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22/01/2012

Les prochaines batailles ?

La "vie politique" est une suite d'élections... Le "biniou" ne chante que pour les succès !

Ce qui surprend, quand même, dans le résultat des dernières sénatoriales, c'est le côté "bricolo" de l'équipe des trois nouveaux sénateurs !
Michel, instituteur "communiste" et Maire d'Auray, Odette, membre du PS et Joël, Europe Ecologie les Verts... Un attelage, qui pose en photo pour les électeurs et qui vote chacun pour sa pouliche aux présidentielles... quant aux législatives ce ne seront pas trois tendances, mais probablement une dizaine, compte tenu des déclarations "off" des futurs candidats...

Comment est-il possible de chanter en Morbihan à l'unisson pour une colorisation "rose" de la Présidence et des Députés ? Ca va le faire...


PNR, le SIAGM réclame 120.000 € au Conseil général
Télégramme du 14 décembre 2011

Passe d'armes entre Joël Labbé et Olivier Coulon au SIAGM. L'objet du désaccord: la demande de versement de la subvention 2011 (120.000 €) au conseil général pour le projet de PNR.

Le Syndicat intercommunal d'aménagement du golfe du Morbihan est dans tous ses états. Il a appris le 17novembre que le Conseil général remettait en question la subvention qui lui était attribuée au titre de l'année 2011 pour le projet de parc naturel régional. Subvention pourtant validée du temps de Jo Kerguéris: 120.000€ «jusqu'à la création du syndicat mixte de gestion du parc naturel». Explication de François Goulard, le nouveau patron du département: «l'évolution du dossier de PNR n'ayant pas abouti sous la forme envisagée à l'époque... Dès lors, les conditions de versement d'une subvention départementale reposent un problème juridique réel quant à la justification de son objet». Du coup, c'est le branle-bas de combat au SIAGM. Un rendez-vous est réclamé «de toute urgence» et lundi le comité syndical a demandé officiellement que «l'engagement de financement pour 2011 des 120.000 € soit honoré». «La situation est insoutenable pour le SIAGM, dit le président Joël Labbé. À mi-septembre, une simulation du compte administratif pour le projet de parc faisait apparaître un déficit estimé à 85.300€».

Olivier Coulon fait de la résistance

Sur les 19 votants, il n'a manqué qu'une voix pour faire l'unanimité. Celle d'Olivier Coulon, maire de Plougoumelen qui a émis un vote défavorable (*) : «Pourquoi a-t-on besoin de délibérer. Il y a problème juridique qu'il faut régler au niveau juridique. Mais une délibération n'apportera rien».

François Goulard visé

Mise en garde de Joël Labbé: «Si le conseil général est aussi absent pour 2012, ce sera aux communes d'abonder, notamment pour payer l'équipe qui travaille derrière le projet. Elles devront se partager la charge». Olivier Coulon: «Ce sera une décision des conseils municipaux. Et je ne comprends toujours pas pourquoi on délibère»! Joël Labbé hausse le ton: «C'est de la mauvaise foi. Sur cette délibération qui engage les finances de ta commune, on comprendrait difficilement que tu ne te prononces pas»! Bernard Audran, maire d'Ambon lance un dernier assaut. Et c'est François Goulard qui est visé: «Quelqu'un qui manoeuvre pour saboter le projet de parc. C'est de la politique politicienne contre Joël». Joël Labbé, lui reste confiant: «le conseil régional va délibérer pour conforter le SIAGM comme maître d'ouvrage délégué».

(*) Pour tous les autres bordereaux, Olivier Coulon s'est abstenu. Il a obtenu du comité que la demande de Plougoumelen de se retirer du SIAGM soit débattue au comité du 9février 2012.

Parc naturel du Golfe, Joel Labbe, je dérange, je me retire
Télégramme du 20 janvier 2012

Joël Labbé démissionne du projet de Parc naturel régional (PNR) du Golfe dont il était le président. Une décision pour «sauver» le syndicat qui porte le dossier.

Un nouveau rebondissement dans l'interminable feuilleton du projet de Parc naturel régional du golfe du Morbihan. Joël Labbé a annoncé, hier, à Saint-Avé, son départ de la présidence du Syndicat intercommunal d'aménagement du golfe du Morbihan, le SIAGM, porteur du projet. Il en avait été porté à la tête, à la suite des municipales de 2008. Sa propre éviction était presque écrite depuis la relance du dossier par la Région, maître d'ouvrage du projet, et la perspective d'un remplacement du SIAGM par un nouveau syndicat élargi aux intercommunalités comprises dans le périmètre des 38communes du futur parc. La Région estimait, en effet, mais sans le dire, que c'était la condition pour débloquer le conflit avec FrançoisGoulard et plusieurs communes. «Puisque c'est moi qui dérange, je me mets de côté, a-t-il déclaré, hier.Mais je le fais sans aucune pression. Ce n'est pas une fuite, ce n'est pas mon genre. Je reste debout avec calme et sérénité, quoiqu'avec amertume».

Le triple A du CNPN
Joël Labbé considère que «la situation est allée trop loin». «Je ne peux plus me battre contre FrançoisGoulard. Mais en tant que sénateur, je pourrai servir le projet au plan national». «J'estime ne pas avoir failli, ajoute-t-il. On a fait en sorte qu'en CNPN (1), le 6juillet 2009, on ait un triple avis favorable. La Région a pu ensuite, par un vote unanime, soumettre le projet à enquête publique au printemps 2010. La commission d'enquête nous a donné aussi un avis favorable. Mais les exigences de Vannes-Agglo n'étaient pas recevables. À aucun moment, FrançoisGoulard, qui était conseiller syndical, n'a siégé au SIAGM. J'ai demandé à le rencontrer, je n'ai jamais eu de réponse».

Luc Foucault en successeur
JoëlLabbé exprime ses craintes sur le sort du SIAGM et de ses sept salariés. «Il est important, dit-il, que le SIAGM puisse poursuivre ses missions de maître d'ouvrage délégué, jusqu'à la création du futur syndicat mixte. Ainsi, il y aura substitution entre les deux structures». Selon lui, le non-versement de la subvention de 120.000€ du conseil général au SIAGM empêcherait cette fusion. Joël Labbé annonce qu'il ne démissionne pas complètement du projet de parc. Il restera membre délégué en tant que maire de Saint-Nolff. De nouvelles élections auront lieu prochainement au sein du SIAGM. LucFoucault, maire de Séné, actuel vice-président, est pressenti pour prendre la présidence. C'est en tout cas le candidat de la Région. «Pas d'huile sur le feu». C'était le mot d'ordre, hier, lors de ces voeux.

(1) Conseil national de la protection de l'environnement.
• Gabriel Simon

Présidentielle, les sénateurs du Morbihan dans la bataille
Télégramme du 21 janvier 2012
Quatre mois à peine après leur (ré)élection, les trois sénateurs du Morbihan font un premier bilan. Ils s'expriment, aussi, sur l'élection présidentielle.

(Ré) élus, il y a un peu moins de quatre mois, les trois sénateurs du Morbihan, Odette Herviaux, MichelLeScouarnec et Joël Labbé n'ont, selon eux, pas chômé depuis. À l'heure du premier bilan, en plus du travail en commissions, ils mettent en avant le vote de la Loi de finances sur la Sécurité sociale. «Nous avons ainsi réussi à faire faire à la Sécu une économie de 3,5milliards d'euros. Et ce, sans créer de taxes nouvelles», souligne Odette Herviaux (PS). À ses yeux: «C'est bien la preuve que nous sommes en responsabilité et qu'il existe une autre façon de faire de la politique». «Nous oeuvrons comme si tous les textes que nous votons allaient aboutir. Mais pour l'heure, avec la majorité qui siège à l'Assemblée nationale, ce travail est sans résultat», regrette, pour sa part, Michel Le Scouarnec (PC).

Hollande espéré au second tour
«D'où l'importance de remporter l'élection présidentielle et les législatives qui suivront pour porter un projet de changement de société et apporter plus de justice sociale», poursuit Joël Labbé (EuropeEcologie-Les Verts). En d'autres termes, les sénateurs morbihannais entendent participer à leur façon à la bataille de la présidentielle. «Nous n'appartenons pas au même parti mais nous sommes tous unis pour battre Sarkozy», résume MichelLeScouarnec qui, comme ses deux collègues (*), mise dès àprésent sur la présence du candidat du Parti socialiste, FrançoisHollande, au secondtour...

* Joël Labbé a implicitement admis qu'Eva Joly ne passerait pas le premier tour. «Bien que ce soit une femme que j'admire, elle n'a pas forcément le profil classique pour être présidente de la République. Mais je me battrai pour qu'elle convainc le plus grand nombre d'électeurs à l'écologie politique au premier tour».

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