L'atelier du Monde ?
27/06/2011
Marx, aura-t-il sa place en Chine ?
On oublie trop souvent, que la concurrence internationale ne joue son rôle économique que lorsque les conditions de transport sont "efficaces" et "bon marché". La "containerisation" et la création de "porte-container" de grands volumes, dont une grande partie sont exploitées par des français, ont joué le même rôle que le réseau autoroutier et le 38 tonnes dans les échanges intra-européens !
L'enrichissement de la Chine se propage dans tout le pays par le développement de folie de "l'atelier du Monde" ! Et crée donc un marché "solvable" qui attire tous les investisseurs "malins" !
Mais "Marx" veille ! La "plus-value", qui profite aujourd'hui aux industriels américains et européens, reviendra un jour ou l'autre aux travailleurs chinois !
Qu'Adam Smith soit remercié ici : l'échange est toujours profitable aux deux parties !
24 heures sur 24 "les chinois" travaillent !
Le grand déménagement en Chine des industries occidentales s’accélère
Le Figaro du 27 juin 2011
La production industrielle chinoise a bondi de 40 % depuis 2008, l’europe et les États-unis accusent une chute de 9 %. Voilà la vraie crise.
L’opinion publique en a été d’autant plus émue qu’aux États-unis le nombre d’emplois s’est réduit de 139,779 à 139, 353 millions. Le modèle de “l’entreprise sans usine”, dont Apple est l’exemple emblématique, serait-il une impasse ?
Lors de son voyage d’apprentissage en Amérique latine et en Asie comme candidate à la direction du FMI, Christine Lagarde l’a constaté de visu, et ses hôtes n’ont pas manqué de le lui rappeler : la crise financière, économique et sociale « la plus grave depuis les années 1930 », selon la formule consacrée, est un phénomène exclusivement occidental. La Banque mondiale a publié tout récemment des chiffres ébouriffants qui en apportent la preuve.
La production industrielle a augmenté de 20 % dans les pays émergents depuis l’été 2008. La Chine remporte le pompon avec « un grand bond en avant » de 40 %, comme aurait dit Mao d’une telle performance. En revanche, l’industrie des pays avancés, États Unis et Europe principalement, affiche un niveau d’activité aujourd’hui encore inférieur de 9 % à ce qu’il était avant la « crise ».
Que l’économie mondiale soit en plein essor, la consommation globale d’énergie en témoigne également. Elle a pulvérisé tous ses records, progressant de 5,6 % l’an dernier. Un rythme sans précédent depuis 1973, l’année du premier choc pétrolier, souligne le Statistical Review of World Energy 2011 de la compagnie BP. La Chine figure comme le pays le plus vorace, absorbant 20,6 % de l’énergie produite dans le monde et devançant pour la première fois les États-Unis.
Il serait pourtant injuste et trompeur d’en déduire que les Chinois sont devenus les premiers pollueurs de la planète. En réalité, ils polluent pour le compte d’autrui, pour les clients du « made in China ». Selon l’environnementaliste Ken Caldeira, de la Carnegie Institution for Science, 22,5 % des émissions de bioxyde de carbone comptabilisées en Chine étaient déjà liés en 2004 à ses exportations de produits manufacturés. Or cette tendance s’est amplifiée, au fur et à mesure que l’empire du Milieu a augmenté sa part dans le commerce international, de moitié depuis 2004. Les entreprises étrangères y ont puissamment contribué en multipliant leurs implantations.
La Safe, l’agence gouvernementale chargée à Pékin de réguler le marché des changes, est la première à le reconnaître. Selon ses calculs, l’encours des investissements étrangers en Chine a doublé entre la fin 2007 et 2010, passant de 703,7 à 1 476,4 milliards de dollars. « On enregistre en particulier une vive accélération de la part de constructeurs automobiles qui veulent tous être présents sur un marché désormais le plus important de la planète, et c’est en train de devenir le cas pour l’ensemble des produits de consommation » , estime Michel Fouquin, conseiller au Cepii (Centre d’études prospectives et d’informations internationales).
C’est la première explication, la plus rassurante. Mais cette nouvelle vague d’investissements étrangers dans « l’atelier du monde » exprime aussi la recrudescence des délocalisations d’Europe et des ÉtatsUnis, avec pour principal objectif la réexportation. La question turlupine les observateurs. Le débat a été relancé outre-Atlantique début juin par Fareed Zakaria. L’éditorialiste vedette de Time Magazine et de CNN a comparé Apple et son sous-traitant Foxconn, entreprise à capitaux taïwanais, qui fabrique ses produits pour le monde entier dans la province de Shenzhen. « Designed by Apple in California, assembled in China » (conçu en Californie, assemblé en Chine), revendique fièrement la firme de Steve Jobs. Apple est devenue la deuxième capitalisation boursière au monde (299 milliards de dollars) juste derrière le pétrolier Exxon. Ses profits annuels, de 14 milliards de dollars, impressionnent bien plus que son chiffre d’affaires (65 milliards en 2010) ou le nombre de ses employés (46 600). Il se trouve que Foxconn affiche un volume d’affaires comparable (59 milliards de dollars), mais le fabricant d’Apple (et de bien d’autres marques) fait travailler un million de gens, dont la moitié à Shenzhen.
Ce qui a le plus frappé l’opinion publique américaine est l’annonce faite par Foxconn d’embaucher 380 000 personnes supplémentaires en 2010, avec en outre un projet d’investissement au Brésil de 12 milliards de dollars et 100 000 emplois à la clé. On s’en est d’autant plus ému qu’aux États-Unis le nombre d’emplois s’est réduit de 139,779 à 139,353 millions au cours de ces douze derniers mois, selon l’US Department of Labor. Le modèle de « l’entreprise sans usine », dont Apple est l’exemple emblématique, serait-il une impasse ?
Deux réponses opposées se dessinent outre-Atlantique. Celle, optimiste, du Boston Consulting Group (BCG), qui a réalisé une étude, « Manufacturing Renaissance », pariant sur une prochaine relocalisation des industries dans les « pays avancés ». L’inflation salariale dépassant 17 % l’an en Chine et la part des coûts de main-d’oeuvre dans la valeur d’un produit n’étant que de 30 % en moyenne, les écarts de prix vont se réduire comme peau de chagrin d’ici à 2015, prévoit le BCG.
Non, réplique Bill Gross, le président du fonds Pimco, observateur averti et influent de la mondialisation : alors que les États-Unis comptent 8,7 millions de chômeurs officiellement déclarés, « notre force de travail est trop chère et pas assez formée pour le marché mondial actuel » , estime-t-il. Et de prédire que « l’élection (présidentielle) de 2012 se disputera sur le terrain des créations d’emplois » . Il s’agit des États-Unis bien sûr.
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4 commentaires
Quelle vision du monde !
Il y a bien longtemps que "la philosophie économique" d'Adam Smith mort je vous le rappelle à toutes fins utiles en 1790 ne resiste plus aux faits économiques.
Quitte à évoquer les cendres d'un économiste, je vous propose de relire quelques ouvrages plus comptemporains de Murray Rothbard pour "mettre à jour votre logiciel de réflexion".
Procurez-vous une édition de "L'éthique de la liberté". Essayez d'en faire votre livre de chevet durant quelques semaines.
Si vous êtes aussi progressiste que vous voulez le faire croire vous, le retraité qui attendez des actifs de l'hexagone qu'ils travaillent plus que vous ne l'avez fait, vous comprendrez le monde un peu mieux.
0 ou 1, blanc ou noir c'est probablement vrai dans le monde informatique mais l'économie, la finance, la sociologie sont bien plus complexes que vous vous plaisez à l'écrire ou à le croire.
J'attends toujours vos explications au sujet du refinancement communal lié à la privatisation des campings de Kerhostin et du Rohu. A vous lire un jour peut être !
Les rappels économiques ne sont pas exhaustifs, bien entendu, mais ils montrent et démontent les mécanismes économiques, qui échappent au grand public ! A côté des problèmes de budget, il faut aussi se préoccuper de la "qualité" des prestations offertes par les camps de camping municipaux de Saint Pierre ! Les municipalités s'occupent aujourd'hui d'activités, qui n'ont aucun intérêt pour leurs contribuables et qui ne sont que les "scories" du passé ! Le "columbarium" et sa taille sont vraiment dans le coeur de métier d'une mairie, certainement pas l'hébergement en camping ! Pourquoi alors ne pas créer des hôtels municipaux, des restaurants municipaux, des supérettes municipales et tout le "saint frusquin" ... Nous ne sommes ici ni à Cuba, ni en Corée du Nord !
"la crise financière, économique et sociale « la plus grave depuis les années 1930 », selon la formule consacrée, est un phénomène exclusivement occidental. "
Il n'y a pas besoin de lire les livres des économistes pour le voir. surtout que depuis toujours, les économistes ceux ci ne rédigent leur théories et leurs modèles qu'après les évènements. Ces théories et ces modèles deviennent vite obsolètes.
La chine est un vaste pays où des centaines de millions d'esclaves travaillent,muselés violemments et tenus en laisse par des gens qui s'appuient sur les anciens appareils communistes pour les contrôler.
Ces aparatchiks utilisent aussi la dialectique communiste alors qu'ils ne le sont plus que de nom
Et cela au profit des nouveaux seigneurs et des grandes multinationales dont les actionnaires sont les nantis des pays pétroliers, les diverses mafias mondiales qui y ont blanchi leur argent sale et quelques nantis occidentaux.
Tout a été accéléré par les investisseurs des fonds de pension qui veulent des bénéfices accrus. Et ceux ci ne peuvent se faire que dans les pays comme la chine ou l'ouvrier est souvent du bétail.
mais là j'enfonce une porte ouverte car il y a belle lurette que c'est évident , même pour les arriérés provinciaux que nous sommes qui ne lisent pas les pages économiques.
N'importe comment si on regarde l'histoire du monde, les civilisations ont toujours eu une période faste suivie d'une décadence. Il semblerait que du point de vue du droit social et de l'économie, nous devenions lentement des pays en voie de sous-développement. La seule matière première qui nous reste c'est la matière grise que nous ne savons pas exploiter.
@Isa, pour les campings, certaines personnes ont acheté des maisons près des campings municipaux et maintenant ne veulent plus que les prolos de l'été leur polluent la vue !!!
Exactement le même principe que les citadins qui achètent une maison près d'une ferme et veulent ensuite faire tuer le coq qui les réveille trop tôt
Verbiage incantatoire.
Quid d'une démonstration chiffrée ?
L'intérêt évident actuellement consiste dans les ressources nettes générées par ces campings qui sont autant d'impôts en moins. C'est un fait irréfutable.
Je ne disconviens pas de la nécessité d'optimiser ces dites ressources.
Mais puisque vous avez l'ambition de changer un système qui vaut ce qu'il vaut pas autre chose de votre invention il serait logique voire souhaitable pour vos lecteurs d'argumenter financièrement vos dires.
A votre tableur et à lire vos chiffres et leur argumentation !
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