Préfet et Préfet de Région ?
21/11/2011
La "pêche à pied", une coutume ou un droit ?
Demandez à un parisien de passer son samedi à ramasser des coquillages sur les rives d'Achères, il vous traitera de "carbonisé" ! Demandez à un habitant du Morbihan, de renoncer à la "pêche à pied", il vous traitera de parisien...
Alors interdire la pêche à pied dans un rayon de 15 mètres des cultures marines... Le Préfet du Morbihan a crû bien faire en protégeant les travailleurs de la mer (les rescapés, car ils ne représentent plus grand chose dans le marché du travail) en écartant des "tables" le péquenot peu scrupuleux, plus gourmand qu'une dorade...
Une "coutume", non transcrite dans le droit français, est-elle un motif de recours devant le tribunal administratif pour contester une décision préfectorale ? Doit-on favoriser le "touriste" plutôt que le "travailleur" ? Un vrai sujet de société "bretonne"...
Dans la panoplie du parfait "couillon" de service il faut ajouter la hausse annuelle des tarifs de port des sociétés d'économie mixte, la Selor et la Sagemor et le rejet des boues du Scorff, qui empêche DCNS de faire manoeuvrer les "FREMM" en construction !
La pièce a son décor, quel sera le "dénouement" ?
Pêcheurs-plaisanciers du Morbihan, un recours auprès du préfet de région
Télégramme du 21 novembre 2011
Le comité départemental de la Fédération nationale des pêcheurs plaisanciers et sportifs de France a tenu son assemblée générale samedi, à Larmor-Plage. Dans le collimateur des pêcheurs plaisanciers l'arrêté préfectoral interdisant la pêche à pied de loisir dans le département, 15 mètres autour des cultures marines. «On ne peut pas accepter que cette interdiction soit réservée aux seuls pêcheurs plaisanciers», s'indigne Alain Bayaert, président du comité. «Le Morbihan est truffé de parcs à huîtres. Les gisements pour la pêche à pied sont de plus en plus restreints». Les pêcheurs plaisanciers y voient la volonté des professionnels de s'accaparer les gisements et crient à la discrimination. Le comité va déposer un recours auprès du préfet de région, pour demander l'abrogation de l'arrêté.
Les boues du Scorff aussi dans le collimateur
Autre sujet de mécontentement: les redevances portuaires pratiquées par la Sellor et la Sagemor, gérantes des ports de plaisance du Morbihan. «Ils font fi de la réglementation existante en augmentant, sans justification, les redevances portuaires chaque année de 2 à 3%», protestent les pêcheurs plaisanciers. Enfin, le comité départemental entend bien se battre contre le projet soumis actuellement à enquête publique d'immerger, au large de Groix, les boues de dragage du Scorff aux abords de DCNS. «Si l'autorisation est donnée à DCNS d'immerger ses boues, nous contesterons la décision devant le tribunal administratif», prévient le président.
3 commentaires
les ostréiculteurs se sont acapparés de la baie de Quiberon depuis des années en agrandissants la surface de leurs parcs et en diminuant automatiquement la surface pour les amateurs,ils ont introduits des huitres trangéniques,par millions,pendant des années ils ont gagnés un fric fou,il suffit de voir leurs villas,voitures(4+4,mercédes,bmw,audi),maintenant ils en paient les pots cassés,avec la mortalitée des huitres,çe n'est pas moi qui vais les plaindre,ils ont voulus jouer avec le feu,ils ont perdus,"Bastas"
Le préfet a sans doute "cru" bien faire mais ça m'étonnerait qu'il ait "crû". consulte un dico, ça t'occupera!
L'interdiction de la pêche à pied de loisir à moins d'une certaine distance des parcs de conchyliculture (et pas seulement d'ostréiculture) existe déjà sur les côtes de nombreux départements. La distance d'interdiction est parfois de 25 m (Oléron), parfois seulement de 10 m (Presqu'île de Guérande)…
Donc, pas de quoi fouetter un chat. Sauf pour des associations comme la FNPPSF qui s'accrochent à "des valeurs et des droits" d'un autre temps. Un peu comme si une association d'automobilistes français revendiquait des valeurs et des droits leur permettant de rouler à 130 km/heure sur les petites routes départementales.
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