UA-69286360-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/02/2011

Le "frisson esthétique" à Portivy

Quel avenir pour la Maison d'Alice sur le port de Portivy ?
Ouest France du 9février 2011
va35_2366726_1_pre.jpg
La Maison d'Alice aujourd'hui et celle qu'elle sera peut-être un jour avec sa crêperie et ses deux logements.

S'écroulera ? S'écroulera pas ? C'est désormais la triste question que se posent riverains et touristes de passage sur le port de Portivy. Mais comment en est-on arrivé là ? Retour sur histoire.
Une maison construite en 1878
Cette maison, typique des constructions de la fin du XIXe siècle, fut habitée dès sa construction par la famille Lorec. C'était une maison d'habitation classique pour l'époque avec une petite basse-cour derrière pour les poules et les cochons. Les propriétaires y firent construire un four à pain, d'où la confusion qui s'en est suivie, racontant que la maison était alors devenue boulangerie. « C'est faux, expliquent les fils de l'actuelle propriétaire, Alice Noé. Ce four à pain n'était que pour l'usage de la famille ».

Une crêperie en 1975

La maison est acquise par la famille Noé en 1972. Alice tient déjà le Café du Port, toujours en activité, et c'est la famille qui va se charger de donner un petit coup de jeune à la maison et de la transformer en crêperie qui fonctionnera jusqu'en 1992.

Permis de démolir refusé en 2005
Les années sont passées, la maison n'a plus été occupée et s'est dégradée. La famille Noé a alors souhaité démolir la vieille maison pour implanter une nouvelle construction. Mais la commune et l'architecte des bâtiments de France ont refusé cette demande, arguant avec vérité que c'était la « dernière véritable maison de pêcheur du port ».

Un imbroglio qui va durerjusqu'à ce jour

S'ensuit alors une succession de démarches qui vont laisser à la maison le temps de s'abîmer. En 2005, un recours est déposé par la famille, refusé par le tribunal. En 2008, les associations locales de sauvegarde du patrimoine s'émeuvent et alertent les pouvoirs locaux sur « le cas de la maison d'Alice ».

La famille Noé propose, fin 2008, de nouveaux plans pour la déconstruction et la reconstruction de la maison à l'identique, en vue d'en faire une crêperie au rez-de-chaussée et deux logements à l'étage. Le projet semble séduire les uns mais pas les autres. La commune donne son aval, le dossier est validé.

Mais, un voisin procédurier, pas très heureux des travaux à venir au port va en 2009, trouver un vice de forme au projet : si le rez-de-chaussée devient crêperie, la loi oblige à la création de places de parking et il en manque une. La procédure est bloquée. Il intente alors un procès à la commune pour avoir délivré le permis de construire. Tous les projets se retrouvent bloqués jusqu'en 2012. D'ici là, la maison s'écroulera peut-être complètement, faisant perdre aux uns et aux autres un patrimoine commun...

Lire la suite