solutions internet (Apple et Google), qui siègent pour l'un au Luxembourg, pour l'autre en Irlande, vont faire craquer cette réglementation obsolète sur le "timing" !

En attendant les "crocodiles" des salles se mangent entre eux !


La numérisation des salles de cinéma quasi achevée fin 2012
Les Echos du 14 mars 2012

En quinze mois, plus de 7 salles sur 10 ont déjà été numérisées en France, ce qui place l'Hexagone à la troisième place au niveau mondial, derrière les Etats-Unis et la Chine.
Gregoire POUSSIELGUE
La numérisation des salles de cinéma françaises avance à pas de géant. Plus de sept salles sur dix ont aujourd'hui recours à la projection numérique, selon le dernier pointage d'un rapport réalisé par le Centre national de la cinématographie (CNC) à l'intention des parlementaires. Initié en décembre 2010 après le vote trois mois plus tôt d'une loi sur la numérisation des salles, le processus sera achevé à la fin de l'année. En deux ans, la quasi-totalité des salles de l'Hexagone, qui en compte 5.530, aura ainsi été numérisée. Ne manqueront plus que quelques salles très peu actives et quelques circuits itinérants qui pourront bénéficier des aides à partir de cette année.
Bon pour la fréquentation
« La France est aujourd'hui au troisième rang mondial, après les Etats-Unis et la Chine pour la numérisation de ses salles. Augmentant de plus de 75 % par rapport à fin 2010, le nombre d'écrans numérisés en France enregistre une croissance supérieure à la moyenne mondiale », s'est félicité la semaine dernière Eric Garandeau, le président du CNC, à l'occasion d'un débat organisé sur ce sujet à l'Assemblée nationale. Si les grands multiplexes (qui exploitent huit salles et plus) ont su se numériser très vite et affichent aujourd'hui un taux proche de 90 %, les petites salles ont également suivi le mouvement.
En concernant aussi bien les grandes salles que les petites, sans se cantonner aux multiplexes des grandes agglomérations, cette numérisation contribue aux excellents chiffres de fréquentation du cinéma français, estime le président du CNC. Et elle permet d'éviter que la qualité des projections ne soit, en France, à deux vitesses. L'année dernière, le nombre d'entrées en France a atteint 215 millions grâce au succès d'« Intouchables » (19 millions d'entrées). Le meilleur score depuis 1966, année de « La Grande Vadrouille ». Cette numérisation à marche forcée, néanmoins, a un coût. Le prix par salle atteint 80.000 euros, ce qui porte la facture globale à 442 millions d'euros. D'où la nécessité d'un fort soutien des finances publiques : le CNC a injecté 28 millions d'euros depuis le lancement du processus, en aidant 600 salles réparties dans près de 450 établissements.
Il y ajoutera 80 millions d'ici à la fin de l'année pour équiper 1.200 salles supplémentaires. Les régions et collectivités locales ont également financé une partie des frais. « Dans la plupart des cas, les régions ont aidé les salles que nous avons soutenues », explique Lionel Bertinet, directeur adjoint du cinéma au CNC, en charge de la numérisation.
Outre l'équipement des salles, le CNC doit aussi poursuivre son chantier de numérisation des oeuvres cinématographiques, afin que toutes puissent être diffusées. « Numériser les salles, toutes les salles, était nécessaire, il fallait le faire vite, et nous sommes en train de gagner le pari. Mais il est tout aussi nécessaire de numériser les oeuvres, notamment celles du patrimoine », a résumé la semaine dernière Eric Garandeau.

Porte Océane à Auray, le projet de cinéma contesté
Télégramme du 14 mars 2012

Début janvier, la commission départementale d'aménagement commercial donnait son feu vert pour la construction d'un multiple «miniplexe», Porte Océane. Un projet aujourd'hui contesté par le groupe Cinéville.


Le 10mai à Paris, le futur «miniplexe» de la Porte Océane, qui devrait ouvrir ses portes en 2013 en face du centre aquatique, jouera son avenir, devant le Centre national du cinéma. Pourtant, le projet, porté par les propriétaires du cinéma Les Arcades, Yun et Sylvain Lecointre, avait reçu, début janvier, le feu vert de la commission départementale d'aménagement commercial. C'était sans compter avec Cinéville, groupe qui compte onze établissements dont le multiplexe de Vannes, pour 88 salles et 4millions de spectateurs annuels. «Le 8 février, Cinéville a déposé un recours contre le projet», explique Sylvain Lecointre. Une démarche «relativement classique, dans un contexte de concurrence, même si on ne s'y attendait pas forcément. Ils parlent de fragilisation de la concurrence, c'est un argument type», poursuit Sylvain Lecointre. Cependant, le propriétaire des Arcades ne doute pas de l'issue de son projet. «On verra à l'issue de l'audience du 10mai, mais je ne m'en fais pas trop, d'autant que le premier dossier est passé àl'unanimité et qu'on a le soutien des élus locaux. C'est surtout que ça fait une nouvelle procédure, de nouvelles pièces àamener au dossier, un déplacement à Paris, du temps et de l'énergie. C'est ça qui est le plus pénible».

Pas de retard dans les travaux
Par ailleurs, ce contretemps ne devrait pas pour autant retarder le début des travaux du futur cinéma. Si, dans un premier temps, les propriétaires envisageaient une ouverture au mois de juin2013, celle-ci avait été repoussée au troisième trimestre avant même le recours de Cinéville. «Les travaux ne commenceront qu'en juillet», confirme Sylvain Lecointre. Avec cinq salles, de 100à 300 places, la capacité d'accueil sera néanmoins multipliée par 2,5, par rapport aux capacités d'accueil actuelles des Arcades. Le projet, qui veut éviter l'aspect «blockhaus», comptera cinq bâtiments de dimensions différentes, reliés par des toitures à deux pentes. Au milieu, un hall traversant, avec l'accueil, la caisse, un espace détente et une salle de réception. Et devant, un mail piétonnier. Le futur équipement sera tout numérique, avec deux à trois salles équipées pour la diffusion de films en 3D. Le montant du projet reste encore secret, mais il devrait générer cinq à six emplois supplémentaires.
• Marc Revel

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