Les entrainements de Groupama à Brest !
31/03/2016
L'ENVSN est carrément mise de côté...La fin est proche !
Le Poulmic vaut bien Beg Rohu, Kerzauson contre Peyron... Les "foils" se sentent bien dans la rade de Brest pour la préparation de la coupe de l'America !
La marine française est à deux pas...
Saint Pierre Quiberon prépare son PLU "sur mesure" pour les 7 hectares de l'Ecole de voile !
Rade de Brest, le Poulmic prêt pour l'America's Cup
Télégramme du 31 mars 2016
Stéphane Jézéquel
La prochaine Coupe de l'America se disputera sur des AC50, de puissants catamarans équipés d'une aile rigide et de foils qui les soulèvent de l'eau, versions améliorées des AC 45 turbo (ci-contre).
En quête de mer plate pour s'entraîner, Groupama Team France, le représentant français de la prochaine Coupe de l'America (2017), s'est rapproché de la Marine nationale et du site du Poulmic qui abrite l'École navale. Le plan d'eau de la rade de Brest ressemble à celui des Bermudes !
Un p'tit air de Bermudes en rade de Brest ? Ce véritable paradis et pas seulement fiscal, y ressemblerait côté conditions de mer. Le Poulmic et la rade de Brest offrent un port et un plan d'eau abrités, du vent sans houle, des effets de côte et des conditions relativement proches du lagon bermudien où se dérouleront les épreuves... Les discussions sont engagées depuis plusieurs mois entre le Défi français et la Marine nationale qui dispose d'un site rêvé pour entraîner un catamaran volant.
Jusqu'en novembre Installé à la base sous-marine de Lorient, le défi français viendrait s'entraîner en rade de Brest dès cet été (août), jusqu'à début novembre. En recherche de mer plate, l'équipe abandonnerait la baie de Quiberon et les abords de Lorient pour glisser sur une mer moins formée, à l'abri de la presqu'île de Crozon, avec idéalement entre 10 à 20 noeuds de vent. Mais dès novembre, il faudra plier bagage pour rejoindre les Bermudes et plonger dans le vif du sujet avec le bateau définitif de la coupe. La prochaine Coupe de l'America se disputera sur des AC50, de puissants catamarans équipés d'une aile rigide et de foils qui les soulèvent de l'eau. Des monstres de technologie capables de dépasser les 45 noeuds (80 km/h), en volant.
La Marine prête à apporter son concours Du côté de Groupama Team France, on se dit particulièrement motivé pour rejoindre le site du Poulmic, afin de peaufiner les dernières évolutions du catamaran et les réglages sur une mer bien ordonnée. « Nous retrouverons des conditions de navigation très proches aux Bermudes », confirme Vincent Borde, le chargé de communication du Défi. Et à ce niveau, où le degré de performance se joue sur d'infinis détails, autant s'entraîner et apporter les dernières modifications techniques dans les conditions de mer les plus approchantes. Le Défi n'a pas une semaine à perdre dans son exigeante préparation. L'équipe recherche-t-elle aussi la discrétion de l'enceinte militaire du Poulmic ? « Ce n'est pas le but de la manoeuvre », assure-t-on, même si les ajustements technologiques en AC45 turbo généreront quelques petits secrets pour la version définitive de l'AC50. L'espace disponible devant le port du Poulmic (rénové cette année) est idéal pour accueillir l'équipe qui attend des compléments de réponse à certaines sollicitations techniques. La manipulation de l'aile rigide, à l'abri des vents dominants, devrait être confiée à un opérateur privé. Déjà très versée dans la compétition de haut niveau avec son grand prix de l'École navale, la Marine nationale se dit prête à apporter son concours au projet français. Des ajustements et des décisions provenant du sommet de l'État doivent intervenir dans les prochains jours.
L'Amiral à la maison Le Brestois Olivier de Kersauson, l'une des trois figures emblématique de ce projet, aux côtés de Franck Cammas et de Michel Desjoyeaux, ne sera pas mécontent de voir évoluer ce catamaran volant en rade de Brest. Un plan d'eau exceptionnel prêt à accueillir la quintessence de la voile de compétition. © Le Télégramme
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