5 fruits ou légumes par jour ?
25/08/2015
Le "code 5 couleurs" doit mettre fin à la malbouffe !
L'étiquetage obligatoire avec la composition produit déjà ses effets, y compris sur les politiques marketing de la Grande Distribution ! Exit l'huile de palme, les édulcorants inutiles, les ajouts de produits neutres, donnant du poids à la composition...
Le passage au code "5 couleurs" risque de produire un "rééquilibrage" des recettes des industriels, vers une politique de "qualité nutritionnelle" !
Flambée des tarifs des fruits estivaux
Le Monde.fr du 19 août 2015
Des fruits plus chers, des légumes meilleur marché. Selon l'étude annuelle de l'association Familles rurales, publiée ce mercredi, le prix moyen des fruits a augmenté de 4 % cet été par rapport à il y a un an (3,48 euros contre 3,34), alors que celui des légumes a reculé de 2 % (2,10 euros, contre 2,15). Par canaux de distribution, acheter ses fruits et légumes sur les marchés revient toujours plus cher (51,84 euros) qu'en grande distribution (46,1 euros en hyper et supermarchés). Depuis 2007, et tous canaux d'achat confondus, les prix moyens des fruits ont grimpé de 10 %, ceux des légumes de 5 %.
Cidreries, l'année sera moins juteuse
Télégramme du 22 août 2015
Annie et Gilles Goalabré, dans le verger de leur cidrerie à Riec-sur-Bélon, ont planté une variété de pomme très amère: la « Marie Ménard ».
La récolte des pommes approche, et les arbres des vergers ne semblent pas très fournis cette année, en Finistère Sud. Quelles sont les causes ?
L'alternance, le climat, une mauvaise pollinisation...
Les cidriers du pays reviennent sur la question. Entre Quimperlé et Quimper, le constat est le même dans les cidreries : ce n'est pas une année à pommes. « J'ai beaucoup moins de fruits que l'année dernière », confirme la propriétaire de la cidrerie du pays des Avens, à Névez.
Pareil à la distillerie des Menhirs, à Plomelin, qui enregistre moitié moins de pommes cette année. Difficile de faire mieux que l'année dernière, pour les cidreries finistériennes aux récoltes 2014 plutôt juteuses.
La cidrerie « Au pressoir du Bélon », à Riec-sur-Bélon, produit un cidre à partir d'une cinquantaine de variétés de pommes, dont la Kermerrien de Clohars, au goût doux-amer bien adapté au cidre. « L'an dernier, ça allait pour nous, les arbres étaient plus chargés », observent Gilles et Annie Goalabré, les gérants. « Certains vergers ont des pommes, des années où nous en avons moins.
Dans les mêmes endroits, il peut y avoir des décalages. À cela s'ajoutent les éléments climatiques au moment de la floraison. Nous, on voit bien qu'on en a beaucoup moins ».
Repos des arbres ou climat ?
Plusieurs facteurs expliqueraient cette tendance. Le phénomène de l'alternance, tout d'abord. Une année sur deux, les pommiers entrent en repos végétatif.
C'est ce qui explique que dans certains secteurs du Morbihan, l'année dernière, il n'y avait pas de fruits. Côté Finistère, au contraire, 2014 était une belle année. D'où la tendance moins à croquer en 2015. Une petite année aussi pour la cidrerie « Manoir du Kinkiz », à Quimper, qui avait enregistré trois bonnes années de suite. « Il fallait s'attendre à ce repos végétatif », admet Morgan Seznec, assistante commerciale dans cette cidrerie.
Mais le temps n'a pas été idéal pour la pollinisation cette année, d'après les cidriers. Les pommiers fleurissent autour du 8 mai, période où le vent et la pluie ont pu dissuader les abeilles de bien travailler.
À cela s'ajoutent les grosses chaleurs de juin, et le stress occasionné aux pommiers. « Pour des pommes sucrées, il faut du soleil mais aussi de l'eau, sinon on aurait des pommes dans le sud de la France ! », reprend Gilles.
Pas de pépin
« Cela nous plairait bien de faire du cidre un an sur deux », plaisante Gilles, avant de reprendre : « on est bien obligé de produire ! ». En effet, leur cidre connaît depuis quelque temps une certaine notoriété, avec une demande constante chez la clientèle de passage et les professionnels. « Je ne me vois pas dire à une crêperie cliente depuis 15 ans que je n'ai plus de cidre ! ».
Heureusement il y a les stocks de l'année dernière, et puis si les pommes viennent réellement à manquer, les producteurs s'entraident, et achètent parfois au voisin qui connaît une meilleure récolte.
Les cidriers nous rassurent, ils ont toujours « de quoi boire un coup ».
Du côté de Rédéné, Marc Frocrain garde le moral, dans sa ferme cidricole de 4 hectares « Des Bouteilles à l'Amère » : « ça s'annonce pas mal pour l'instant. Je n'avais presque pas de pommes l'année dernière ». Récoltées autour du mois octobre, ou dès mi-septembre pour certaines cidreries, les pommes seront ensuite pressées et fermenteront en cuve tout l'hiver, jusqu'à la mise en bouteilles entre janvier et juin, selon le pommage.
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Le Haut Conseil de la Santé Publique recommande le code nutritionnel à 5 couleurs
LSA du 24 août 2015
CAMILLE HAREL
Le code nutritionnel à cinq couleurs (vert, jaune, orange, rose, rouge), basé sur un modèle britannique et prôné par le professeur Serge Hercberg dans son rapport, est considéré comme le plus pertinent pour le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP).
Le HCSP recommande le code à 5 couleurs pour l'étiquetage nutritionnel
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Dans le cadre du projet de loi santé de Marisol Touraine, dont un volet concerne la lutte contre l’obésité, des réflexions sont menées depuis plusieurs mois pour la mise en place d’une information simplifiée sur la qualité nutritionnelle des denrées alimentaires. L’idée est d’aider les consommateurs à choisir les denrées les plus adaptées à leur santé. Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a ainsi décidé de recommander le code à cinq couleurs (vert, jaune, orange, rose et rouge), basé sur le modèle britannique et prôné par le professeur Serge Hercberg dans son rapport. Ce nouvel étiquetage, complémentaire et facultatif, dont la version finale n’a pas encore été arrêtée, rencontre des résistances dans le milieu industriel et de la grande distribution.
Un code complémentaire
L’adoption du code à 5 classes complète les autres indications (calories, lipides, glucides…), écrites en petit que de nombreux consommateurs ont du mal à interpréter. Par ailleurs, selon certains experts favorables au code couleur, ce système permettra aux industriels de modifier plus facilement la composition de leurs aliments afin d’améliorer la qualité nutritionnelle de leur produit.
L’Ania toujours opposée
En revanche, l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) continue de maintenir son opposition sur un dispositif d’étiquetage nutritionnel simpliste reposant sur un code couleur et une approche médicalisée de l’alimentation. Elle réaffirme son attachement à la prise en compte de la taille de la portion, des occasions et des fréquences de consommations, des associations d’aliments pour l’élaboration d’un système d’information nutritionnelle pertinent. « Le débat actuel sur l’information nutritionnelle est très important. Nous devons éviter l’écueil de le réduire à 5 couleurs. Des expérimentations en conditions réelles sont indispensables pour construire un dispositif adapté et efficace », confie Jean-Philippe Girard, président de l’ANIA.
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