13/11/2011
Question de méthode ?
Les risques de submersion créent "de nouvelles situations" en matière d'urbanisme !
L'association "Carnac Marnage" présente une opinion "de résistance" face aux décisions de l'Etat : son point de vue "énergique" s'oppose au schéma en cours à Carnac, à savoir la publication des "premières cartes" de submersion, dites "statiques" avant le 31 décembre de cette année, puis un délai d'au moins 2 années pour publier les cartes "dynamiques" de ces mêmes zones, avec gel des autorisations de construire pendant cette période.
Le Maire de Carnac, plus prosaïque peut-être, joue le compromis entre le PLU (en cours), la loi "littoral" et les cartes de submersion !
L'Etat pousse son jeton "prioritaire", ce nouveau risque de submersion marine : le PPRL serait donc plus important que le PLU !
Voici encore une fois, la "démocratie locale" du PLU, remise en cause !
Zones inondables à Carnac Plage, le point de vue de Carnac Marnage
Télégramme du 8 novembre 2011
Carnac Marnage est une association créée il y a six mois. Elle est fortement mobilisée par le classement de Carnac-Plage, en zone d'aléa fort de submersion marine. Rencontre avec Charlotte Girardin, présidente de l'association Carnac Marnage, qui livre son interprétation de la présentation des cartes des zones basses, le 3novembre, par la DDTM et les élus (Le Télégramme du 5novembre et du 1ernovembre pour l'analyse du maire).
Que pensez-vous de la présentation faite par les services de l'état de cette nouvelle cartographie ?
Il est incompréhensible que cette carte soit le document de référence pour déterminer le niveau d'aléas: elle ne tient pas compte des ouvrages de protection (cordon dunaire, muret...), ni de la dynamique de submersion (houle, vent, vitesse de remplissage et d'évacuation de la cuvette, débit, etc.), contrairement aux directives ministérielles. Ce document, qui identifie les différents niveaux d'aléas (faible, moyen, fort), se fonde seulement sur le relevé aéroporté réalisé l'été dernier, à un instant T, par projection statique du niveau marin extrême centennal. Ce niveau marin extrême centennal est défini d'après un calcul de probabilité basé sur les statistiques de relevés du marégraphe situé à Saint-Gildas, pendant une durée de 25ans.
Ne pensez-vous pas qu'il soit important et nécessaire de prévoir des mesures prévenant le risque de submersion marine?
C'est effectivement nécessaire. Mais nous contestons les priorités retenues: interdire toute nouvelle construction ou extension àCarnac-plage, alors que cette zone est déjà fortement urbanisée, constitue l'unique mesure prise depuis décembre2010 pour se protéger du risque de submersion marine. On n'a mis en place aucune mesure de protection des populations, telle qu'un plan d'alerte ou d'évacuation. Il serait au contraire urgent que la DDTM assiste les communes pour mettre en place leur PCS (Plan communal de sauvegarde) et l'entretien des ouvrages de protection. La gestion de l'avenir urbain de la ville doit se faire dans la concertation, lorsque toutes les études seront abouties, au moment de la mise en place du PPRL.
Mais un PPRL n'est-il pas en cours d'élaboration ?
Les réunions de concertation pour le PPRL ne débuteront qu'en janvier2012. Il ne devrait pas être finalisé avant deux ou trois ans! Aucune doctrine claire d'urbanisme ne ressort de la présentation faite le 3novembre. Les décisions sont prises au cas par cas en ne s'appuyant que sur un document de référence discutable, puisque les études ne sont pas terminées.
Commentaires
La mairie de Carnac a mis en ligne les cartes de submersion détaillées de la commune, telles qu'elles sont actuellement établies, de façon provisoire, par les représentants de l'Etat :
http://www.carnac.fr/uploads/file/cartes-zones-submersibles-version-compressee.pdf
On comprend l'impatience des riverains concernés, pressés de savoir avec quelle sauce ils vont finalement être mangés.
Écrit par : p.pier | 13/11/2011
Les commentaires sont fermés.