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27/07/2010

Ah ! la bagnole !

A Quiberon, rue de Port-Maria piétonne, la colère des commerçants
Télégramme de Brest du 19 juillet 2010

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Vendredi soir, pour l'inauguration de l'expérimentation de la piétonisation de la rue de Port-Maria, il y avait comme un air de couvre-feu. Les rideaux de fer étaient baissés, les magasins fermés, et un comité d'accueil de commerçants en colère attendait les élus pour leur faire part de leur mécontentement. «Peu de dialogue, prévenus au dernier moment, pas de concertation, manque de respect, explique un commerçant, mais pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font», précise-t-il.

«Il fallait faire l'essai l'hiver»
Le vent de contestation qui souffle dans la rue de Port-Maria semble n'être qu'un début. «Horaires de fermeture contestés, perte de chiffre d'affaire, menace de licenciements, tout est fait pour casser le commerce en pleine saison, indique une commerçante. Si on voulait faire un essai, il fallait le faire en hiver, mais pas au dernier moment, j'ai dû mettre à mi-temps une jeune femme avec enfants». Le constat est simple: tous sont unanimes, la fermeture devrait se faire à 20h.

Le maire: «Rien n'est définitif»

Même la responsable du parking ne comprend pas: «plus aucun véhicule n'ose rentrer, la signalisation étant très mal indiquée, avec tous les risques que cela comporte». Interrogé, le maire Jean-Michel Belz s'explique: «La grande majorité des commerçants de la rue souhaitaient quelle devienne piétonne, et j'assume complètement ce qui a été décidé par la municipalité. Ce que je cherche, c'est développer économiquement Quiberon, et rien n'est définitif. Auray, Carnac, Souillac, La Tranche-sur-Mer l'ont fait, et cela fonctionne parfaitement. Avec un peu de bonne volonté de part et d'autre, nous trouverons ensemble une solution aux petits problèmes existants».

Carnac Zone piétonne, une pétition permet sa suppression
Télégramme de Brest du 26 juillet 2010
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Le 13juillet, la municipalité a mis en place une zone piétonne provisoire avenue Miln et allée du Parc (Le Télégramme du 14juillet). Trois jours après, les horaires ont été aménagés après qu'un commerçant se soit plaint de pertes financières. Samedi, une délégation était reçue par le maire, Michel Grall, puis un arrêté était pris et les panneaux signalant l'entrée de la zone étaient enlevés. À l'origine de ce revirement, deux gérants de boutiques: Frédéric Rousseau et Céline Tessier-Doyen. Une semaine après sa mise en place, ils ont demandé à leurs 47homologues de l'avenue Miln s'ils étaient pour ou contre la zone piétonne: 35 étaient contre, neuf pour et trois sans avis.

«Une avenue devenue déserte»

«Quand les piétons circulent au milieu de la rue, ils ne passent plus devant nos magasins», explique Frédéric Rousseau. «Depuis la mise en place des barrières, cette avenue, passage obligé de tous les touristes, était devenue déserte, témoigne un restaurateur voisin. Les commerces fermaient plus tôt, avec une incidence sur les revenus des employés». L'inquiétude gagnait aussi les propriétaires de locaux, certains commerçants leur ayant déjà annoncé qu'ils ne reviendraient plus l'année prochaine. «Il fallait vite arrêter les dégâts».

Un revirement «grotesque»

Jean-Claude Liger, exploitant de trois magasins est, depuis 2009, le président de l'Union des commerçants, qui compte 85 adhérents. «Lorsque Gwenhaëlle Cardiec, l'adjointe au commerce, m'a informé de ce revirement de situation, j'ai demandé à rencontrer le maire: j'attends toujours. Ce désaveu remet en question tous nos projets en faveur d'une redynamisation commerciale. L'UNC «avait demandé à la mairie une expérience de piétonisation de deux mois. Au bout d'une semaine, un arrêté contraire est pris suite à une pétition». Une décision jugée «grotesque» par l'exploitant, et prématurée puisqu'il lui semble difficilede tirer un bilan au bout d'une semaine. «La fréquentation était faible, certes, mais pas uniquement le soir. Et puis, il n'y a pas que l'aspect financier: la semaine dernière, les pompiers sont intervenus parce qu'une femme enceinte s'est fait rouler sur le pied par une voiture». Quant à la zone 20, le commerçant estime qu'«elle n'est pas assez matérialisée, les automobilistes ne la respectent pas». Jean-Claude Ligier laisse pointer son amertume face à cette situation: «je ne suis pas sûr de rester le président de l'UC. Quant à mes commerces, ils fermeront désormais à 20h, ce qui se traduira par la suppression d'un poste et demi».

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