Les Secrets de Saint Pierre

C'est l'été, le Tire-Bouchon entre en gare !
Ouest France du 9 juin 2011

Le Tire-Bouchon se lance sur les rails du pays d'Auray et de la baie de Quiberon à partir de samedi 11 juin.

Ça y est, la ligne TER entre Auray et Quiberon reprend du service. Les premiers trajets démarreront ce week-end de Pentecôte.

L'an dernier, pour ses 25 ans, le Tire-Bouchon avait eu le droit de se lancer sur les rails des vacances dès le mois de juin. Preuve que la formule a eu du succès, cette année aussi, les voyageurs pourront profiter de quatre week-ends supplémentaires en juin et septembre.

L'idée : associer des événements du pays à la circulation du train. « C'est une manière d'optimiser la fréquentation et pérenniser l'effort de circulation sur ces quatre week-ends supplémentaires. Ce week-end par exemple, le Tire-Bouchon permet d'aller faire une sortie nature à Belle-Ile, du roller à Saint-Pierre-Quiberon, d'écouter les orgues à Sainte-Anne... ou encore de flâner sur le marché de l'artisanat à Auray », explique Christelle Jamme, directrice du syndicat mixte du pays d'Auray. Les différentes animations sont disponibles sur les sites des offices de tourisme.

Vers des déplacements doux
Comme son nom l'indique, le Tire-Bouchon permet de ne pas rester coincé dans sa voiture pendant deux heures pour rejoindre la presqu'île. Mais pas seulement.

Il est aussi une incitation très claire à favoriser un moyen de transport moins polluant. « Les touristes, les résidents secondaires et permanents peuvent ainsi préférer le train, et combiner les modes de déplacement en associant le vélo, le bus ou le bateau pour aller à Belle-Ile. »

143 700 voyages en 2010
Ce moyen unique et efficace pour atteindre la presqu'île en seulement 47 minutes, séduit de plus en plus. Il est aussi l'occasion de découvrir le pays d'Auray avec un autre point de vue et en neuf escales.

Car pour atteindre Quiberon, le train part de la gare d'Auray, il passe à Belz, Plouharnel, les sables, Penthièvre, l'isthme, Kerhostin, Saint-Pierre-Quiberon et enfin le terminus. Attention : premier départ samedi matin à 10 h 50 de la gare d'Auray.

Christel MARTEEL.

Informations, tarifs et horaires sur le www.ter-sncf.com/bretagne et sur www.breizhgo.com

Centrale à gaz en pointe Bretagne, l'appel d'offres lancé dans quelques jours
Télégramme de Brest du 9 juin 2011

Hier, la préfecture du Finistère a fait savoir que l'appel d'offres pour le projet de construction de la centrale électrique de la région brestoise serait lancé à la mi-juin. Les candidats ont six mois pour remettre leur copie.

Avec le lancement de l'appel d'offres, le projet de centrale à gaz entre dans sa phase active. Les candidats étant tenus de remettre leur copie en décembre prochain. «Le calendrier est extrêmement serré», admet la préfecture dans un communiqué. Pas de surprise quant à l'implantation du site d'une surface de 10 à 15 hectares. Il sera laissé «à la discrétion» des porteurs de projets mais devra être situé à moins de 25km des postes RTE (*) de Loscoat, de La Martyre et à moins de 30km de celui de Brennilis. Soit dans une zone comprise entre Landerneau, Landivisiau et Sizun. Autre condition, la proximité d'une rivière pouvant fournir les milliers dem³ d'eau nécessaires au fonctionnement de l'installation. La centrale de 450MW fonctionnera grâce à deux turbines, l'une à gaz, l'autre à vapeur. D'où son appellation de centrale à cycle combiné. Dans son communiqué, la préfecture assure que la combustion de gaz naturel «ne produit ni particules de poussières ni dioxyde de soufre et génère des rejets de dioxyde de carbone nettement inférieurs aux moyens de production thermiques classiques (charbon, pétrole)». Chaque candidat sera tenu de transmettre au préfet de région une note d'évaluation des impacts sur les activités et l'environnement. C'est sur la base de cette note que le préfet de région prendra sa décision «après concertation avec le conseil régional et les collectivités concernées».

Des emplois à la clé
La préfecture met aussi en avant les emplois qui seraient générés par cette activité. «La centrale de Montoir-de-Bretagne mise en service fin 2010, et d'une puissance installée de 435MW, a mobilisé 400emplois pour la construction et 27 emplois pour son exploitation». De leur côté, les opposants à la centrale, après avoir réuni 700personnes dimanche dernier à Guipavas, fourbissent leurs armes. Selon le collectif Gaspare, la centrale émettrait, par an, 1.300.000 tonnes de CO2, principal gaz à effet de serre. Il parle aussi de microparticules, rejetées dans l'air, nuisibles à la santé, et pointe du doigt les besoins en eau qui, selon eux, seraient compris entre 300 et 600m³/h.

*Réseau de transport d'électricité.