UA-69286360-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/12/2010

Une usine 12 mois sur 12 !

Plastiques, Elven future «capitale » du recyclage
Télégramme de Brest du 29 décembre 2010
Paprec à Elven.jpg
Paprec ouvrira son usine de recyclage de plastiques et papiers cartons début 2012 à Elven. Ce sera la seule unité de ce type en Bretagne. Soixante emplois seront créés.

Annoncée pour 2009, la construction aura pris du retard en raison d'aléas administratifs et de la crise. Sébastien Petithuguenin, directeur-général-adjoint de Paprec, annonce le démarrage avant l'été et une mise en service au premier trimestre 2012. L'usine emploiera en pleine charge soixante personnes sur la zone du Gohélis à Elven. Investissement? 20millions d'euros. L'enquête publique devrait débuter fin janvier début février2011. Paprec est le leader français indépendant du recyclage, le troisième derrière Véolia et Suez, avec cinquante usines, 3.000 salariés et un chiffre d'affaires de 500millions d'euros. L'entreprise, créée en 1995, travaille papiers cartons, papiers de bureau, plastiques, déchets de chantier et industriels dangereux, piles, équipements électroniques et électriques, bois, ferraille et métaux, et véhicules hors d'usage. Elle a été touchée en 2009, comme tous les recycleurs, par la secousse économique. La crise, qui a ralenti l'utilisation de matières premières, a freiné la demande sur les matériaux régénérés. «Les perspectives pour 2011 sont plutôt positives. Les cours des matières premières se sont redressés et sont à des niveaux élevés, surtout sur les métaux», indique Sébastien Petithuguenin.

Quelle solution pour le jambon ?
L'usine d'Elven sera la première en Bretagne à traiter les plastiques. Ceux du type eau minérale, jus de fruit, flacons de lessive, mais aussi, et ce sera une innovation, les plastiques souples comme les sacs de poubelles, les films et emballages. Ces plastiques souples échouent pour l'instant en centre d'enfouissement et dans les usines d'incinération. Pas de solution en revanche pour les barquettes, «type jambon». On ne sait pas encore recycler de manière industrielle cette texture qui sert de barrière à oxygène.



L'usine d'Elven brassera en phase de démarrage 10.000 tonnes de plastique et 20.000 tonnes à plein régime.

Des balles au granulés
Ces plastiques seront ceux de la collecte sélective alimentée par les particuliers. Ils arriveront par balles compactes depuis les usines de tri et en ressortiront sous formes de granulés. Le procédé consiste à fondre le produit, à le filtrer pour en faire sortir la matière pure, avant broyage. Ce granulat, racheté par des transformateurs, est réemployé en bacs ou tubes. Paprec accueillera aussi à Elven des papiers cartons qui seront séparés en fibres brunes et en fibres blanches. Ils resserviront dans les cartons ondulés, les papiers d'imprimantes ou d'essuie-tout. L'usine servira encore de centre de transfert pour les équipements électroniques ou électriques. En permettant de recycler au plus près, elle fera économiser des kilomètres de transports et du carbone.

Gabriel Simon

Lire la suite