La mer, encore la priorité des élus ?
27/09/2010
Réunion des villages, pas davantage de mouillages à Portivy
Ouest France du 27 septembre 2010
Une quinzaine de personnes assistaient vendredi soir à l'avant dernière réunion avec les habitants des villages. Il était cette fois question de Portivy.
Une quinzaine de personnes assistaient vendredi soir à l'avant dernière réunion avec les habitants des villages. Il était cette fois question de Portivy. Comme à chaque réunion, l'équipe municipale a commencé par évoquer l'actualité de la commune et les travaux en cours.
De nombreuses incivilités. Parmi celles-ci, il a été demandé pourquoi les sacs Vacances-propres avaient été supprimés au port de Portivy. Réponse : parce que les pêcheurs s'en servaient de poubelles pour les déchets de leur pêche et que ni les employés municipaux ni les riverains n'étaient là pour en faire les frais. La difficile circulation rue du Port et rue de Basse Corvec à cause de la multiplication des stationnements a été évoquée, en particulier pour cette dernière, bouchée en été.
Interdiction de brûler ses déchets verts. Suite à la demande d'un riverain qui souhaitait pouvoir continuer de brûler ses déchets verts, le maire a rappelé qu'elle ne faisait qu'appliquer les règles des services d'incendie du Morbihan : interdiction de brûler feuilles mortes, herbes tondues et tailles de petites haies.
Éclairage public pour les rues du Fozo et de Beg en Aud. Un riverain a demandé si une extension des réseaux d'électricité était prévue pour ces rues isolées et pourtant très fréquentées en saison. François Dubois, premier adjoint a expliqué qu'il connaissait le problème mais que le prix pour éclairer ces quelques maisons (avec enfouissement des fils) était exorbitant, à savoir 30 000 €, le budget annuel d'éclairage de la commune.
Pas de mouillages gérés par la commune au Fozo. François Dubois a tout d'abord fait un état des lieux : à ce jour, la commune gère deux ports : le Port d'Orange et celui de Portivy. Tous les autres bateaux mouillés en dehors de ces zones dépendent uniquement du Domaine public maritime.
En ce qui concerne les mouillages du Fozo et face à Saint Joseph, un recensement de l'utilisation du domaine public a été fait par les agents de l'Etat. Les propriétaires des bateaux ont été contactés et ont dû s'acquitter d'un droit de mouillage, et non d'une amende.
Extension du port d'Orange. Devant le manque chronique de mouillages officiels, les services de l'Etat ont réfléchi à créer des autorisations supplémentaires mais ont dû y renoncer faute de possibilité de gestion sur place. La commune a alors envisagé de le faire avant de se rétracter devant la complication des acteurs en présence : Conservatoire du Littoral, Natura 2000, Ligue de protection des oiseaux... Par conséquent, aucune évolution n'est à prévoir du côté de Portivy. Les mouillages forains seront régulièrement contrôlés, les propriétaires contactés, contrairement au côté Baie, ou là, une extension du Port d'Orange verra bientôt le jour.
Portivy, les mouillages au coeur des préoccupations
Télégramme de Brest du 27 septembre 2010
C'était au tour des Portiviens de poser leurs questions à la municipalité, vendredi soir. Les sujets abordés ont été très variés, avec l'enfouissement des réseaux, la gestion des mouillages et l'entretien des haies et chemins. Comme c'est le cas maintenant à chaque réunion, le maire, Geneviève Marchand, a ouvert l'assemblée par un tour d'horizon des prochains aménagements, notamment ceux du coeur de ville. La priorité qui sera donnée aux piétons et au vélo a été rappelée, ainsi que la réalisation complète de nouveaux trottoirs. Plus spécifiques à Portivy, quelques réclamations ont été notées concernant les emplacements des chicanes dans l'avenue de la Mer. Des problèmes de circulation ont été évoqués dans la rue du Port et des panneaux ont été demandés pour la rue du Renaron. Concernant des haies mal taillées et des difficultés de passage dans le chemin Iliz-Coz, l'adjoint à l'urbanisme, Gérard Jan, a évoqué l'implantation d'un lotissement privé dans ce secteur prochainement: «Il y aura forcément un réaménagement végétal», a-t-il expliqué.
Réglementation des mouillages
François Dubois a également répondu à une question sur la réglementation des mouillages en dehors du port. «Cela fait partie du domaine public maritime, a-t-il expliqué. Jusqu'à présent, il n'y a jamais eu d'amende. Les personnes qui ont mis des mouillages sans en avoir obtenu l'autorisation reçoivent des courriers pour leur demander de payer leur droit de place, mais il n'y a aucune majoration». À la question de savoir si la commune demandera une AOT (Autorisation d'occupation temporaire), comme elle l'a fait au Port-d'Orange pour gérer les mouillages devant le Fozo, François Dubois a répondu par la négative: «La gestion est plus délicate, car nous sommes dans un secteur Natura 2000 et en plus classé en Zone importante pour la conservation des oiseaux (Zivo). Les personnes qui ont eu des autorisations devraient les conserver, mais il n'y aura certainement plus d'autorisation accordée».
Le père "Fouettard" est de retour !
Que c'est compliqué de gérer deux bandes côtières ! D'un côté c'est blanc, de l'autre noir ! Entre l'Ouest et l'Est le "domaine public maritîme" change de couleur et de statut...
Faire croire que la "Zivo" et "Natura 2000" interdisent tout développement, c'est refuser de gérer "sérieusement" les vraies questions et promouvoir "l'inaction habituelle" ! Que veut-on faire de nos "côtes", un cimetière marin, un observatoire pour espèces menacées ou une promenade pour petits vieux sans projet ?
Nos élus sont "fatigués". Il est temps de les remplacer...
1 commentaire
Il y a là un problème de libertés publiques: actuellement les élus du moment et certains membres de l'Administration, pour des raisons purement financières se cachant derrière des règlementations ou législations restreignent l'accès à la mer: c'est une atteinte à une Liberté, et aux libertés, particulièrement le droit d'aller-venir... Cela porte un nom: le totalitarisme...
En droit romain, l'accès à la mer est libre, tout comme la pêche du poisson qui est "res nullius", en droit anglo-saxon, la cote appartient au domaine du seigneur, ainsi que tout ce qui y nage. Sous la poussée des anglo-saxons à "Bruxelles", c'est le droit anglo-saxon qui commence à imprégner le notre et par conséquent à limiter notre liberté d'accès à la mer. Cela constituait un casus belli dans notre longue histoire.
Est-il acceptable d'être "canalisé" vers un seul accès autorisé sous forme de location d'un droit public géré par une société de droit privé?
Est-il acceptable que le domaine public maritime soit "géré" par une société privée (une SEM par exemple)?
Est-il normal qu'il existe un mélange des genre entre des fonctionnaires territoriaux qui font les "rabatteurs" vers des SEM?
Est-il normal qu'un élu restreigne les libertés de ceux qui l'ont élu?
Sous ces aspects a priori anodins, la diable se cache. Il s'agit d'un problème de philosophie maritime qui pourrait aboutir à de graves dérives.
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