11/04/2010
Premier prix de gestion, la Communauté du pays d'Auray !
Budget, le Pays se donne de l'air jusqu'en 2011
Télégramme de Brest du 10 avril 2010
Le Pays d'Auray a trouvé son budget pour 2010, sans provoquer de déchirements entre élus. L'équipe de la présidente Françoise Evanno peut souffler et s'attacher à blinder son Scot.
Manifestement soulagée, Françoise Evanno avait le sourire. Les élus du Pays d'Auray peuvent donc s'entendre autour d'un budget... Un consensus a été trouvé hier, qui ne chasse pas les nuages à l'horizon, mais permet à l'équipe de la présidente de se remettre au travail et de plancher activement sur son Scot (schéma de cohérence territoriale), retoqué par les services de l'État. Un Scot qui a d'ailleurs ouvert la séance du comité syndical du syndicat mixte du Pays d'Auray, plaçant sous le feu des questions (et des reproches) M. Baffert, chef du bureau de la législation et de l'urbanisme.
Deux hypothèses
Avec le budget 2010, le Pays devrait donc avoir les moyens de consolider son Scot. Ce n'était pourtant pas gagné, hier matin... «Nous avions envisagé deux hypothèses» confiait la présidente du Pays, qui devait en effet proposer une hausse de 60% de la contribution demandée aux 28 communes, portant la cotisation par habitant à 4,40€, afin notamment de financer les onze emplois prévus en 2010 au Pays. Une autre version, celle à «3,08 €» par habitant, avait été envisagée. Une hypothèse qui réduisait considérablement la voilure. Michel Jeannot, vice-président en charge des affaires financières, du tourisme et de la communication, présentait cette option: «Le premier budget augmente la contribution totale de 37.660€ soit une augmentation moyenne de 1.345€ par commune, (au total une contribution de 262.060€)». Une solution qui imposait de supprimer des actions existantes. «Le manque de moyens humains sur la mise en place du projet de Scot retardera de fait sa mise en oeuvre et ralentira les procédures d'urbanisme de chacun» avait prévenu Françoise Evanno.
«Effet d'aubaine»
Petit coup de théâtre: la vente annoncée de l'immeuble place Joffre à Auray, propriété du Pays, a alourdi les caisses de 230.000 €, directement injectés dans le budget. Le Pays aura les moyens de financer ses emplois, sans trop forcer la main (et le coffre-fort) des communes. «C'est un effet d'aubaine, pour un budget équilibré. Sans cela, on serait dans les choux» a commenté Yves Normand. Une solution temporaire, puisque, dans un même temps, le pays a creusé dans sa trésorerie, au risque de se retrouver sans moyens dans le futur. Pas tous sur la même longueur d'onde
«Nous utilisons la trésorerie pour investir» a ainsi confirmé Françoise Evanno. «Maintenant, il s'agit de regonfler le matelas qu'on avait, ou du moins, de lui redonner une petite épaisseur». Une augmentation de 16% sera tout de même demandée aux communes. Fin des hostilités entre élus? Pas tout à fait. La réunion d'hier a également été marquée par le départ de Jean-Michel Belz. «C'est un budget qui ne nous concerne plus. On monte dix projets à Quiberon, aucun n'est accepté. On fait notre piscine, sans aucune aide. Ce n'est pas ?gagnant-gagnant?. Je me demande ce que Quiberon fait au Pays» a lancé l'élu en claquant (provisoirement?) la porte.
Gwen Rastoll