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07/12/2010

Course au large à Saint Pierre ?

Salon nautique, Lorient surfe sur la vague
Télégramme de Brest du 6 décembre 2010
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Avec la Volvo Océan Race à l'horizon, l'agglomération lorientaise entend bien faire valoir ses atouts d'escale incontournable de la course au large lors du 50e Salon nautique de Paris.

Quelles sont les missions d'Eurolarge Innovation?
Eurolarge Innovation fait partie des sept technopôles bretonnes. Celle de Lorient est dédiée à la filière technologique de la course au large. On a deux missions majeures. La première est l'accompagnement des porteurs de projets. On veut en faire des chefs d'entreprise en leur apportant notre aide dans leurs démarches administratives, commerciales et financières. Notre seconde mission consiste à fédérer la filière industrielle de la course au large au niveau régional en animant les réseaux et en leur donnant une meilleure visibilité. Eurolarge est l'outil d'animation et de développement au service de l'agglomération de Lorient et de la région Bretagne.
Quelle est la place de l'activité course au large dans le pays de Lorient?
Aujourd'hui, le pôle nautique de la BSM est au coeur de ce que l'on appelle la «Sailing Valley». Près de 90% des entreprises qui travaillent sur ce segment sont ancrées entre Brest et Vannes. Seule la Nouvelle-Zélande peut revendiquer une telle concentration de savoir-faire. Il faut également compter sur le laboratoire de recherches de l'UBS, le Labstic, qui est particulièrement performant sur les applications de technologies embarquées. La mise en chantier d'un bateau pour la course au large donne du travail à près de 80% du tissu de TPE: architecte, designer, mât, coque, voile, gréements... C'est pour cette raison que l'on capitalise sur la fédération de ces entreprises. C'est un atout incroyable de promotion du territoire.

Quels sont les atouts du pôle lorientais?

La BSM est un pôle très récent. Il y a dix ans, le site était encore interdit au public. La croissance a été très rapide. L'image de pôle nautique a pris une nouvelle dimension au cours des trois dernières années. L'émergence du Celtic et l'arrivée des premières entreprises constituent une nouvelle étape dans l'affirmation de ce pôle course au large. Le site a des points forts, reconnus par les skippers: le tirant d'eau, l'accès direct à la mer pour les grandes unités, la concentration des entreprises dans un rayon de 20km... On est en train de vivre les belles heures de Lorient. A nous désormais de capitaliser cette image auprès de nouveaux investisseurs.

Quelles sont vos priorités?
On est entré dans une course à la performance. Notre objectif est de favoriser le développement de ces entreprises et parfois bien au-delà du marché de la course au large. C'est pour cette raison que l'on organise des journées techniques avec les meilleurs spécialistes. L'un des derniers rendez-vous était consacré aux modes de propulsion de demain. Eurolarge organise également des mises en relation. Les acteurs de la filière ont établi des contacts avec DCNS, qui nous a clairement demandé de trouver des solutions locales à leurs projets de développement. Plusieurs activités sont visées: la détection acoustique, l'équipement de sécurité, l'électronique embarqué, les gréements, les matériaux composites. Ce croisement de filières peut ouvrir de nouveaux marchés à ces PME. Pour eux, c'est une chance d'avoir accès à de nouveaux donneurs d'ordre à l'export.

Quel est l'intérêt du salon nautique de Paris?

C'est un marathon, mais les professionnels doivent y être. On revient du Salon européen Mets à Amsterdam qui est une référence. On a constaté que Lorient était un rendez-vous majeur. L'autre bonne nouvelle est que l'on parle d'une sortie de crise pour la filière. C'est aussi un rendez-vous très utile pour découvrir les innovations. La propulsion hybride et la sécurité à bord des biens et des personnes feront le marché de demain.

Propos recueillis par Régis Nescop

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