18/11/2010
Les écolos prennent eux aussi l'avion !
Aéroport de Nantes, l'enquête publique sous haute protection
Télégramme de Brest du 18 novembre 2010
L'enquête publique pour le projet controversé de nouvel aéroport de Nantes a repris hier, à Notre-Dame-des-Landes, sous la protection d'un important dispositif de gendarmerie, après avoir été perturbée le 8 novembre par une manifestation d'opposants. Pour ce redémarrage, plusieurs dizaines d'opposants ont cherché sans succès à forcer un barrage constitué de trois lignes de gendarmes casqués qui ont fait usage de gaz lacrymogènes pour protéger le bungalow des commissaires enquêteurs installé dans la cour de la mairie, ont constaté des journalistes sur place. «Nous allons occuper le terrain - et ces enquêteurs - toute la matinée et j'invite tous les opposants à venir les voir, comme n'importe quel citoyen en a le droit», a déclaré le coprésident de l'Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport, Dominique Fresneau. Un par un, des manifestants mais aussi des citoyens non militants ont alors commencé à être reçus par les commissaires enquêteurs, accompagnés par deux gendarmes jusqu'à l'intérieur du bungalow. Quatre autres permanences hebdomadaires sont programmées dans le cadre de l'enquête sur le réaménagement foncier rural des communes concernées. Des registres doivent, en outre, être tenus à disposition des citoyens à la mairie de Notre-Dame-des-Landes. Prévu à une trentaine de kilomètres au nord de Nantes, l'aéroport, envisagé pour 2017, a été confié à un groupement mené par le groupe de BTP Vinci. Son utilité est contestée par les écologistes, notamment, et des riverains, qui s'inquiètent des nuisances et de la disparition de terres agricoles.