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18/10/2010

La palourde et le FIPOL !

Pêche à pied, 300 manifestants pour une «Petite mer libre»
Télégramme de Brest du 18 octobre 2010
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300 personnes ont manifesté, hier, à Riantec, au bord de la Petite mer de Gâvres, pour défendre leur droit coutumier à la pêche à pied, menacé par un projet de réglementation des professionnels.

«On se battra bec et ongles. On est teigneux, de l'autre côté de la rade», prévient Christian. Ce sexagénaire riantecois est de ceux, nombreux autour de la Petite mer de Gâvres, qui pêchent à pied depuis tout petit. Un pan de la culture locale qu'on n'est pas disposé, ici, à voir disparaître. Mais alors pas du tout. «Vive la Petite mer libre!», c'est le slogan des quelque 300personnes réunies dans les rues de Riantec, hier matin. «Le bord de mer est-il le domaine de tout le monde?», les harangue Alain Malardé. «Oui!», répond en choeur la foule rassemblée devant la mairie.

«Ça va devenircomme sur la Côte d'Azur»

«Il n'est pas normal qu'une association de professionnels (le comité des pêches de Lorient, ndlr) veuille privatiser l'estran. Sinon, ça va devenir comme sur la Côte d'Azur, avec des plages privées où on ne peut plus mettre les pieds», s'indigne le président de SOS Petite mer de Gâvres. Et le niveau de la ressource, qu'Ifremer décrit comme très bas? «Ça, c'est pour la coque, qui intéresse les professionnels. Nous, nous pêchons la palourde, dont le gisement est pérenne, parce qu'on le gère comme le faisaient nos grands-parents», assure HervéLe Garff, un membre actif de l'association qui compte 450 adhérents. AlainMalardé balaie la question. «Jamais il n'y a eu de déficit de la ressource. À une époque, les anciens pêchaient plus que maintenant. Mais quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage». Et ces «sacs à patate» pleins de fruits de la vase dont on entend parler? «Vous cherchez la petite bête!», rétorque Marcel, 69ans, de Port-Louis, qui va «à la côte» une à deux fois par semaine depuis 1959. «Bien sûr qu'il faut limiter en quantité. Mais de là à ne plus pouvoir aller prendre de quoi faire une entrée, comme on l'a toujours fait ici! On veut garder ça et le transmettre à nos petits-enfants», explique Paulette, 63ans, autre Port-Louisienne. Nul ne nie que la collecte de coquillages organisée par SOSPetite mer, revendue aux professionnels, rapporte de l'argent. Un chèque de 500€ a d'ailleurs été remis, hier, à l'association des Amis de l'hôpital de Riantec. Pour Alain Malardé, cette revente par les plaisanciers relève de la «lutte contre la précarité. Pour les petites retraites, ou pour les femmes seules avec des enfants, accéder à cette ressource naturelle permet d'améliorer un peu le quotidien. Nous prévenons les abus». Rendez-vous vendredi

Comme le soleil, les élus locaux ont brillé, hier. Par leur absence. «Les maires du canton ont dit qu'il n'y avait pas le feu au lac, affirme AlainMalardé. Mais on veut que la voix du peuple l'emporte. Maintenant, c'est au préfet de décider». Pour maintenir la pression, SOS Petite mer de Gâvres donne rendez-vous à la population pour son assemblée générale, vendredi, à 20h, à Riantec.

Gwen Catheline


La question des "retraites" débarque dans la Petite Mer de Gâvre !

Décidément tout est bon pour faire "prendre la mayonnaise" ! Les veuves et les petits revenus (femmes seules avec enfants) sont au régime "palourde" à midi après ramassage à pied, quand les finances sont au plus bas !

N'oublions pas que Monsieur Mallardé défraye la chronique judiciaire depuis "l'Erika" :

Erika, les pêcheurs à pied contestent le calcul des indemnisations
Télégramme de Brest du 16 mars 2010
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Alain Malardé, de la confédération maritime, a assigné aujourd'hui la SARL Echo en référé, devant le tribunal de grande instance de Lorient (56).

Au cœur du litige récurrent entre la SARL Echo et Alain Malardé, les indemnisations effectuées aux pêcheurs à pied, par la SARL Echo, mandataire du Fipol, le fonds d’indemnisation, après le naufrage de l’Erika. Selon le leader de la confédération maritime, les indemnisations ont été faites sur la base d’une expertise qui atteste que les pêcheurs à pied de palourdes ne pêchent pas en deçà d’un coefficient de marée de 85.

Les pêcheurs ont donc été indemnisés sur les 22 jours du trimestre pendant lesquels les coefficients de marée étaient au-dessus de 85. Pour Me Daniel, l’avocat de la confédération maritime, "les experts du Fipol se sont trompés. Il s’agit d’une erreur technique dans le cadre des évaluations. Nous souhaitons donc assigner l’expert en responsabilité, mais il faut que l’on sache qui il est".

La confédération demande donc, par référé, que la SARL Echo lui transmette les fameuses expertises. Ce à quoi l’avocat de la SARL Echo, dont le gérant est Merri Jacquemin, répond : "M.Malardé sollicite des pièces qui ont servi à l’instruction d’un dossier qui appartient au Fipol et pas au mandataire, la SARL Echo. Ce sont des pièces d’un dossier achevé, qui s’est terminé par une transaction. La cour d’appel de Rennes a rendu une ordonnance sur cette affaire le 9 mai 2006".

Le tribunal a entendu aujourd'hui les plaidoiries des deux partis et rendra son ordonnance le 7 avril.

Sophie Paitier

Palourdes, attention ! Etes-vous assez nombreuses pour nourrir la population locale de Riantec ?

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