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31/03/2011

Entrée à 84 ans, décès 2 ans et demi après !

Petites structures pour personnes âgées ?

Les Cantonales ont permis de faire le point sur les solutions, que le Conseil Général nous prépare pour nos vieux jours ! Pas très réjouissant, quand les statistiques relèvent que le passage en maison de retraite ne dure que deux ans et demi !

Les bonnes solutions préconisées sont evidemment "le maintien à domicile" le plus tard possible, ce qui ne coûte rien à la collectivité et évite les déchirements du changement de contexte, qui en général accentue la perte de repères.

Les autres solutions sont l'accueil de jour, l'accueil temporaire limité à 90 jours et le domicile partagé ! Des solutions "non médicalisées", mais qui nécessitent quand même du personnel spécialisé "affecté".

Ce qui est projeté dans le pays de Lorient s'applique évidemment à notre Canton de Quiberon !

Pourquoi ne pas créer ici à Saint Pierre une petite structure non médicalisée ?


Maisons de retraite dans le pays de Lorient, la saturation...
Télégramme de Brest du 29 mars 2011


Confronté au papy-boom et à l'allongement de la durée de vie, l'accompagnement des anciens arrive à saturation. Conscient du problème, le conseil général vient de décider d'ouvrir 250 nouvelles places sur le pays de Lorient. Suffisant?

Le syndicat Sud santé a tiré la sonnette d'alarme il y a quelques semaines. Le symptôme: la saturation constante des urgences. L'une des causes pour le syndicat: «Le vieillissement de la population et le manque de structures d'accompagnement». Marc Klanec, secrétaire départemental, rappelle: «L'an passé, il y a eu une augmentation de 15% des patients de plus de 75 ans. Des patients qui restent souvent sur des brancards, parfois même jusqu'à trois jours». Une bataille des chiffres s'est même engagée entre le syndicat et le conseil général, en charge des problématiques de vieillesse.

Les chiffres avancés par Sud Santé
Sud santé, se reposant sur des études menées par l'Observatoire de santé, affirme que la prise en charge des personnes âgées sur le pays de Lorient révèle «un pays peu doté en services de soins infirmiers à domicile et en maisons de retraite». Et d'enfoncer le clou, chiffres à l'appui: «L'ensemble de ces services totalise 186 places, soit dix places pour 1.000 habitants de 75 ans et plus, ce qui situe le pays nettement en-dessous de la densité régionale, 20 placespour 1.000 habitants. De même, la densité du nombre de lits ou places des maisons de retraite est inférieure dans ce pays par rapport à la densité bretonne, 35 places contre 93 places pour 1.000 habitants de 75 ans et plus». Dans un courrier du désormais ancien président du conseil général (*), Joseph Kerguéris démentait: «En ce qui concerne les places d'accueil offertes aux personnes âgées, les informations que vous diffusez sont excessivement éloignées de la réalité du pays de Lorient», écrivait-il.

Effort sur le pays de Lorient
Marc Klanec et Sud santé n'en démordent pas: «Ces chiffres sont non seulement valables, - en tout cas jusqu'à la prochaine étude de l'Observatoire de la santé - mais sont confirmés par les acteurs de la santé sur le terrain. À l'hôpital, nous avons eu le cas d'une personne handicapée qui est restée dans l'établissement une année avant de trouver une structure pouvant l'accueillir. Il y a non seulement une énorme disparité entre l'ouest et l'est du département, mais aussi entre le Morbihan et les autres départements. C'est au conseil général de prendre ses responsabilités». La demande a semble-t-il été entendue. «Le schéma gérontologique, qui a été validé à l'assemblée départementale, a pris en compte le déséquilibre. 205 places vont être ouvertes dans le pays de Lorient», affirme Yvette Année, vice-présidente du conseil général, en charge des personnes âgées. «On ne sait pas encore si cela va se concrétiser par l'ouverture d'un nouvel Ehpad (établissements d'hébergement de personnes âgées dépendantes) ou par l'agrandissement de structures déjà existantes. C'est à l'étude...».

Le maintien à domicile privilégié
Pour autant, les Ephad ne vont pas pousser comme des champignons sur le département. Ce n'est pas la direction envisagée par le conseil général, comme l'explique Yvette Année: «Je rappelle que le précédent schéma gérontologique avait permis de créer 600 places en Ephad. De plus, des études montrent que les personnes âgées entrent dans ces établissements le plus tard possible, à 82-83 ans, et n'y restent, en moyenne, que deux ans et demi. Par ailleurs, la plupart des personnes âgées souhaitent demeurer le plus tard et le plus longtemps possible à domicile. Des solutions alternatives vont donc être développées: l'accueil de jour et de nuit, l'accueil temporaire (90 jours maximum) ou encore domiciles partagés. Ces petites structures d'accueil, spécificités morbihannaises, sont des lieux de vie non médicalisés». L'appel d'air se fait pressant, face à la saturation des établissements et des projections qui ne laissent pas augurer d'éclaircies: ainsi, à l'horizon 2030, on estime que le Morbihan comptera 120.000 personnes de 60 ans et plus supplémentaires. Une personne sur trois aura alors plus de 60 ans, contre une sur quatre aujourd'hui.

(*) La gérontologie relève directement de la compétence des conseils généraux.

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