07/02/2011
Tradition contre high Tech
Photographes, le dossier des photos d'identité est clos
Télégramme de Brest du 7 février 2011
Fin janvier, à Loudéac (22), une soixantaine de photographes a fêté une victoire. Celle du combat mené contre les photos d'identités qu'auraient dû réaliser les personnels de mairie.Acquise de haute lutte, cette victoire est celle des photographes portraitistes bretons membres du groupement national (GNPP) mais aussi celle de la société Photomaton. «Nous avons pris notre bâton de pèlerin pour aller voir les maires. Beaucoup ont pris conscience que cette mesure administrative allait supprimer des emplois. À Rennes (35), ce ne fut même pas nécessaire de plaider notre cause. Les appareils n'avaient pas été sortis des cartons», a rappelé Marc Lemancel, président régional. «Mais, à Vitré (35) ou à Quimper, nous avons été plutôt mal reçus», ont témoigné des participants.
Arrêt confirmé par le Sénat le 19 janvier
Toujours est-il que l'Assemblée nationale a voté l'arrêt de l'enregistrement de ces photos le 16 décembre dernier et que le Sénat l'a confirmé le 19 janvier. Ce combat a tellement mobilisé d'énergies que les photographes n'ont pu se consacrer à leur logo «Ma photo, c'est vous», décidé en 2010. «Celui-ci va, désormais, monter en puissance et se décliner en plusieurs actions, comme un mois de la photo ou un concours. Il nous permettra d'être plus identifiables auprès du grand public». Car loin d'avoir subi le passage au numérique, comme les laboratoires de développement, les photographes vont de l'avant, se formant plus que jamais et s'ouvrent. «Là où d'autres organisations professionnelles dorment, nous avons décidé d'accueillir les auto-entrepreneurs en photographie au sein de notre groupe».
Le "corporatisme" franchouillard a encore gagné !
Tous les documents "d'identification" contiendront désormais une photographie "numérique" de son porteur ! Progrès des technologies numériques et de la portabilité des mémoires électroniques incorporées dans les cartes-plastique !
La France a ici du mal à incorporer les nouveaux enjeux de l'identification automatique, qui requiert l'utilisation en "face à face" de l'enregistrement de la "binette" du déclarant ! Pour les empreintes digitales, l'utilisation d'enregistreurs numériques au passage des frontières par les polices nationales na soulevé aucune difficulté ! La deuxième démarche, qui consiste à utiliser "l'image numérique" de l'individu à contrôler, est beaucoup plus complexe. Elle suppose que les enregistrements faits par les services officiels (Mairie, Préfecture, Poste de contrôle) soient fiables et de qualité !
C'est là que le "photographe" de quartier se positionne. Il distance facilement le personnel de mairie ou de préfecture, équipé de "webcam" de mauvaise qualité ! Il reste à déterminer le "tatouage" invisible, qui permettra d'authentifier le cliché numérique, qui servira dans l'élaboration des documents officiels !
Bref, qualité du cliché ne veut pas dire "certitude" de son rattachement ! Il y a encore du chemin à parcourir pour éviter "les substitutions" !
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