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11/12/2010

Saturation de zones commerciales ?

Commerce à Auray, logique financière contre spécificités du pays
Télégramme de Brest du 11 décembre 2010
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Jeudi, à Belz,le conseil de développementdu pays d'Auray a enrichila réflexion surle Scot (Schéma de cohérence territoriale), par une intervention de Pascal Madry, de l'Institut pour la ville et le commerce.

Multiplication des moyennes surfaces périphériques, avec les mêmes enseignes qu'à Vannes et Lorient? Ou différenciation qui bénéficie à l'identité du pays d'Auray et à la préservation de paysages qui constituent sa vitrine, et donc son premier levier économique, grâce au tourisme?

Suréquipés en surfaces commerciales
Premier constat, Auray et son pays sont suréquipés en surfaces commerciales, mais leur rendement est «poussif». En fait, l'équipement correspond à 150.000 habitants, soit le pic au plus fort de l'été. Quant à
l'évolution, Auray suit la tendance des villes moyennes: davantage de moyennes surfaces périphériques et mutation du centre, avec moins de surfaces, mais de meilleures performances grâce aux enseignes nationales. Auray se distingue néanmoins par de plus nombreux commerces d'habillement et moins de services (téléphonie, etc.).
Quant aux bourgs, la tendance est aux moyennes surfaces périphériques surdimensionnées, au détriment des centres. «La saturation est déjà atteinte». Parallèlement, les tendances actuelles de consommation accélè
rent la désertification commerciale des cités dortoir. Deuxième constat: la multiplication des surfaces nouvelles répond moins à un besoin du territoire qu'à des logiques de rentabilité financières de la part des grands groupes: «Une sorte de bulle spéculative».

Consommatrices d'espaces
En termes d'aménagement du territoire, ces tendances sont fortement consommatrices d'espaces, alors que celui-ci se raréfie. Et le phénomène se double d'un fort risque de développement de friches. Car, raisons de ces logiques et des nouvelles normes, l'ancien devient «répulsif». Face à cela, les élus devraient opposer la vertu. Mais ils sont plutôt démunis pour inverser ces tendances. Leurs outils ne se résumeraient guère qu'à des Plu (Plan local d'urbanisme) très restrictifs, obligeant, si possible, à la reprise de friches. Et à une volonté politique réelle d'imposer une vision différente du territoire, plutôt que de céder aux pressions et sirènes des financiers. Car, notait un intervenant, dans la salle: «Est-ce que ça a une consistance de continuer à développer comme ça? Plus il y aura de zones commerciales, moins le pays aura d'attrait touristique. Ne vaut-il pas mieux offrir ce que Vannes et Lorient n'ont pas?» Réponse sous forme de voeu pieux de Françoise Evanno, présidente du pays d'Auray: «L'avenir du pays se fera dans sa spécificité».

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