Après Belle-Ile, le désastre prévisible à Quiberon !
02/09/2015
La "culture" cherche des mécènes... Les communes n'ont plus les moyens de financer les "extravagances" de notre époque...
A Quiberon, le "Louison Bobet" a une acoustique déplorable... Alan Stiwell en sait suffisamment pour noyer son public de décibels excessifs ! Alors "Boulez" dans la purée, merci Pascal Gallois... reste l'église de LocMaria...avec l'accord du Père François !
A Arradon, le Maire, expert-comptable, suffoque devant le coût d'une simple "lucarne" et ses spectacles, qui attirent beaucoup de monde. Il aimerait bien refiler le bébé à l'Agglo de Vannes et au Palais des Arts... et étaler ainsi les coûts de la culture...
Une commune de la presqu'île, Quiberon ou Saint Pierre, ne peut rivaliser avec Nantes et ses folles journées !
Alors, créer des "musicales", c'est fort courageux, mais trouver des mécènes, c'est plus raisonnable !
Musicales de Quiberon, rencontre avec Pascal Gallois
Télégramme du 2 septembre 2015
Pascal Gallois sera le chef d'orchestre des toutes premières Musicales de Quiberon qui rendront hommage à Pierre Boulez.
Les 19 et 20 septembre prochains, aura lieu à Quiberon la première édition des « Musicales », un rendez-vous avec la « grande musique » qui se veut ouvert à tous, pérenne, et d'excellence.
À l'origine du projet, aux cotés de la municipalité, un homme discret mais à la carrière prestigieuse, Pascal Gallois. Bassoniste, c'est un chef d'orchestre qui se produit sur les plus grandes scènes du monde, directeur du Conservatoire du Centre à Paris et maintenant directeur musical des Musicales de Quiberon.
Rencontre. Pourquoi avoir voulu créer un projet d'une telle envergure précisément à Quiberon ?
Pascal Gallois : Parce que j'ai toujours eu à coeur de partager l'excellence. Je suis originaire du Nord, d'un milieu amateur, et j'ai toujours gardé cette notion de partage et de rencontre. La grande musique ne peut être cantonnée à des lieux et des publics de prédilection. Ce beau projet monté en quelques mois avec Quiberon m'offre cette chance de partage ». Pourquoi autour de Pierre Boulez cette année ? Parce qu'il a 90 ans et qu'il a marqué l'histoire de la musique. Il a succédé à Léonard Bernstein comme chef d'orchestre du Philarmonic de New York. C'est aussi un homme que je connais bien. Je travaille depuis 34 ans à ses côtés, dans le monde entier.
Comment tenter le public quiberonnais ?
Nous avons créé un programme tout à fait accessible allant de Boulez à Beethoven en passant par Malher. Nous aménagerons l'espace Louison-Bobet de manière à installer une vraie proximité entre artistes et public. De même, le choix d'inviter la formation ICE qui viendra tout exprès de New York et se produira pour la première fois en France, va dans ce sens. C'est une formation jeune, brillante, et qui a soif d'échanges. C'est un peu comme si Quiberon se proposait de construire un pont musical entre la France et les États-Unis !
Pensez-vous attirer le jeune public ?
Nous allons tout faire pour ! Dès vendredi 18, collégiens et écoliers seront invités à venir assister aux répétitions. De plus, ils seront nos invités à tous les concerts puisque nous avons fait le choix de la gratuité pour les moins de 15 ans.
Nous voulons créer un festival pérenne tourné vers l'avenir. Franck Rossi de l'Ircam (Institut de recherche et coordination acoustique/musique) viendra spacialiser le son des concerts. Du jamais vu ici.
Un CD sera également enregistré lors du concert de New York en novembre que nous pourrons, grâce à Internet, retransmettre en direct à Quiberon.
Pratique
Les Musicales de Quiberon les samedi 19 et dimanche 20 septembre. Conférence de Jean-Pierre Derrien, producteur à Radio France, le 19 à 17 h 30, en ouverture. Réservation au 02.97.30.24.00 et www.concerts-boulez90.com Pascal Gallois, invité de France Musique, à 21 h 30 le lundi 7 septembre, pour les Musicales.
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/morbihan/quiberon/musicales-rencontre-avec-pascal-gallois-02-09-2015-10759156.php
La Lucarne à Arradon, vers une première fusion dans l'agglo ?
Télégramme du 2 septembre 2015
Catherine Lozac'h
Les liens entre le Tab et la Lucarne se renforcent avec notamment la programmation conjointe du spectacle LA Dance Project, à Vannes.
Au total, six des 18 spectacles de la saison arradonnaise se font en partenariat avec le théâtre de Vannes. Hier, la Lucarne présentait sa saison 2015-2016. Après le départ au début de l'été de la directrice, le maire d'Arradon,
Antoine Mercier, donne quelques pistes sur un avenir encore à définir.
Ouverte en janvier 2009, la Lucarne entamera vendredi 18 septembre sa huitième saison par sa traditionnelle soirée de présentation. Une saison concoctée par Mylène Humbert-Lucas (lire ci-dessous), qui vient de quitter la structure.
Le nombre de représentations et le budget restent dans la continuité des années précédentes (32 soirées et 80.000 € de budget artistique).
Mais qu'en sera-t-il pour la saison 2016-2107 ?
Une salle qui fonctionne Dans l'édito de la plaquette, le maire d'Arradon, Antoine Mercier, rappelle sa volonté d'un partenariat accru entre le centre culturel de sa commune et le Théâtre Anne-de-Bretagne (Tab). Une première réunion a déjà eu lieu avant l'été entre les élus des deux villes et la directrice du Tab, Ghislaine Gouby, qui a pris officiellement son poste hier. D'autres réunions sont prévues dans les semaines à venir.
Antoine Mercier ne cache pas que le budget de fonctionnement de 240.000 € de sa structure lui pose un problème.
Même si la salle fonctionne bien. La saison dernière, les spectacles ont fait le plein à 85 % et la Lucarne a accueilli près de 6.200 spectateurs. 40 % sont des Arradonnais, 20 % des Vannetais, 40 % des habitants de l'agglo. Antoine Mercier regarde donc vers la ville-centre voisine. « Nous prenons le temps de réfléchir. Il n'est pas question de devenir un sous-traitant du Tab, mais de bénéficier de son aura. La Lucarne est vouée à la culture », précise le maire, même s'il souligne vouloir aussi y développer l'activité associative.
Le forum des associations y sera d'ailleurs symboliquement accueilli pour la première fois. Opération pilote ?
Mais aujourd'hui, la Lucarne est labellisée par la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) comme Scène de territoire pour la voix et le théâtre musical. « Concrètement, c'est un soutien de 10.000 €. Ce n'est pas un enjeu financier », estime le maire.
Il n'entend pas pour autant faire une croix sur cette orientation de la salle. Alors quels choix ? Combien de dates réservées à une programmation professionnelle ? Faite par qui ?
L'équipe compte aujourd'hui trois salariés : une responsable communication et actions culturelles, une personne chargée de l'accueil et de la billetterie et un régisseur. Celui-ci resterait dans le personnel arradonnais.
Mais une équipe unique Vannes-Arradon n'est pas exclue. « Nous sommes à une charnière. Il y a une étape à franchir dans la synergie et la complémentarité », poursuit Antoine Mercier.
Dans sa feuille de route, la nouvelle directrice du Tab doit réfléchir à la dimension intercommunale du théâtre vannetais.
Le rapprochement avec la Lucarne sera-t-il une expérience pilote, alors que l'Agglo abrite cinq structures ayant des saisons culturelles autonomes ?
« Pour passer une convention, il faut être deux... », conclut le maire. Aboutir rapidement semble sa priorité, mais aucun objectif n'est fixé en terme de calendrier.
Le compte à rebours est néanmoins lancé pour la préparation de la saison 2016-2017. D'autant qu'Antoine Mercier le confirme : le recrutement d'un directeur pour la Lucarne n'est pas à l'ordre du jour.
En complément
Quelques clés sur la saison... Une présentation de saison. Pas de spectacle spécifique cette fois pour la présentation de saison, vendredi 18 septembre à 19 h 30, mais quelques mises en bouche.
Le conteur Achille Grimaud, qui revient le 6 octobre pour « Ligne de mire » sera présent, ainsi qu'Emma la clown (sans son nez), et sans doute l'alto Sacha Hatala de l'ensemble Calypso, proposé le 21 février en partenariat avec la nouvelle association des Musicales d'Arradon (remplaçante du 5 à 7 Musical).
Trois créations.
Cette année de transition ne permet pas à la salle de programmer pour l'instant des résidences d'artistes. En revanche, elle accueille trois créations. Le 7 novembre, Emma la clown et Catherine Dolto viendront se mettre en jambes à Arradon avec leur nouvelle conférence sur l'environnement, avant le théâtre du Châtelet à Paris. Très fidèles aussi à la Lucarne, les Sea Girls y reviennent avec « La revue » ou comment rester glamour en toutes circonstances. Enfin, c'est Arradon qui accueillera, le 3 février, la création du festival jeune public Prom'nons nous : « Le boucher », du théâtre culinaire, poétique et musical.
Coups de coeurs et gros coups.
Le 15 octobre, la Lucarne accueille pour la première fois l'orchestre de Bretagne avec une voix. Celle de Julie Robard-Gendre, en pleine ascension. L'occasion aussi d'entendre le violoniste Enrico Onofri, qui dirigera l'orchestre.
À noter aussi le 29 janvier, Hugh Coltman, dont l'album vient de sortir et qui sera accompagné par un pianiste de haut vol, Gaël Rakotondrabe. L'ancienne directrice avait deux coups de coeurs : le 27 novembre, « À la renverse », par le théâtre du Rivage, met en scène un très beau texte de Karin Serres. Et le 3 mars, dans le cadre d'un temps fort autour de la danse organisé par plusieurs salles du secteur, Arradon programme « 3Temps » du danseur Yvann Alexandre.
Les tarifs. La billetterie de la Lucarne a ouvert hier.
Les tarifs s'échelonnent entre 5,50 € pour les moins de 18 ans, et 25 € pour l'Orchestre de Bretagne. Le spectacle au Tab se fera aux tarifs du Tab. L'abonnement est ouvert dès quatre spectacles achetés.
Pratique Renseignement : tél. 02.97.44.77.37.
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