La queue dans les tribunaux de commerce français !
31/07/2012
La procédure de redressement judiciaire est le "début de la fin"...
La vraie "crise" de compétitivité de notre industrie française éclate au grand jour et atteint désormais de nombreux secteurs de l'économie : le poulet avec DOUX, l'équipement naval avec PLASTIMO, la construction de bateau avec STX et le transport naval avec CGM CMA, la distribution de la Presse avec PRESTALIS...
Tout ceci rien que dans le département du Morbihan ! Vous multipliez par 100 et le tableau "national" est vraiment impressionnant !
Le jeu de dominos risque d'engendrer chez les sous-traitants des effets à la baisse d'activité, donc à terme des dépôts de "cessation de paiement" devant les tribunaux de commerce.
Dans la procédure commerciale la cessation de paiement est le départ d'un jugement hautement probable de redressement judiciaire, qui en termes courants veut dire, mise à l'écart des dirigeants sous la botte d'un mandataire de justice, 6 mois d'épreuves épouvantables où le mensonge est l'arme absolue, recherche de repreneurs, qui verseront 10% de la transaction de reprise au mandataire de justice... la transformation en "liquidation judiciaire permet à tous les parasites entourant les tribunaux de commerce de pratiquer l'achat à bon compte : promoteurs immobiliers, concurrents, petits dealers...
Le personnel attend lui des indemnités confortables du fond de garantie des salaires et joue la concurrence quand la compétence est recherchée...Le "petit" personnel défile derrière les drapeaux syndicaux dans le désespoir absolu...
Avec l'arrivée d'un gouvernement de "novices" le 6 mai 2012, la confiance en l'avenir est "plombée" !
L'économie se meurt sans perspective d'avenir !
Social à Lorient, les Plastimo refusent de couler
Télégramme du 19 juillet 2012
Une centaine de salariés de l'entreprise Plastimo ont manifesté, hier matin, dans les rues de Lorient, avec l'espoir de lasauvegarde de leurs emplois. Ambiance.
Mercredi, 11h. C'est dans une ambiance bon enfant que l'on se pare de gilets de sauvetage devant les grilles de l'entreprise Plastimo, à Keroman. Certains testent leurs sifflets d'alerte pendant que d'autres s'attachent à faire vrombir les cornes de brume. Les casseroles résonnent, la sono mobile laisse s'échapper la «Bella ciao», le chant des partisans italiens. Sourires et boutades trouvent leur place dans le cortège qui se prépare. Et pourtant, l'avenir de cette petite centaine de salariés de l'entreprise demeure des plus incertains.
«On ne veut pas mourir»
Les candidats à la reprise du groupe Navimo, propriétaire de l'entreprise Plastimo et placé en redressement judiciaire le 25mai dernier, se sont manifestés, pour des propositions de reprises partielles. Une dizaine des 149emplois de Plastimo Lorient serait conservée, à lire l'offre la plus optimiste. «Un gros gâchis», pour Bertrand, salarié depuis cinq ans sur le site lorientais. «Il faut que l'on fasse beaucoup de bruit! lance un meneur dans le mégaphone. Il faut que l'on nous entende! Qu'ils entendent que l'on ne veut pas mourir!» Le long du parcours, les manifestants recueillent les soutiens des passants et chalands du marché de Merville. Les commerçants ne sont pas en reste. Mais certains, fatalistes, jugent qu'il est déjà «trop tard» pour défendre ces emplois aujourd'hui menacés. «Nous sauvons des vies en mer, alors sauvez nos emplois!», trouve-t-on comme réponse dans la colonne de manifestants.
Ces naufragés de Plastimo
Sur les coups de midi, après un rapide passage en centre-ville, direction la sous-préfecture pour une mise en scène des plus étonnantes. Radeau de sauvetage arrimé aux grilles du bâtiment et gilet de survie autour du cou, Thierry, chef de projet, et son équipe de comédiens improvisés reproduisent la scène du tableau du «Radeau de La Méduse» devant les regards des policiers en faction. «Comprenez l'analogie tellement énorme entre cette oeuvre et ce qui nous arrive». Thierry sort de sa poche un imprimé issu d'internet: «La Méduse s'est échouée le 2 juillet1816. 147 personnes durent se maintenir à la surface de l'eau sur un radeau de fortune. Et seuls quinze embarqueront le 17 juillet à bord de l'Argus. Cinq encore mourront après leur arrivée au Sénégal». Dans certains cas, mieux vaut en rire... Une délégation a été reçue en sous-préfecture. «Notre objectif: mettre la pression sur les services de l'État, affirme Gilles LeRoch, délégué à la CGT. Monsieur De Ribou, commissaire à la réindustrialisation de la région Bretagne, a eu vent de notre relance par téléphone. Il a affirmé y répondre très rapidement. Aujourd'hui, on veut du concret, pas de réponse bateau».
Laura Bourgault et Rémi Le Lez
Navimo, nouveau sursis jusqu'au 23 août 2012
Télégramme du 28 juillet 2012
Le tribunal de commerce de Lorient a offert, hier, un nouveau sursis au groupe Navimo, et aux 149 salariés de Plastimo à Lorient. En attendant la prochaine audience, le 23août, tous espèrent voir l'arrivée d'un repreneur ambitieux.
Deux mois après le placement en redressement judiciaire du groupe, une grosse cinquantaine de salariés de Plastimo ont à nouveau fait le pied de grue hier matin devant le tribunal de commerce de Lorient, avec le renfort d'une poignée de représentants CGT de la SBFM. «La boule au ventre» pour certains, «sans illusions» pour d'autres. L'enjeu de cette audience: éviter une liquidation judiciaire immédiate, et obtenir un nouveau sursis. Le temps, peut-être, que d'éventuels repreneurs formulent des offres plus acceptables que les quatre parvenues à l'administrateur judiciaire, et qui proposent seulement la conservation d'une dizaine de postes sur Lorient.
«On n'intéresse personne»
«On ne comprend pas», lâche une salariée. «On a une entreprise avec un savoir-faire, une marque, une renommée mondiale. Et on n'intéresse personne, pas mêmes les politiques, visiblement. À croire que les autres attendent qu'on crève, pour éliminer tranquillement un concurrent». Seuls ces deux salariés de Saint-Herblain semblent optimistes (lire par ailleurs). «On a la chance d'avoir une offre de reprise intéressante, sans casse sociale. Mais on ne sait pas si elle aboutira, on reste prudent. Et on pense aussi aux collègues lorientais qui n'ont rien. C'est incompréhensible». La donne sera peut-être différente le 23août prochain, date de la prochaine audience au tribunal de commerce. L'autorisation de poursuite d'activité, dans le cadre du redressement judiciaire, est bien maintenue jusque la fin novembre. Mais le tribunal étudiera dès le mois prochain les offres de reprise du groupe et de ses entités, ou pourrait prononcer une liquidation judiciaire, si la trésorerie s'avérait insuffisante.
«Pistes étrangères»
Il reste donc moins d'un mois pour voir aboutir des offres de reprises acceptables pour les différentes entités du groupe. «C'est la priorité», confie Albert Journo. «On n'a pas dit notre dernier mot, et il y a des contacts. Peut-être que les étrangers n'avaient pas bien compris la procédure, et ce nouveau délai doit leur permettre de présenter des offres intéressantes». «Du vent», pour Gilles LeRoc'h (CGT). «Qu'il nous donne le nom de ses contacts à l'étranger, s'il en a. Et ne me faites pas croire qu'il n'y a pas un industriel breton en bonne santé, qui aime la mer et qu'on ne pourrait pas intéresser quand même!».
«Au bout du rouleau»
Pour beaucoup de salariés, ce nouveau sursis n'est même pas un soulagement. «On est au bout du rouleau: aujourd'hui, on se fait envoyer ch... par des clients qui ne sont pas livrés alors qu'on a toujours bien fait notre boulot, et qu'on est les victimes d'une course au profit. Honnêtement, certains préfèreraient qu'on leur dise que ça ferme demain plutôt que d'être baladés de cette façon». Plus mesuré, Jean-Louis Milès (CGC), disait hier espérer simplement que ce nouveau délai «permettra de sortir par le haut. On a encore un peu d'espoir. Après, que la solution soit française ou pas, tant que l'emploi est sauvé, elle sera la bienvenue». Selon lui, plus d'une soixantaine de demandes d'informations sur le dossier ont été formulées par des industriels ou investisseurs ces derniers mois. La semaine prochaine, les salariés de Plastimo partiront donc en vacances sans savoir ce qu'il restera de leur entreprise à leur retour. En attendant, les représentants syndicaux promettent une «veille» sur le dossier et l'outil lorientais. Une délégation sera d'ailleurs reçue par le Préfet du Morbihan lundi, à 11h30.
Pierre Chapin
Distribution des journaux, vers un nouveau sursis pour Presstalis
Les Echos du 31 juillet 2012
Fabienne Schmitt
Les éditeurs vont demander aujourd'hui au tribunal de commerce de prolonger de deux mois la mission de mandataire ad hoc confiée à Laurence Lessertois. Celui-ci devrait accepter, permettant à Presstalis d'échapper au dépôt de bilan.
L'autre messagerie de presse, la MLP, ne contribue qu'à la distribution des magazines et non des quotidiens. - arnaud poilleux/les
La messagerie Presstalis, qui distribue 75 % de la presse française, devrait échapper une nouvelle fois au dépôt de bilan. Alors que la mission de mandataire ad hoc confiée à Laurence Lessertois est arrivée à échéance hier, les éditeurs de presse vont demander aujourd'hui au tribunal de commerce de Paris, de la prolonger jusqu'au 30 septembre prochain. Sauf coup de théâtre, celui-ci devrait l'accepter même si c'est la deuxième prolongation qu'il prononce en deux mois. A l'origine, cette mission devait prendre fin le 15 mai dernier. Mais les parties ne sont pas parvenues à finaliser un accord sur le financement de la restructuration de Presstalis, en graves difficultés. La messagerie affiche des pertes d'exploitation de 30 millions d'euros en 2012.
Plusieurs soulignent des « avancées » dans les discussions ces derniers jours, le principal point de blocage se situant au niveau de l'aide financière devant être apportée par l'Etat. Le besoin de financement de Presstalis atteint près de 200 millions d'euros sur quatre ans, dont environ 120 millions seraient nécessaires pour la suppression d'un millier de postes sur un total de 2.500. « Les pouvoirs publics proposent pour l'instant moins de 20 % des financements, indique une source proche du dossier. Ce n'est pas suffisant. Lors du précédent plan de 100 millions d'euros en 2010, l'Etat avait pris la moitié. »
Les éditeurs ont deux mois pour tenter d'obtenir plus, alors que la crise économique bat son plein et qu'ils ne sont pas tous seuls à solliciter le gouvernement. Ils ont, eux, déjà pris des engagements. Parmi ceux-ci, figure la participation à une augmentation de capital portant sur 0,5 % des ventes de la messagerie (environ 7 millions d'euros), conformément aux préconisations du rapport Rameix. Ils ont aussi accepté d'augmenter les barèmes, ces tarifs facturés aux éditeurs par les coopératives de presse pour leur distribution. La hausse préconisée par le rapport Rameix atteindrait 2 points, ce qui représenterait un apport de 30 millions pour Presstalis. Les éditeurs souhaiteraient cependant la limiter à 1 point. Au-delà, d'autres mesures avancent, qui vont permettre d'aider à redresser la filière. Le Conseil supérieur des messageries de presse (CSMP) a adopté en fin de semaine dernière la réorganisation du réseau des dépôts de presse, qui devraient passer de 140 à 63, soit une économie de 22,4 millions d'euros annuelle à diffusion constante. Il reste à définir le coût de cette mesure, qui entraînera forcément des restructurations de personnels.
Enfin, le CSMP (qui compte 20 membres dont des éditeurs) a mis en consultation publique il y a quelques jours le rapport Mazars rédigé par Marc Schwartz sur l'élaboration d'un mécanisme de péréquation (lire ci-dessous). Il s'agit de faire participer les Messageries Lyonnaises de Presse (MLP) au financement de la distribution des quotidiens, aux côtés de Presstalis. MLP contribue aujourd'hui à la distribution des seuls magazines, qui est beaucoup moins coûteuse, ce qui pose un problème de concurrence vis-à-vis de Presstalis. Ayant moins de charges, elles peut pratiquer des tarifs plus attractifs et, du coup, les clients de Presstalis quittent la messagerie pour MLP. Reste encore à faire accepter l'idée aux MLP. D'après nos informations, l'Etat se montrerait très volontaire sur ce dossier, proposant, en cas de refus, d'inclure la péréquation dans la future loi de Finances pour 2013.
7 commentaires
C'est cela la France socialiste depuis 1981, tout est pourri par cette ideologie. maintenant nous regressons et ce n'est pas l'immigration qui sert d'assise electorale auà l'UMPS qui va arranger les choses. Regardez l'état de votre ville: c'est cela le socialisme : rues defoncées, aucunes perspectives, le gaspillage des impots...
Maintenant il font les poches de ceux à qui il reste quelque chose grâce au travail, au merite, et à la chance.
Le socialisme c'est la misère annoncée.
Il faut les degager à tout prix, ou... partir ailleurs.
cher monsieur jean Berty hennel
je suppose que vous avez des renseignements de première main
le gouvernement de novices était il donc au pouvoir lorsque l'entreprise Berty président Jean Hennel de condiments s'est retrouvée en difficulté pendant 10 ans et a dû cesser son activité.
par ailleurs monsieur rohu, le gouvernement de gauche a dirigé de 81 à 86, (Chirac fut ministre de cohabitation donc la droite décidait) de 88 à 93 car lors de la 2ème cohabitation balladur dirigeait et il n'était pas de gauche . depuis 95 nous avons eu 3 mandatures de droite
Alors de 1959 à maintenant, la gauche a dirigé 10 ans sur 53... et pas du tout ces dernières 19 années et l'entreprise Hennel en difficulté pendant une mandature de droite a quand même fermé ses portes.
Gouvernements de gauche et de droite en europe, ils sont tous dans la merde car ils sont très semblables en fin de compte et le pouvoir est ailleurs car la crise est mondiale a cause de super mega capitalisto-communistes (les chinois aussi n'est ce pas) qui s'entendent très bien pour nous tondre la laine sur le dos.
Johan à la présidence ! Le roi des cons a enfin trouvé un slogan, qui sonne ! Seul inconvénient : sa myopie dépasse ses capacités intellectuelles...
Reprends-toi, Jean-Berty, tu dérapes grave!
Cher petit noeud-noeud-leu, vous allez me faire voter à gauche la prochaine fois car vous ne semblez pas savoir compter. 10 ans sur 53 !!!
En tout cas accuser le gouvernement actuel de ne pas avoir règlé la crise que la droite n'a pas pu règler en 19 ans est vraiment idiot.
En revanche je reproche à la gauche d'avoir été élue sur des mensonges. Il est évident qu'on entre dans une période de grosses restrictions. Et les gens qui ont cru le contraire sont AUSSI des idiots, qu'ils aient voté à droite ou à gauche.
Cette gueguerre gauche droite ne peut que faire du mal à notre économie.
Mais dans votre égoisme forcené, cela vous est égal de voir les files s'allonger devant les restos du coeur, tant que vous pourrez pérorer sur la plage du Rohu ou sur le port de plaisance sans voir les sourires ironiques de ceux que vous ennuyez prodigieusement.
je vais m'amuser un peu : vous m'avez traité de roi des cons:
C'est celui qui dit qui yest !!!
mdr petit nenel !!
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