Les Secrets de Saint Pierre

Saint-Pierre-Quiberon, un homme grièvement blessé
Ouest France du 28 juin 2011

Hier, vers 15h30, un accident s'est produit devant le Fort de Penthièvre, à Saint-Pierre-Quiberon. Deux couples originaires du Maine-et-Loire se sont garés côté baie et un homme âgé de 74 ans s'est retrouvé au milieu de la route. C'est là qu'une Ford, conduite par une femme âgée de 45 ans, domiciliée à Saint-Pierre-Quiberon, l'a percuté. Immédiatement, les militaires à l'entraînement au Fort ont prévenu les secours qui ont porté assistance à la victime. Les pompiers de Quiberon ainsi que le Samu 56 d'Auray et la gendarmerie ont été dépêchés sur place. À leur arrivée, l'homme était inanimé. ils ont réussi à le réanimer mais la gravité de ses blessures a nécessité son évacuation en hélicoptère au centre hospitalier de Bretagne Atlantique, à Vannes. L'enquête devra déterminer les causes exactes de l'accident.

Samu 56, le service d'aide médicale urgente a 30 ans
Télégramme du 24 juin 2011

Le Samu 56 régule l'aide médicale urgente du Morbihan depuis 1981. En 30 ans, le service s'est bâti un réseau de partenaires pour porter secours aux personnes blessées et malades. Une matinée au Samu 56.

À Larmor-Plage, une dame de 87ans est très essoufflée. Sa voisine appelle le 15. L'appel arrive à Vannes où l'un des trois Pram (permanencier auxiliaire de régulation médicale) de la salle de régulation du Samu décroche. Il localise la personne et l'identifie. Son rôle consiste ensuite à évaluer la gravité et l'urgence de la situation. Il fait le tri entre la grosse crise d'angoisse et l'arrêt cardiaque.

Le Smur à Vannes en 1973 le Samu 56 en 1981
Le Dr Bertrant Boulanger, urgentiste médecin régulateur, est déjà en ligne avec l'équipe qui s'est déplacée en hélicoptère de la Sécurité civile sur l'île de Groix où une petite fille a très mal au ventre depuis la veille. La décision a été prise de transporter l'enfant aux urgences de Bodélio, à Lorient. Le Dr Boulanger clique sur le dossier de l'octogénaire de Larmor-Plage, on lui transfère l'appel. Il demande à lui parler et interroge à nouveau la voisine. «Il faut qu'elle reste assise et qu'elle ne fasse pas d'efforts. Nous allons faire venir les pompiers». Ce jeudi matin, le standard n'arrête pas de sonner et les trois Pram jonglent entre les appels entrants et les coups de fil à passer pour engager les pompiers et faire partir une ambulance privée. «Le Samu 56, comme tous les Samu de France, est l'héritier d'une longue tradition d'aide médicale urgente dont les premiers protagonistes ont été les militaires», explique le Dr Didier Jan qui a mis en place le Samu 56 à Vannes. Les premiers véhicules Smur, service mobile d'urgence et de réanimation, apparaissent, eux, à la fin des années soixante. En 1973 à Vannes et à Pontivy. En 1977, le ministre de la Santé décide de la généralisation des Samu à raison d'un par département. C'est ainsi que le Samu du Morbihan est mis en place à Vannes, le 4mai 1981. À ce moment-là, de nouveaux Smur sont créés à Auray, à Ploërmel, et à Lorient, en 1982. Au cours de ces années, des conventions opérationnelles et financières ont été passées avec différents partenaires, notamment les sapeurs-pompiers.

370 appels par jours
Au Samu, le téléphone sonne toujours. De Larmor-Plage, les pompiers rappellent le Dr Boulanger pour lui transmettre de nouveaux éléments concernant l'octogénaire. Décision est prise de la transporter aux urgences de Lorient. «Notre hantise est de passer à côté d'une vraie urgence cachée derrière des symptômes banaux. Le doute bénéfice toujours à l'urgence», explique le Dr Catherine Le Norcy, responsable médicale du Samu 56. Tant qu'elle n'est pas en intervention pour le Smur de Vannes, le Dr Émily Lesigne épaule le médecin régulateur. Quand un cas grave se présente, elle bipe l'ambulancier et sa collègue infirmière en alerte aux urgences, pour partir en trois minutes. En moyenne, le Samu reçoit 370 appels en 24heures.
•Stéphanie Le Bail