17/11/2010
La motivation au travail !
Quelles solutions pour pallier la pénurie de pompiers volontaires ?
Ouest France du 17 novembre 2010
De gauche à droite, M. Le Mélédo, Valérie Taconnet, Ange Le Guennec, Louis Buisson, Stéphane Marquetti, Gilbert Le Goff et François Dubois.
C'est lors de la réunion du Sivu pour le centre de secours qui a eu lieu mardi matin, une fois les affaires courantes traitées (réparations des douches, travaux à l'espace manoeuvres, etc.) que le sujet sensible a été mis sur la table, une fois encore, par Louis Buisson, le président du Sivu et Ange Le Guennec, le chef de la caserne.
Quel avenir pour le centre de secours de la presqu'île avec une pénurie de pompiers, pénurie déjà présente et qui va s'accentuer avec le départ de certains, gradés de surcroît.
Aujourd'hui, la caserne compte quatre pompiers professionnels et trente volontaires, ce qui peut sembler assez dans l'absolu sauf si l'on prend en compte qu'il faut des gens d'astreinte 7 jours sur 7 et 24h sur 24h.
Les entreprises privées ne veulent pas embaucher de pompiers volontaires
Le constat vient d'Ange Le Guénnec. « Il nous faut absolument de nouveaux volontaires qui peuvent se libérer en journée, et ici, dans la presqu'île nous n'avons pas d'autre choix que de nous retourner vers les deux municipalités. » À ce jour, Quiberon compte sept pompiers volontaires dans son personnel et Saint-Pierre-Quiberon, un.
Est-ce aux municipalités de pallier ce manque en embauchant des pompiers volontaires dans leurs effectifs ?
Les deux premiers adjoints des communes de Quiberon et de Saint-Pierre-Quiberon parlent d'une seule voix : « Ce problème, grave, dépasse la capacité des collectivités locales à embaucher du personnel. Le vrai problème est que les services de l'État ne fonctionnent pas correctement. À leurs décharges, ils en ont de moins en moins les moyens. C'est donc au sommet de l'État que l'on devrait se poser des questions. L'État ne peut pas se décharger une fois de plus sur les communes. Nous n'allons pas embaucher un soudeur pompier volontaire si nos communes ont besoin d'un électricien. Nous avons nous aussi des comptes à rendre. »Demander plus de professionnels au SDIS ?
Cela reviendrait, semble-t-il beaucoup trop cher. Il a donc été convenu de faire remonter la situation critique de la presqu'île au Sdis et au conseil général en insistant sur l'idée déjà évoquée que le Sdis pourrait verser une prime aux entreprises qui accepteraient d'embaucher des pompiers volontaires. L'opération resterait moins coûteuse et tout le monde serait gagnant.