Médiathèques d'AQTA : mutualisation, la rengaine...
10/11/2018
Auray et Carnac ont le courage de dire "non" !
La mutualisation semble une bonne idée si elle se traduit par une baisse des coûts du service rendu !
Dans une médiathèque, les coûts fixes sont une part non négligeable du service, essentiellement constitués par les locaux (Carnac a certainement la plus belle médiathèque de l'intercommunalité !), le mobilier et l'équipement, qui sont financés par la Commune.
L'informatisation, généralisée ces dernières années, apporte une productivité meilleure et délivre surtout des outils de gestion incomparables. A Vannes, le retrait et le rendu des ouvrages fonctionnent déjà en "self service", nouvelle étape sur le chemin de la productivité et avec des effets à terme sur les coûts de personnel. Restent encore manuels le rangement et la mise en rayon, pourtant dès maintenant automatisables sur une médiathèque importante.
La mutualisation existe déjà sous l'égide du département avec la Bibliothèque départementale, qui offre ainsi à toutes les médiathèques une extension du catalogue et des opérations thématiques.
Les propositions d'AQTA semblent donc complètement décalées, coûteuses en investissement informatique et en personnel supplémentaire et peu opérationnelles (déplacer des livres nécessite un juste calcul entre acquisition supplémentaire et coût de transport selon sa fréquence !). Faut-il déplacer le lecteur ou l'ouvrage ?
Comme le dit le Maire d'Auray, la mutualisation doit être "gagnante-gagnante" pour tous !
Gérer au plus serré ! Non, à une mutualisation "politique" !
AQTA, la mutualisation du réseau des médiathèques a été franchie
Ouest France du 10 novembre 2018
Hier, les élus étaient invités à lancer la démarche en signant une convention autorisant la demande de financement nécessaire à la mise en route de cette mutualisation. Ils ont voté, à l’unanimité, moins deux abstentions.
La culture et la lecture pour tous, c’est l’objectif que s’est fixé la communauté de communes d’Auray Quiberon terre atlantique (24 communes). Le principe ? Permettre aux habitants, où qu’ils résident, de consulter et d’emprunter des ouvrages ou des contenus dans l’ensemble des médiathèques municipales, mais aussi et surtout d’élargir et d’enrichir l’offre, et de faciliter l’accès et la localisation des documents.
Auray inquiète
Lors de la dernière réunion du conseil communautaire, la décision concernant cette convention avait été reportée pour répondre aux questions des élus et apporter quelques précisions. Une réunion avait donc suivi. « J’ai relevé des différences par rapport à la dernière fois. La création d’un comité de suivi est intéressante », a souligné Joseph Rochelle, le maire d’Auray. Ce dernier regrette cependant que, concernant la carte d’abonnement unique, comme il l’avait fait remarquer la « dernière fois, nous avons une perte immédiate de 15 000 €. Bien sûr, la mutualisation est intéressante, mais quand elle est gagnante-gagnante pour tout le monde. Quand ce n’est pas le cas, et c’est le cas pour Auray, c’est plus difficile à admettre. Le document sera difficile à faire voter par le conseil municipal », prévient ainsi l’élu.
Philippe Le Ray désamorce. S’il reconnaît qu’il y a un vrai sujet concernant la cité alréenne, « il faut laisser passer une année de fonctionnement. C’est un projet de dimension intercommunale qui va apporter un vrai plus pour tous les usagers. S’il y a un delta de 15 000 €, on verra. Je propose que dans un an, on fasse un bilan. » Il rappelle aussi l’existence d’une clause de « revoyure » qui permettra de rediscuter après cette première année de mise en route. « Avec cette clause, on peut y arriver. Nous sommes tous à Auray pour un projet de mutualisation. Je voulais terminer sur cette vision positive », a conclu Joseph Rochelle, visiblement convaincu.
Doubles tarifs
Gérard Pillet, le maire de Pluvigner, a, quant à lui, expliqué que le sujet avait fait débat au sein de son conseil municipal, qui a tout de même voté le projet à l’unanimité : « On aimerait deux tarifs : un local et un intercommunal. »
Pour Philippe Le Ray, l’idée est « judicieuse et faisable mais c’est l’étape deux. Mais, il faudra que l’on fonctionne tous à l’identique. Nous repasserons au vote pour cette étape. »
Deux abstentions
Deux élus de Carnac se sont abstenus. En cause, selon Olivier Lepick : le manque de visibilité financière sur les cinq prochaines années et le recrutement extérieur d’un agent. « Il y a bien un plan de financement prévu pourtant… », a répondu Philippe Le Ray.
AQTA, mise en réseau des médiathèques
Télégramme du 10 novembre 2018
Le vote de la convention définissant les modalités d’adhésion au réseau avait été reporté lors du conseil du 28 septembre, compte-tenu des questions de plusieurs communes. Ce vendredi, seule Carnac s’est abstenue, évoquant « un plan de financement pas suffisamment transparent » (Olivier Lepick). Le concept de mutualisation des objets culturels semble néanmoins toujours échapper à certains élus : Gérard Pillet souhaite ainsi pouvoir maintenir un tarif d’adhésion communal « pour nos administrés qui continueront de fréquenter uniquement la médiathèque de Pluvigner ».
© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/auray-milieux-...
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