23/12/2010
Liberté, un concept menaçé ?
Des pays proposent que l'ONU soit chargé de « maintenir l'ordre sur Internet » dont la Chine, l'Inde et l'Arabie Saoudite
Le conseil des Nations Unis pourrait réagir suite à l'affaire Wikileaks, le site polémique qui continue de publier quotidiennement des câbles forts embarrassants pour les diplomaties du monde entier.
Le conseil étudie en effet une proposition qui vise à créer un groupe de travail inter-gouvernemental dont le but serait d'harmoniser les efforts des décideurs pour "maintenir l'ordre" sur Internet.Cette proposition émane d'un groupe de plusieurs pays menés par le Brésil et composée de la Chine, de l'Inde, de l'Afrique du Sud et de l'Arabie Saoudite.
Des pays dont certains ont des antécédents avérés de censure, ou qui ont maille à partir avec des géants du Web, comme en témoigne actuellement le cas du gouvernement Indien qui somme Google de lui dévoiler les détails de chiffrement des comptes Gmail.
Les représentants du Brésil, ont, lors d'une réunion qui s'est tenue à New York, officiellement appelé l'ensemble de la communauté internationale à soutenir cette initiative. Une initiative qui n'a en revanche, selon leurs affirmations, aucune intention de "s'emparer" du réseau mondial.
Pourtant, cette proposition soulève des inquiétudes de plusieurs autres membres de la communauté internationale.
Les représentants de l'Australie, du Royaume-Uni, des États-Unis, de la Belgique et du Canada ont déjà fait part de leurs craintes. Ils soulignent que la création d'une tel comité pourrait écarter l'industrie de l'Internet (et plus largement le grand public) de la prise de décision concernant l'avenir du réseau.
Une affaire à suivre donc, qui soulève déjà - et aussi - de vives réactions sur la toile.
Nombreux sont les internautes qui s'offusquent de l'idée d'un Internet géré par un corps de régulation de l'ONU mené par la Chine ou l'Arabie Saoudite.
Source : le webcast de l'évènement du 21 décembre 2010