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03/01/2012

13 mai 1981

Les "grandes réformes sont simples" ! La "pré-campagne de 2012" ressemble à celle de 1981...

Même si l'on ne peut tout partager avec Serge Dassault, le bon sens, replacé dans le contexte historique des trente dernières années politiques est une vertu, qui devrait s'imposer à tous les candidats de l'élection présidentielle. Celui avant tout d'un chef d'entreprise, dont le père, malgré la dernière guerre mondiale et ses difficultés, a démontré ses capacités à créer une entreprise "mondiale" de pointe !

Aujourd'hui l'enjeu reste le même : effacer les "pseudo-réformes" de la Gauche, qui ont enfoncé le Pays dans la misère !

la réduction de la durée du travail dans une économie "ouverte",
l'augmentation des dépenses publiques sans augmenter l'impôt,
un droit du travail "le plus compliqué du monde", qui a perdu son ressort fondamental, "encourager le travail",
un impôt sur le capital "stupide", qui a fait partir les meilleurs entrepreneurs et fait le bonheur de la Belgique et de la Suisse,
un système de santé, financé par les seuls salariés et entreprises de notre pays, mais qui soigne tous les français et étrangers...

Bref, il nous faut choisir un candidat, qui soit armé pour dire "non" à toutes les bêtises entendues aujourd'hui ! Existe-t-il ?


Les vœux de Serge Dassault
Le Figaro du 2 janvier 2012

Chères lectrices, chers lecteurs, J’espère que vous êtes satisfaits de votre journal. En tout cas, nous faisons tout pour cela. Nous vous donnons toutes les informations possibles, en évitant les commentaires qui relèvent de la pure démagogie, totalement irresponsables, promettant n’importe quoi pour recueillir des suffrages. Mais si vous souhaitez que l’on élargisse le champ de nos informations, n’hésitez pas à me le dire.
Cette année, j’ai centré mon éditorial sur l’essentiel de ce que je pense le plus important pour l’avenir et sans lequel rien ne sera possible. C’est-à-dire le retour rapide à l’équilibre budgétaire et les conditions pour obtenir la croissance. La France entre dans une période très dangereuse pour son avenir.
Les difficultés qu’elle rencontre ne résultent ni des banques, ni de la spéculation, ni de l’europe, comme voudraient le faire croire certains, ni même de l’euro, et pourtant il faudrait le dévaluer pour faciliter nos exportations et même payer nos dettes ! En vérité, la cause principale de nos difficultés financières vient de nous-mêmes, de la mauvaise gestion financière de nos budgets depuis Mitterrand et de tous les gouvernements, de droite ou de gauche, qui se sont succédé depuis. Ils ont tous plus ou moins augmenté notre dette, par une accumulation de budgets déficitaires, financés par des emprunts pour des dépenses de fonctionnement. Rien ne nous obligeait à le faire. Toutes nos dépenses de fonctionnement auraient dû être financées exclusivement par nos recettes fiscales et non fiscales, jamais par des emprunts. Ceux-ci ne pourront jamais être remboursés, car ils ne produisent aucune richesse. Il faut bien aussi constater que tous les pays de la zone euro ont fait de même. Ils ont tous aggravé la situation de l’euro, monnaie sur laquelle aucun des gouvernements de la zone n’a d’autorité, contrairement à ce qui se passe en Chine et aux États-unis, maîtres de leur monnaie, la dévaluant suivant leurs besoins. Rappelons que le dernier budget voté en équilibre en France date de 1974. Cette accumulation de déficits, dont on aurait très bien pu se passer, ne nous amène pas des résultats probants. En 1974, on ne vivait pas si mal, avec une dette de 72,8 milliards d’euros, un taux de chômage de 2,9 %, une croissance de 4,7 %, une balance commerciale de -2,8 milliards d’euros. Aujourd’hui, on en est loin : dette de 1 800 milliards en 2011, taux de chômage de 9 %, croissance zéro, balance commerciale déficitaire de 140 milliards d’euros. À quoi cela nous a servi de nous être endettés de 1 800 milliards d’euros et d’être au bord de la faillite, comme la Grèce et l’italie ? Tous nos gouvernements ont négligé deux règles absolues, que j’appellerai « d’argent » :

1. - L’état ne doit jamais emprunter pour financer des dépenses de fonctionnement. Il doit pouvoir les payer avec les recettes fiscales, et non fiscales, ou ne pas les réaliser.
2. – L’état ne doit pas payer des charges ou des impôts à la place des contribuables ou des entreprises en empruntant.

C’est parce qu’aucun gouvernement n’a respecté ces règles depuis 1981 que nous en sommes là. C’est pour cela qu’il conviendrait de changer nos mauvaises habitudes et de supprimer immédiatement des dépenses relevant de la démagogie.
Or, ce ne seront jamais les socialistes qui réduiront nos dépenses et qui supprimeront les 35 heures. Celles-ci nous coûtent plus de 20 milliards par an en allégements de charges, que nous ne pouvons plus payer. Au contraire, les socialistes annoncent de nouvelles dépenses pour séduire des électeurs qu’ils tromperont, car elles seront impossibles à financer, et encore moins à rembourser.

Quant aux Verts, ils inventent la semaine des 32 heures alors que l’on ne travaille pas assez ! Ils sont peutêtre très forts en écologie, mais pas en économie.
Marine Le Pen ne paraît pas se soucier de nos finances, ni les centristes, qui les ignorent aussi, ce qui relève de l’irresponsabilité. Il ne suffit pas de dire « y’a qu’à réduire les dépenses », il faut dire lesquelles ?

Mais il faut savoir aussi que, même quand on arrivera à l’équilibre budgétaire, il faudra toujours emprunter près de 100 milliards par an pour rembourser les échéances du capital de la dette tant que l’on sera incapable de rembourser notre dette par des surplus budgétaires. C’est dire l’ampleur des problèmes que nous devons résoudre.

Mais pourquoi semble-t-on se résigner à l’éventualité de voir supprimer notre note triple A ? Il ne serait, en vérité, pas tellement difficile d’y remédier, tout en facilitant les conditions de notre croissance.
Notre note est menacée pour deux raisons : d’une part, à cause de notre déficit budgétaire prévu pour 2012 beaucoup trop important (85 milliards) ; d’autre part, à cause de notre croissance prévisionnelle pratiquement nulle.

Or, on pourrait agir sur les deux de la façon suivante :

1. - Pour réduire le déficit budgétaire, il faudrait supprimer toutes les aides à l’emploi, qui ne servent à créer aucun nouveau pos
te. Ainsi de la prime pour l’emploi, la TVA réduite dans la restauration et tous les emplois aidés non marchands. On économiserait d’un coup 10 milliards d’euros !

L’augmentation de 3 points de la TVA, qui est la principale source de nos revenus fiscaux (137 milliards d’euros), rapporterait 20 milliards et réduirait d’autant notre déficit.

Cela ferait déjà 30 milliards d’économisés, ce qui ramènerait notre déficit de 85 à 55 milliards, c’est-àdire à 3 % du PIB (1 800 milliards d’euros). Cela changerait tout, et sans plan de rigueur, sans réduire les conditions de la croissance !

2. - Pour retrouver les conditions de la croissance, il faut travailler plus et revenir immédiatement aux 39 heures légales, même si on supprime l’horaire légal plus tard. De plus, le retour aux 39 heures permettrait de supprimer rapidement les 25 milliards d’allégements sociaux, en trois ans, par exemple, ce qui ferait une économie supplémentaire de 8 milliards par an. On arriverait ainsi, au bout de trois ans, à une réduction de déficit de 10 + 20 + 25 = 55 milliards, et à un déficit de 85 – 55 = 30 milliards, soit moins de 1,6 % du PIB. On serait proche de l’équilibre !
Mais les conditions de la croissance nécessiteront aussi une réduction du chômage.

On l’obtiendra si nos entreprises redeviennent compétitives. Pour cela, en plus des 39 heures, il faudra réduire nos charges sur salaires en supprimant les charges de financement de la Sécurité sociale. On devrait les financer par les frais généraux des entreprises, assortis d’un coefficient d’activité favorisant les entreprises de main-d’oeuvre et l’emploi. Cela permettrait de réduire ces charges de 50 % et défavoriserait les importations et les délocalisations.

Mais les entreprises, même si elles ont du travail, n’embaucheront que si on leur accorde plus de flexibilité de l’emploi. La rigidité du travail, établie comme une règle de la garantie de l’emploi, est, en réalité, source de chômage.
Seul le retour à une certaine flexibilité, représentée par des contrats de mission, pourra faciliter les embauches. On comprend facilement qu’une entreprise embauche quand elle a du travail, mais elle est obligée de licencier si elle perd des commandes, sinon c’est l’ensemble du personnel qui risque le chômage par la mise en faillite de l’entreprise, et cela est déjà arrivé.

Depuis 1945, les syndicats et la gauche ont cru qu’il fallait « tout faire pour empêcher les méchants patrons de licencier leur gentil personnel ». D’où les limitations à tous les emplois intérimaires ou CDD, considérés comme précaires, et l’imposition des CDI, considérés comme « garantie de l’emploi ». Sans reconnaître que la seule garantie de l’emploi est la charge de travail, et la compétitivité.

Enfin, la suppression totale de L’ISF, avec amnistie générale, permettrait à tous ceux qui sont partis – il y en a près de 10 000 – de revenir pour investir en France et non plus à l’étranger. Faire payer les riches ne fait qu’appauvrir l’économie et, quand ils seront tous partis, ils ne paieront plus rien, et on sera revenu à une économie communiste qui a si mal réussi à la Russie et la Chine, jusqu’au jour où ils s’en sont débarrassés. Et maintenant, ce sont ces pays ex-communistes qui sont les plus libéraux et qui réussissent le mieux avec une croissance incomparable. Ne recommençons pas cette amère expérience, fondée sur des promesses illusoires et trompeuses, et aux conséquences néfastes pour tous.

Ainsi je pense que ces propositions nous permettraient d’éviter la baisse de notre note et un retour rapide à l’équilibre et à la croissance. Mais il ne faudrait pas que je reste le seul à le penser.
Les divers candidats à la présidentielle ne semblent pas avoir compris que tout ce qu’ils proposent sera irréalisable tant qu’ils ne seront pas revenus à l’équilibre budgétaire, dont ils ne se soucient pas.

Ils ne font aucune proposition pour l’obtenir et refusent de voter la règle d’or, qui serait une garantie certaine pour tous les gouvernements à venir.
Aucun n’en parle ou même n’effleure le sujet ; pire, ils proposent de renationaliser les banques, de paralyser les entreprises par des contraintes multiples, de refaire payer des riches de moins en moins riches, de décréter les 32 heures ; bref, on retombe en plein mitterrandisme, avec son programme commun qui a ruiné la France.

Et c’est cela que nous propose la victoire de la gauche, avec des lendemains qui chantent ? Et qui vont déchanter !
Seul celui qui ne s’est pas encore déclaré, parce que encore président, sera crédible, car il est le seul à demander la mise en place immédiate de la règle d’or ; le seul à bien connaître notre situation financière ; le seul à pouvoir la régler par des mesures appropriées ; le seul à mettre en place les moyens nécessaires pour relancer notre croissance et réduire le chômage.

Lui seul pourra sauver la France et les Français de la faillite !
Voilà, chère lectrice, cher lecteur, le voeu que je forme pour la France et pour vous.
Tous mes voeux de bonne année pour vous et pour tous ceux qui vous sont chers.

Bonne année à tous et à tous ceux qui participent à la réalisation du Figaro.

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